Samedi 3 : le jour où j’ai posé avec Tom Hanks

N’oubliez pas de lire d’abord le jour 1, jour 2, jour 3, jour 4, jour 5, jour 6, jour 7 et 8, jour 9, jour 10, jour 11, jour 12, jour 13 partie 1 et partie 2 et jour 14 de notre road-trip.


Samedi matin, on devait aller faire un peu de visites dans LA : Walk Of Fame, Rodeo Drive, etc… Mais le matin, on a reçu un mail d’Eduardo, le prof de surf avec qui on avait rendez-vous l’après-midi. Il nous disait que la marée allait monter dans l’aprem, et que du coup les conditions climatiques ne seraient pas top. Il nous demandait donc de venir dès que possible. On a alors changé nos plans et on est partis en direction de Venice Beach. Là-bas, on a galéré à trouver Eduardo et sa femme. On a tourné pendant 10 minutes dans le quartier à la recherche d’une cabine téléphonique. En demandant un renseignement dans un restau, on est tombé sur un serveur super sympa qui nous a prêté son iPhone. On a fini par retrouver Eduardo et après une dizaine de minutes à attendre qu’il ai fini son autre cours, il s’est occupé de nous. Il nous a appris la technique pour se lever qui était totalement différente de celle que j’avais apprise à Hawaii. J’ai essayé sur le sable sans succès : je n’arrivais pas à lever mes fesses assez vite. Quand Clément et Nathalie ont compris la méthode, on est tous entrés dans l’eau qui faisait à peu près -20°c. Mais comme on n’avait pas le temps de réfléchir à ce qu’on faisait, l’entrée s’est faite rapidement et sans soucis. C’est une fois dans l’eau que les problèmes ont commencé : plus ça allait, et plus les vagues étaient hautes et puissantes. Se lever sur la planche n’était pas une mince affaire, et rester debout était encore plus dur. Perso, je n’ai pas réussi à surfer, Nathalie a tenu un peu, mais c’est Clément qui a le mieux réussi. Le plus dur était aussi de revenir au niveau d’Eduardo : on se prenait les vagues de plein fouet, et avec les planches, c’était pas facile à gérer. Je me suis pris ma planche dans les côtes, et Nathalie a reçu la sienne directement sur la tête. Quant aux nombres de fois qu’on a failli avoir la jambe arrachée par la planche qui décidait de tracer son bout de chemin à part, j’ai arrêté de les compter.
On a arrêté avec Nathalie peu de temps avant la fin du cours, fatiguées. Pour ma part, je voulais aussi arrêter avant de devenir vraiment frustrée et être “dégoûtée” du surf. Mais ça nous rassurait de voir que même les surfeurs plus expérimentés se tenaient peu souvent sur leurs planches, ce jour-là. Les conditions n’étaient vraiment pas top.
Clément, lui, a continué encore un certain temps, Eduardo ne comptant pas ses heures. Il a réussi à se lever plusieurs fois et est ressorti de l’eau complètement exténué.

Après la leçon de surf, on est retournés à l’hôtel : il ne faisait pas beau donc on ne pouvait pas rester sur la plage, et on ne supportait déjà plus le sel sur la peau. On voulait donc prendre une douche et manger un peu avant de continuer nos visites.

Au final, il me semble qu’on a un peu trainassé à l’hôtel, avant de se décider à aller faire un tour sur le Walk Of Fame. Surprise en arrivant sur les lieux : les étoiles se trouvent sur des kilomètres et des kilomètres… On choisi donc de rester sur la partie la plus connue, celle proche du Chinese Theater.

On fais quelques photos des étoiles, on passe par quelques boutiques, et on se trouve devant le musée de Madame Tussaud. Il y a quelques statues dehors. On prend une photo avec Samuel L. Jackson et Marilyn Monroe, et ça nous amuse bien. On décide alors d’acheter des billets et d’entrer dans le musée. On a un peu banqué pour l’entrée, mais ça en valait le coup. On a passé un bon moment dans le musée, et ce qui est génial c’est qu’on peut toucher les statues de cire, permettant ainsi de faire des photos avec elles, en se mettant en situation. Il y a également des objets que l’on peut utiliser pour se mettre en scène. C’était vraiment sympa. Il y en a pour tous les goûts. On s’est éclatés.

Ceci n’est qu’un court extrait, si vous voulez voir toutes les photos, je vous invite à aller les voir directement sur ma galerie Photobucket.

En rentrant, on a fait un passage éclair par Beverly Hills où on n’a rien vu de transcendant, puis on est allés se coucher.

 


Vendredi 2 : le jour où le soleil a tardé à se pointer

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Vendredi matin, on s’est levé de bonne heure pour voir le soleil se lever sur Zabriskie Point. Heureusement qu’on s’était renseigné la veille, parce que Clément avait noté que le soleil se levait à 5h30, alors que c’était plutôt vers 6h30. On s’est difficilement levé, on a enfilé quelques couches de pulls, et on est partis vers Zabriskie Point, près de l’hôtel.

Arrivés à la haut, on s’est installé face aux montagnes derrière lesquelles on pouvait déjà voir la lumière du soleil. On se pelait les miches. Après de très longues minutes durant lesquelles on ne voyait toujours pas le soleil, on a fini par réaliser que le vrai spectacle était derrière nous. Au fur et à mesure que le soleil se levait, une couche de rose descendait sur les montagnes, puis c’est devenu plus orange, et enfin le soleil est apparu au sommet du mont. A la seconde où le soleil était visible, la chaleur est arrivée, on ne tremblait plus de froid. On a regardé une dernière fois les jolies couleurs sur le désert, puis on est allés petit-déjeuner.

Pendant que Clément et Nathalie finissais leurs bagages, je me prenais le chou avec ma banque, j’étais ballotée de numéro en numéro pour mon histoire de découvert. J’ai fini par clôturer mon compte et on m’a donné un numéro à appeler quelques jours plus tard pour savoir comment payer les $260 que je devais encore à banque. Je dois l’avouer, ça m’a un peu miné le moral. Je n’avais pas un sous sur mon compte en banque français, ayant déjà payé une partie du voyage à mon frère, et je savais vraiment pas comment faire pour transférer l’argent depuis un compte en France… Clément m’a dit qu’il allait m’aider, et je suis passée à autre chose. On a écrit nos cartes, on a fait un tour du musée de Furnace Creek, on a pris nos dernières photos, et on a repris la route.

On avait plus ou moins prévu où s’arrêter sur la route à certains endroits, mais tout n’était pas inscrit dans la roche au marqueur indélébile. Notre premier arrêt fut Golden Canyon. On n’est pas allé jusqu’au Canyon à proprement parler, mais on a marché un peu au milieu des roches. C’était sympa.

On est ensuite allés à Natural Bridge, un pont naturel, comme son nom l’indique. Il était marqué qu’il fallait marcher pas mal pour aller voir le pont, mais d’après les dires des personnes présentes, il ne fallait que quelques minutes. Un gars nous a même dit qu’il ne fallait pas le louper, que c’était une merveille. Au final, c’était bien mais sans plus.

On a continué avec Devil’s Golf Course, autrement dit le terrain de golf du Diable. Il s’agit d’un immense espace de formations de sels. Il y a des milliers et des milliers de trous, d’où le nom de “Terrain de Golf”. C’était sympa, surtout parce que quand on s’éloignait un peu pour être encore plus entourés de ces formations de sel et que l’on se taisait parfaitement, on pouvait entendre le sel craquer. J’ai beaucoup aimé (même si sur les photos j’ai l’air de faire la tronche. La vérité, c’est qu’à ce moment-là, la fatigue commençait réellement à se faire sentir…)

Puis on s’est dirigé vers Artist Drive (je suis plus sûre du nom…). Cette route à sens unique est très belle, parce que les roches autour sont de plusieurs couleurs. Des couleurs que je n’avais jamais vu sur des roches jusqu’à présent : du bleu, du vert, du violet… C’était vraiment sympa, encore une fois.

On a fait un dernier arrêt à Badwater, le point le plus bas de l’ouest américain. On se trouvait à ce moment-là à 855 mètres en dessous du niveau de la mer. Il s’agissait encore une fois d’une grande étendue de sel, mais plate cette fois-ci. C’était immense.

Puis on a repris notre route, avec les indications de notre GPS : “Continuez tout droit sur 170 km”. Voiiiiiilà. Sur le chemin, les paysages étaient magnifiques. J’ai d’ailleurs pris mon stylo dans la voiture pour écrire mon ressentie sur le moment. Voilà ce que ça donne :

“Des roches noires, comme de gros bouts de charbon, côtoient des pierres tantôt blanches, tantôt colorées. On passe de paysages de désolation à de grandes étendues au silence magnifique. Les montagnes majestueuses entourent ces étendues désertiques et les protègent. Sur les routes droites qui s’étendent à l’infini, les montagnes sur le côté semblent ne pas bouger, comme des décors de jeux vidéos. Et nous, petites fourmis, on parcours les routes sillonnantes, essayant, en vain, de capturer la beauté naturelle qui s’offre à nous. Mais certains paysages ne peuvent se mettre en boîte. Les cadeaux de la nature doivent être vus de nos propres yeux ou ne peuvent être vus du tout. Peut-être aussi est-ce beau grâce à l’atmosphère générale. On ne peut peut-être apprécier ces paysages qu’avec de la bonne musique dans la voiture et les fenêtres ouvertes, ou avec la chaleur autour de nous et le silence oppressant de l’immensité des lieux. Oui, je crois que ces paysages ne sont beaux qu’en vrai, afin de pousser les gens à venir les voir, voire les revoir.”

Sur la route, Clément a accepté de faire un détour par la route 66. On n’a pas trouvé de panneau sur le bord de la route, donc il a fallu improviser pour immortaliser ce moment. Voilà comment je me suis retrouvée à nouveau assise sur la route. Il nous a fallu plusieurs tentatives, puisque cette route était un peu plus fréquentée que celle de la veille, et qu’il a fallu plusieurs fois se jeter sur le bas-côté pour ne pas mourir écrasés. Après de longues heures de route, on est arrivés à Los Angeles. On a découvert notre hôtel, le Custom Hotel, très récent, à la déco sympa mais un peu kitch. Des moutons dans le hall d’entrée, des photos géantes de visages (qui font flipper) dans chaque ascenseurs, et le must du must, l’ambiance “concours canin” dans les chambres : des couvres-lits avec des chiens immondes, une cocarde de concours canin… Un peu beaucoup kitch. On est allés se pioter assez vite.


Dante’s View : la suite du jeudi 1er Octobre.

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A la base, on n’avait pas prévu d’aller à Dante’s View. Sur le papier, ça semblait assez loin. Mais en allant à notre hôtel, on est passé devant la route qui y menait, et ce n’était finalement pas si loin.

On s’est lancés dans une course contre le soleil, pour savoir qui le premier arriverait au but. Une fois au sommet de Dante’s View, on a pu observer les derniers rayons du soleil avant que celui-ci ne disparaisse derrière la montagne. On a juste eu le temps de dire “wow”.

Il y avait peu de monde, et plus il faisait sombre, moins il y avait de personnes. On s’est donc retrouvés seuls à profiter du magnifique paysage, avec le ciel couleur feu et rose. On en a profité pour faire toutes les photos dont on avait envie. Clément qui domine le point de vue, Nathalie de profil, Nathalie et Clément en amoureux, nous qui faisons les débiles… Tout y est passé. Et on s’est bien éclaté.

Quand il a commencé à faire trop froid, on est retournés dans la voiture, direction l’hôtel. On a mangé au restau et j’ai goûté mon premier pain de viande (meatloaf) , qui était très bon. On s’est mis au lit assez tôt, parce qu’on devait se lever de bonne heure, le lendemain.

Jeudi 1er Octobre : le jour où le silence était assourdissant

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Jeudi matin, on s’est accordés une mini-grasse mat’, ne devant rendre la chambre d’hôtel qu’à 11 heures. Comme on avait fait le “check-out express”, on n’a pas eu à passer à la réception pour s’en aller.

On a appelé un taxi qui nous a conduit chez Hertz/Adamo/Rental Car, pour qu’on récupère notre voiture. Clément avait réservé un S.U.V. malgré mes nombreuses plaintes et mes grimaces de dégoût. J’aime pas les S.U.V… Arrivés là-bas, on a attendu un bon moment dans la file d’attente, et j’ai eu l’agréable surprise de découvrir que j’étais à découvert sur mon compte américain. Pour ce qui ne connaissent pas encore le système, dès 3 jours de découvert, les banques américaines vous chargent. Donc quand vous n’avez plus d’argent, vous en avez encore moins. Vous suivez ? Là, ça faisait déjà quelques jours que j’étais à découvert, depuis le mercredi 23 Septembre, quand on est allé à l’Empire State Building. J’avais vérifié combien j’avais d’argent sur mon compte grâce à un ATM (un distributeur de billets) la veille, et cet ATM m’avait dit qu’il me restait un peu plus de $100… Et comme je suis parfois du genre à me noyer dans un verre d’eau, j’ai un peu paniqué et ça m’a pris le chou, surtout le lendemain… Mais bon, excitée par la route qu’on allait pas tarder à faire, j’ai mis ce problème de côté pour le reste de la journée.

La femme qui s’est occupée de nous n’avait pas sa langue dans sa poche… On en a appris beaucoup sur sa vie durant les nombreuuuuuuses minutes où elles nous a coincé à son guichet. On a par exemple appris qu’elle avait vécu en Chine, et blah blah blah… Quand on a enfin eu nos papiers, on s’est taillé fissa avant qu’elle ne trouve un autre sujet de conversation. Arrivés au garage, on montre notre papier au gars qui nous indique une allée pleine de voitures, en nous disant de choisir celle qu’on veut. Heu…. Face à nous, une dizaine de S.U.V. tous plus énormes les uns que les autres. On en trouve un qui nous plait, mais on s’aperçoit qu’il n’y a pas de plaques : cette voiture est réservée aux courtes locations, celles de moins de 3 jours, nous apprend le gars. Bon, donc on exclu toutes les voitures sans plaques… Comme on est un peu des relous, après avoir fait 10 aller-retour dans l’allée pour choisir notre carrosse, on porte notre dévolu sur la seule voiture garée en angle, et qu’il est impossible de sortir à moins de bouger les autres voitures. Bah ouais, on est comme ça nous… Après autorisation du gars, on bouge donc une des voitures, on extrait notre monstre de son emplacement, on re-garre la première voiture, et on est bon. Pfiou ! Clément s’installe au volant et freak out un peu : cette voiture est quand même assez massive, comparée à sa petite 206…

Avant de quitter Vegas, on avait deux arrêts à faire : un outlet, paradis pour Nathalie, puisqu’il s’agit d’un centre commercial à prix d’usines, puis le signe “Welcome to Fabulous Las Vegas Nevada” qu’on fait donc au moment où on part, et non quand on arrive, comme le voudrait le bon sens.

Première étape donc : l’outlet. Je pensais qu’on y passerais une heure grand max. Résultat, si ma mémoire est bonne, on y a passé 3 heures et quelques $400. Bon, faut dire que les prix étaient vraiment tentant. Et que quand je dis “on”, je veux dire “Clément et Nathalie”. On a commencé avec la boutique Quiksilver, où Nathalie et Clem ont trouvé pleins de T-shirts et un sweat, et où on a trouvé un cadeau pour Camille sous la forme d’un sweat Roxy. Ils ont enchainé avec la boutique Levi’s où ils ont essayé de nombreux jean et on trouvé leur bonheur. On est également partis à la recherche d’une valise de cabine aussi grande que possible (donc selon les dimensions exigées par les compagnies aériennes pour être mise en cabine) et pas trop chère, afin d’alléger nos valises et de pouvoir rentrer tous nos souvenirs. On ne pouvait pas acheter de valise normale à mettre en soute, sinon il aurait fallu payer en plus. Un dernier arrêt dans une boutique un peu chic dont j’ai oublié le nom, puis retour à la voiture.

Deuxième arrêt : le fameux panneaux de Las Vegas. Il n’y a pas trop de monde, on fait donc notre photo assez rapidement. Je fais bien évidemment une photo de moi en train de sauter, et en moins de 5 minutes c’est dans la boîte. On rejoint notre truck monster et on a quitté Las Vegas. La ville était sympa, mais je n’ai pas particulièrement aimé. C’est pas mon truc j’imagine.

Un peu plus loin sur la route, j’ai demandé à Clément de se mettre sur le bas côté afin de prendre des photos. On était sur une route toute droite et déserte, j’avais envie d’immortaliser ça. Quel meilleur symbole pour notre road-trip que cette route à perte de vue au milieu du désert du Nevada ? Et comme il n’y avait quasiment pas un chat, on a pu prendre des photos allongés sur cette route. Dites-moi où en France on pourrait avoir de si jolies photos sur de telles routes ? Bref, on a fait notre petite séance photo, l’un couché sur la route, l’autre mitraillant avec l’appareil, et le dernier vérifiant qu’aucune voiture n’arrivait.

On a croisé quelques motards qui nous ont fait coucou, et 3 voitures de police dont la dernière s’est arrêtée pour nous demander si on avait un soucis. On est restés un petit moment au milieu du désert à prendre encore pleins de photos, déjà impressionnés par la beauté de la chose.

Puis on a repris la route, dont le paysage ne changeait pas beaucoup. Pendant les quelques heures de trajet, on a parcouru des routes entourées de … rien. Le désert, quelques montagnes, des fleurs sèches. Les routes droites, les mirages dûs à la chaleur, les bosses qui vous remontent le cœur dans la gorge. Un paysage de désolation qu’on ne peut s’empêcher de trouver beau. Des centaines de photos que l’on prend en pensant que nos proches verront eux aussi comme c’est beau, pour au final se rendre compte que sur l’ordinateur, ces paysages ne valent pas grand chose…

Puis on est arrivés à la Death Valley. On s’est arrêtés face au grand panneau “Death Valley National Park” afin de prendre des photos, et une fois le moteur éteint et les portes claquées, on a était subjugués par le silence profond, religieux, intense et bizarrement si assourdissant. Pas un bruit. On pouvait presque entendre nos cœurs battre. Il n’y avait rien autour de nous, que la nature qui nous regardait de haut. Elle pouvait être fière, la Nature. Cet endroit est magique dès les premiers mètres. On est restés quelques instants sans faire un bruit, à observer l’étendue devant nous, jusqu’à ce qu’une voiture vienne troubler notre silence. On a alors fait une photo en face du panneau, et on a continué notre route.

Est-ce utile de préciser que la route qui a suivi n’était que désert et sécheresse ? On a roulé pendant quelques dizaines de minutes avant d’arriver à notre hôtel à Furnace Creek. Sur le chemin, on n’a croisé qu’un seul autre hôtel, non loin du notre. Un peu plus classe. Il y a également deux campings, fermés à cette saison. Autrement dit, les places sont précieuses à la Death Valley, ne songez même pas à arriver les mains dans les poches en espérant avoir une chambre sans réservation.
On a récupéré nos clés, on a posé nos valises à la chambre, et on est remontés en voiture à la vitesse grand V, afin de se rendre à Dante’s View pour le coucher du soleil. Je vous raconte la suite dans un autre article, afin d’alléger un peu celui-ci.

Mercredi 30 : le jour où j’ai pleuré ma mère… littéralement

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Mercredi, on a décidé d’aller faire un tour en haut de la Stratosphere Tower. C’est la tour la plus haute du Strip. En haut de cette tour (qui est aussi un casino) se trouvent plusieurs attractions à sensations fortes, très fortes. C’était elles qui nous intéressaient.

C’est sous un vent terrible qu’on est allés jusqu’à cette tour, peu convaincus que le sommet soit accessible, et s’il l’était, peu convaincus que les attractions soient en état de marche. Quelque part, je pense qu’on espérait que ça soit fermé. Sérieusement.

Mais surprise, une des attractions est ouverte. On achète 2 billets, Nathalie déclarant forfait dès le départ, et on monte au sommet. A ce moment là, je suis encore assez zen. Arrivés au sommet, je passe un instant aux toilettes, ce qui fut une grave erreur : pendant ce temps, Clément s’est approché de la baie vitrée qui montre le sol siiiiii loin de nous, et pire encore, qui permet de voir le X-Scream, l’attraction qu’on va faire, d’en-dessous. Quand je suis revenue des toilettes, toujours zen, mon cher frangin m’a raconté combien ça avait l’air de faire flipper sa mère. Il s’est mis à paniquer plus qu’avant, et moi j’ai fait l’éponge et j’ai absorbé toute cette peur. Ce qui fait qu’arrivés dehors, où se trouvait l’attraction, je n’avais plus du tout, du tout envie de le faire. J’en menais pas large…

On s’est installés dans la machine de la mort, au premier rang parce qu’on était tout seul. Un autre couple devait le faire avec nous, mais ils ont préféré attendre… Quand je me suis assise et que le gars m’a attaché, je lui ai dit que je le paierais s’il me détachait. Il a sourit, le genre de sourire qui dit “mouhahahahaha”, et il m’a dit “you’re gonna be OK”. No, I won’t, et je le sais !

Et ils ont mis la machine en route. S’en sont suivi les 2 minutes les plus longues de ma vie. Cette attraction est tout simplement abominable : le bras en fer se balance en avant, et le wagon dans lequel on se trouve est donc poussé vers l’avant par la gravité. Ça va doucement, vraiment, ce qui nous laisse juste le temps de voir la mort approcher. Puis le nez du wagon dépasse la fin du bras métallique, mais nous on continu à avancer, se trouvant littéralement dans le vide. Comme si ça ne suffisait pas, ils créent des éléments de surprises abaissant subitement le bras métallique d’un niveau, ou en vous faisant croire qu’ils vous remontent mais vous font en fait redescendre. Un enfer.

J’ai pleuré. Pas à grandes larmes hein, mais entre les cris de gamine de 5 ans, quelques larmes ont coulé. Oui, ce jour-là, j’ai pleuré ma mère. Clément, lui, était plus zen.

On a ensuite regardé les autres victimes souffrir, en se moquant bien d’eux, puis on est redescendus sur le plancher des vaches où on est quand même beaucoup mieux. Après quelques déboires avec le bus, on a décidé de prendre le tramway qui relie les différents casinos. Ça nous a laissé pas mal de temps pour faire 150 000 photos ab-so-lu-ment inutiles. Comme je vous aime, les voici. Et encore, ce n’est qu’une petite sélection :-)

Arrivés au casino, comme on ne savait pas quoi faire, on a décidé d’essayer la CSI : Experience proposée par notre casino. Le but est d’incarner un enquêteur des Experts. C’était sympa, mais un peu faible pour les $30 qu’on a dû payer. Ceci dit, on s’est pris au jeu des enquêteurs et on a réussi à démasquer le meurtrier.

Le reste de la soirée est un peu flou, j’imagine qu’on est allés manger puis se coucher. C’était il y a plus d’un mois et mes comptes-rendus préparés à l’avance s’arrêtaient au Grand Canyon…

Pour que vous compreniez ce qu’était l’attraction :

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(L’affiche dit : “C’est ok de pleurer/crier comme une petite fille. On rira juste en vous pointant du doigt.”)


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