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Mercredi 7 : le jour où on a fait Los Angeles – San Francisco en voiture

J’en peux plus de ce compte-rendu, vivement que je le finisse, il me prend le chou !

N’oubliez pas de lire d’abord le jour 1, jour 2, jour 3, jour 4, jour 5, jour 6, jour 7 et 8, jour 9, jour 10, jour 11, jour 12, jour 13 partie 1 et partie 2jour 14, jour 15 jour 16, jour 17 et jour 18 de notre road-trip.

Vous vous êtes peut-être fait la réflexion que le terme de “road-trip” pour définir notre voyage n’était pas forcément bien choisi. En effet, la première partie de notre séjour s’est faite sans voiture, et jusqu’à présent, mis à part Las Vegas-Death Valley-Los Angeles, on n’avait pas roulé des masses. A la base, on avait prévu de tout faire en voiture. Mais il a fallu se rendre à l’évidence : on avait 3 semaines, pas 3 mois. Donc on avait décidé de ne prendre la voiture qu’à partir de Las Vegas, ce qui était déjà pas mal.

Mais le plus gros de notre voyage en voiture allait arriver ce Mercredi 7 Octobre, puisqu’on devait faire Los Angeles – San Francisco dans la journée, en voiture.

A la base, afin de pousser le fantasme jusqu’au bout, on avait prévu de le faire en décapotable. Vous imaginez, remonter la côte californienne en décapotable, les cheveux aux vents, la musique à fond dans les enceintes ? Oui, mais ça, ça allait bien sur le papier…

Le Mercredi matin, après avoir fait nos valises, moi je suis allée me battre avec une banquière afin de régler mon soucis de découvert, pendant que Clem et Nathalie allait chercher la voiture. Je suis donc allée à la cabine téléphonique en face du magasin, pas loin de l’hôtel, et j’ai passé 30-45 minutes, ballotée d’un service à un autre, épuisant 2 cartes téléphoniques en même temps que mon porte-monnaie. On a réussi à trouver un arrangement, il suffisait que je trouve une National Bank ou une PNC Bank dans les parages pour faire un versement en liquide, et le tour serait joué. Une fois mon calvaire terminé, je m’attendais à voir Clem et Nathalie arriver à bord de la voiture, qui était censée être une PT Cruiser décapotable donc. Mais j’ai attendu, attendu, j’ai sifflé tant que j’ai pu, ils ne sont jamais venus. Moi, évidemment, je m’inquiétais un peu. Il aurait pu leur arriver un truc sur la route, je n’en saurais rien. Finalement, une heure plus tard je crois, ils sont arrivés, conduisant… une bête voiture non décapotable. Heu, on m’explique ? Mon frère, passablement énervé, m’annonce qu’ils viennent de passer une heure à essayer de faire rentrer les valises dans la décapotable, ce qui fut mission impossible, visiblement. Il me dit qu’ils ont essayé toutes les voitures présentes, et qu’aucune n’était assez grande. Donc ils ont dû se rabattre sur une voiture banale. Enfin, quand je dis banale, c’était quand même une Chevrolet, mon frère avait dû sacrifier la décapotable, il allait pas en plus conduire une poubelle ! Bon, et au final, c’était pas plus mal qu’on n’ai pas de décapotable, puisqu’il faisait froid de toute manière. Les cheveux au vent n’auraient pas duré plus de 10 minutes.

Avant de quitter LA, je leur ai demandé de faire un détour par une National Bank, afin qu’on règle mon problème. Et là, ce ne fut pas une mince affaire ! Mon frère a interrogé son GPS, qui nous a l’autre bout de la ville. Une fois arrivée sur place, je suis un peu pessimiste : je ne vois pas de National Bank, mais juste une Bank National. Pour le GPS, c’est la même chose. Dans le doute, j’entre dans la banque (déserte), et demandes s’il s’agit de la même chose. Là, on me regarde tout bizarre, me disant que non. Le gentil agent de sécurité à l’entrée me propose d’utiliser le téléphone de son bureau pour joindre ma banque à Pittsburgh, afin qu’ils me donnent l’adresse de la National Bank la plus proche. Et là, le verdict tombe : il n’y a aucune National Bank en Californie, ni de PNC Bank, leur partenaire. Moi, j’ai envie de me tirer une balle… On me dit d’aller voir dans une autre banque pour faire je ne sais plus quelle manoeuvre. On se dirige donc vers Bank Of America, une assez grosse boîte. Là, on m’annonce qu’on ne peut rien faire pour moi, d’essayer à la Poste. On se rend donc à La Poste, et là soulagement, je peux faire un virement banquaire. Je donne l’argent en liquide, je rempli un papier, et je m’en vais. Cette aventure nous aura pris… une heure ? Peut-être plus ? Comme on avait pris du retard avec la voiture, je peux vous dire que niveau planning, on n’était pas dans les temps !

On a fini par quitter la ville, en s’arrêtant un court instant près de Malibu Beach, puis on a repris la route. Sur le chemin, on a fait plusieurs arrêts, au hasard, quand ça nous semblait joli. On s’est entre autre arrêtés dans une plaine toute sèche, avec au bout une falaise qui se jetait dans la mer.

On a aussi fait un arrêt à un endroit qui s’appelle Sea Lions Point je crois, ou un truc comme ça. Et là, surprise ! Des dizaines de phoques étendus sur la plage, sur plusieurs centaines de mètres. Ils faisaient un bruit d’enfer, à éternuer sans arrêt, à ronfler, à crier. On est restés un bon moment là-bas, malgré le froid, à bombarder de photos et à répéter “c’est trop meugnon” (bon, OK, ce dernier point, c’était que moi…). On a bien rigolé quand on a vu ces tas de graisse essayer d’aller à l’eau : ils faisaient quelques petits mètres, puis s’affalaient sur le sol, où ils restaient sans bouger pendant de longues minutes. Il fallait s’y reprendre à plusieurs fois avant d’atteindre l’eau. C’était comique.

Puis on a continué notre route, en zappant au passage plusieurs villes qu’on voulait voir, comme Ben Sur par exemple. C’est dommage, mais on n’avait pas le choix, on avait pris trop de retard, et la nuit était déjà tombée.

On est passés par une montagne ou je ne sais quoi, quoi qu’il en soit on était bien en altitude, puisqu’on est passés au dessus des nuages. On s’est arrêtés afin d’admirer la vue, pile au moment où le soleil se couchait, c’était sympa. On a poursuivi notre route avant de s’arrêter manger dans une petite ville, dans un restaurant petit mais fort sympathique, où je me suis personnellement régalée les papilles avec une soupe de tomate et un demi-sandwich thon-fromage. Un régal. On a fait une micro-sieste dans la voiture, parce que Clément ne se sentait pas de reprendre la route tout de suite, fatigué par les heures de route. Un quart d’heure plus tard, on reprenait la route, non-stop jusqu’à San Francisco. On est arrivés tard dans la soirée, et on s’est pioté tout de suite.



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