Journal d’une jeune fille au pair

La journée d’hier a été plutôt chargée en émotions. En effet, j’ai eu 12 millions de choses à faire dans la journée, ce qui fait que j’ai pu m’occuper du match qu’au dernier moment. Ainsi, je me suis pris un mauvais coup de flippe quand j’ai voulu imprimer les billets que j’avais acheté la veille sur internet sur un site d’échanges de tickets. Une heure avant de réussir à les imprimer ! Après ça, il a fallu que j’apprenne l’hymne national, en rapport à ma To-Do-List, n°64 et 65. J’avais en tout et pour tout 10 minutes pour l’apprendre avant que Belen n’arrive. Etant donné qu’ils ne chantent toujours que le premier couplet, je m’en suis bien sorti, et j’étais capable de chanter le début de l’hymne de tête.

Belen a fini par arriver et quand Divna est rentrée on est toutes les deux (Belen et moi) parties pour Pittsburgh. On a essayé de trouver un endroit où se garer, mais c’était mission impossible. On s’est donc résolues à aller dans un de ces parkings payants qui ont fleuri en ville. Il faut savoir qu’en fait de parkings, il s’agissaient de terrain assez grands pour accueillir des voitures, ou des parkings d’habitude gratuits. Mais tout est bon pour se faire de l’argent, donc grâce à un simple panneau et 3 clampins qui bougent les bras avec des drapeaux et des lampes torches, les organisateurs ont trouvé le moyen de faire payer $30 à toutes les voitures. Oui, $30… Maintenant je le saurais, il vaut mieux trouver plein de monde avec qui aller à un match de football, les frais sont ainsi divisés…

Après ça, il a fallu marcher jusqu’au stade, parce que n’allez pas croire que le parking était situé juste à côté… Après un petit quart d’heure de marche dans le froid polaire sans vraiment savoir où on allait, suivant bêtement les gens aux couleurs des Steelers, nous sommes arrivées devant le stade. C’était beau, toutes ces lumières, ces gens, ces couleurs noir et or, ces limousines même…

Rien que le fait de passer le portique d’entrée m’a rendue toute jouasse : les billets avaient fonctionné ! Il a fallu qu’on monte presque tout en haut du stade, mais j’étais tellement excitée que j’ai pas vu le temps passer. On est arrivée 30 minutes avant le début du jeu. Un orchestre était là pour faire passer le temps.

L’hymne national a bien sûr était joué, mais j’ai été surprise de voir peu de monde le chanter.

Puis le jeu a commencé, Steelers VS Bengals de Cincinatti, Ohio. Et là, je me suis rendue compte de quelque chose : avec le peu de temps que j’ai eu à moi dans la journée, j’ai oublié d’apprendre les règles du football américain… Et bah sachez-le : les règles, si vous les connaissez pas, vous pouvez pas les inventer… J’ai rien compris, mis à part les Touchdown. Bon, au fur et à mesure, il m’a semblé comprendre que lorsqu’un joueur avec le ballon passait une “ligne” en se rapprochant de “la fin du terrain”, c’était bien. Il fallait alors se lever et crier. Sauf si c’était l’équipe adverse, là il fallait dire “Oooooooooh”.

Mais je n’ai pas compris pourquoi les joueurs s’arrêtaient toutes les 10 secondes et prenaient une pause de 20 minutes, en plein milieu du terrain, avec des gens qui traversent, des joueurs qui sont échangés sans que tu saches pourquoi ni comment… Ainsi, les 4 périodes de 15 minutes duraient entre 30 minutes et une heure. Au début, ça allait, mais à la fin j’ai cru mourir.

Parce qu’il faut savoir qu’il faisait un froid comme jamais je n’en avais connu. Des températures positivement négatives auquelles est venue s’ajouter la neige. A un moment, il a neigé super fort et moi j’ai cru y rester. Je tremblais à tout va malgré mon sous-pull, mon gros sweat Steelers et mon manteau, 2 pantalons, des boots conçues pour résister à -20°c, mon écharpe, mon bonnet et mes gants. Belen avait pris une couverture que j’ai fini par emprunter à la 3ème période de jeu, et plus ça allait moins je sentais mes jambes et mes orteils (merci les boots, super efficaces…). La dernière période fut incroyablement longue mais j’ai insisté pour rester jusqu’à la fin du jeu. Sur les 60 000 personnes, je dirais que 50 000 sont parties 10 minutes avant la fin, le match étant gagné d’avance. Si bien que lorsque le jeu s’est fini, pas de liesse de joie, pas de cris, même pas un mot du commentateur. J’ai pas compris.

On est alors retournées à la voiture avec Belen, au pas de course, croyez-moi. Là ça a été la galère pour repartir, puisqu’une grande partie des feux avaient été désactivés (me demandez pas…). Et ceux qui n’étaient pas désactivés ne fonctionnaient pas comme d’habitude, étant extraordinairement longs… On a fini par arriver, saines et sauves, un peu plus réchauffées. J’ai foncé au lit directement puisqu’il était 1h passées, non sans enfiler d’abord un pantalon de pyjama spécial hiver, des chaussettes chaudes, un t-shirt et un pull, et en rajoutant une couverture en laine. Et ça n’a pas été de trop, vraiment.

Les Steelers ont gagné 27 à 10, moi j’ai passée une agréable soirée malgré le froid et l’incompréhension du jeu et finalement le rhume qui menaçait de revenir a décidé de me laisser quelques jours de répis. En revanche, mes mains portent les sygmates du froid d’hier, puisque ma peau a été brûlée par le froid à certains endroits. La semaine prochaine, pour Thanksgiving, Miroslav, Pavle et les amis qui viennent passer Thanksgiving avec nous vont voir un match de football des Pitt, l’équipe de l’université de Pittsburgh. Miroslav m’a acheté une place, donc je remet ça! Mais cette fois-ci, je serais armée contre le froid !

Fichtre, je suis désolée de la loooooongueur de cet article, encore une fois. Mais c’est comme si tout était über important…

En exclu, deux vidéos, la première est un pot-pourri un peu pourri, la deuxième l’hymne national.

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Photo 1: Mon super sweat et moi même devant le stade qui n’était pas flou, en vrai.
Photo 2: Le Heinz Field. Au dessus de l’écran géant se trouvaient deux bouteilles de Ketchup qui s’ouvraient parfois, et du Ketchup s’écoulait alors jusqu’à l’écran (pour de faux, hein…)
Photo 3: Belen et moi, qui avons survécu à ce froid polaire. Le nez d’ivrogne, c’est cadeau pour toi lecteur.

* Belen, je crois que je vais mourir ! (L’astérisque est dans le titre, si vous vous posiez la question ça prouve qu’UNE FOIS DE PLUS vous n’avez pas lu mon titre. Vous me brisez le coeur)