Archive for juin 30th, 2009

Le jour où je me suis douchée sous les Chutes du Niagara

Ouhlala, je suis en forme, deux mises à jour d’affilée, ça ne rigole plus ! Attention ceci-dit, mon petit nougat : ne t’habitues pas trop vite à ce luxe, ça ne durera pas :)

Aujourd’hui donc, suite et fin de mon week-end au Canada. Nous nous sommes quittés lorsque nous rentrions au motel avec Natalya, complètement vannées.

On avait prévu, avec Natalya, de se lever à 9heures le lendemain matin, afin d’avoir le temps de voir les chutes du côté Canadiens. Mais comme nos batteries étaient à plat, on a perdu plus d’une demi-heure, à repousser le réveil sans arrêt… On finit par rassembler toutes nos forces et à abandonner nos couvertures qui sentaient le vieux, voire même le mort. Perso, j’étais prête en deux minutes montre en main, mais il a fallu une demi-heure à Natalya pour être prête. Pendant qu’elle se préparait, j’ai appelé Joul, pour lui expliquer notre programme du matin, et lui dire qu’on la retrouverait vers 11h30, côté américain. Je suis également partie en quête d’un Ihop, un restaurant connu de Pancakes. Je n’avais jamais essayé, et je mourrais d’envie de manger mon petit-déj là-bas. Malheureusement, ni les gérants du motel ni mon GPS n’ont pu nous aider… Vers 10h30, on quitte enfin ce motel moisi, direction les chutes du Niagara. J’étais sûre et certaine d’avoir vu un Ihop sur le chemin la veille. Après un moment, mon ventre gargouillant, on décide d’abandonner notre quête et de manger dans le premier café qui passe. Et c’est alors que je me dirigeais vers une Pancake House que je l’ai vu, là, caché derrière les arbres, à peine quelques mètres plus loin sur notre route : le Ihop (musique religieuse qui fait “aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah” avec de la lumière qui descend sur l’enseigne du restaurant).

Malheureusement pour nous, on était pas les seules à avoir eu l’idée d’un pancake à l’Internation House Of Pancakes (Ihop) un dimanche matin. On nous annonce donc 15 minutes d’attente. On finit par être placées vers 11heures, je commande des pancakes aux fraises et aux bananes, Natalya commande je ne sais quoi avec un accompagnement de French Pancakes : des crêêêêêêpes ! On est tombées sur une serveuse pas très douée, assez âgée, qui courrait dans tous les sens, visiblement dépassée. Il était plus de 11h30, on était en retard, et notre serveuse a galéré pendant 10 minutes avec notre addition, et quand elle nous l’a apporté, on s’est rendu compte que l’addition n’était pas séparée en deux, alors qu’on lui avait demandé ainsi. Elle la reprend donc, repasse 10 minutes à régler ce problème, revient, repart. J’ouvre la pochette et me rend compte qu’elle nous a donné la même addition… Heu…. 15 minutes plus tard, on fini par sortir de là, clairement à la bourre.

On décide donc de ne passer que brièvement devant les chutes canadiennes. Alors qu’on s’approchait, j’ai balancé mon appareil à Natalya et je lui ai dit “shoooooooooot“. Elle a pris des photos comme elle a pu, mais c’était pas génial. J’ai trouvé une espèce de parking sur lequel on n’avait pas le droit de s’arrêter, mais j’ai fait ma rebelle, je me suis arrêtée, j’ai jeté Natalya hors de la voiture et je lui ai dit “shoooooooooot”. Elle est remontée en voiture, on a dit au revoir au Canada, et on s’est dirigées vers Rainbow Bridge, le pont vers les USA. Sur le pont, on avait une vue sympa sur les chutes, donc j’ai balancé mon appareil photo à Natalya et je lui ai dit … “shoooooooooot“.

Une fois la frontière passée, il a fallu retrouver Joul et son copain qui l’avait rejoint la veille, et dont j’ai oublié le nom, alors qu’on est dans la même classe d’anglais… Comme il a vécu en Jamaïque, nous l’appellerons Jimmy Cliff, ou Jimmy pour les intimes.

Joul et Jimmy étant déjà là depuis un moment, ils avaient décidé de faire un tour de bateau, le “Mist of the Maid”, qui nous emmène au pied des chutes. Comme on voulait le faire aussi, on leur a demandé de nous attendre. On a pris le premier parking venu, au pied d’une grande tour, un Visitor Center. Je paye mes $10, on fait le tour du parking, et alors que j’ai repéré une place de parking, un gars me fait signe et me demande de le suivre. Il me dit que le parking est plein, et j’ai beau lui dire qu’il y a une place dans le rang d’après, il ne m’écoute pas. Il me demande donc de me diriger vers un parking secondaire. Ma foi, je m’exécute, et je découvre que le “parking secondaire” se trouve être un coin de pelouse très bizarrement placé. Pas un parking du tout. J’arrive là, et on me dit qu’il n’y a plus de place, que je dois aller sur un parking un peu plus loin. Le gars me dit “dirigez-vous vers le gars en jaune, une roue sur le trottoir, le reste dans l’herbe”. Heu, tu rigoles là, non ? Eh bah non, arrivée là-bas, je dois en effet rouler en partie sur le trottoir, en partie dans l’herbe. C’est d’un ridicule accablant. J’arrive au parking qu’on m’a indiqué, et que vois-je ? De la boue, partout. Un champ de boue, en pente qui plus est. Avec Natalya, on est un peu dubitatives, mais le gars me fait signe d’avancer. Je flaire la mauvaise idée à 3 km mais m’exécute. Et là, pas de surprise, je patine. Le gars me dit de faire marche arrière, et de recommencer. Sans succès. Il me dit de prendre la pente d’un autre angle. Pour ça, je dois entièrement rouler sur le trottoir. Ridicule. Et encore une fois, ça ne marche pas. Je commence sérieusement à m’énerver, c’est vraiment une idée stupide, s’ils ont plus de place sur leur parking, ils arrêtent de vendre des tickets, c’est pas compliqué ! A la demande du gars en jaune, je m’entête à essayer, encore et encore. A côté de moi, de gros 4×4 passent la pente boueuse sans problème et me toisent, moi la fille qui arrive pas à passer. Je pète un câble, et je dis au mec que je vais me faire rembourser et aller dans un autre parking, qui n’est pas dans la boue, lui ! Il me répond “bah voilà, c’est ça, va te faire rembourser, qu’est-ce que tu veux que je te dise”. Ouuuuuuuuuuh punaise, me cherche pas mec, j’ai du sommeil en retard et je suis déjà assez énervée comme ça, me prend pas la têêêêêêête !

Je retourne donc au premier parking, sérieusement en boule. Je demande au mec s’il est sûr qu’il ne reste pas une seule place de libre dans ce fichue parking, et que sinon je me fais rembourser. Il me regarde un sourcil en l’air et me dit “Bah si, on en a de la place, je vois pas où est le problème”. Là, j’ai eu envie de sortir de la voiture et de lui exploser le visage contre le pare-brise. J’avais dépassé mon quota de zenitude depuis un moment. Mais je me suis contentée de continuer mon chemin sans lui dire merci ni au revoir. Ouais, faut savoir se contenir dans la vie…

On a trouvé une place de parking, et on s’est dirigée vers le Visitor Center. Là, deux mecs ont essayé de nous vendre des pass à $60 pour faire le tour des attractions en 3 heures, en bus. Non, merci. Ils ont insisté pendant de longs moments, et ne nous ont pas lâché d’une semelle. Merci, mais non merci. On veut l’autre pass, celui à $33, où on marche, mais où on prend notre temps, et qui nous fait économiser pas mal sur les 3 attractions qu’on veut faire en priorité. Après avoir appelé Joul et Jimmy, on décide donc d’acheter ce pass à $33. Ils sont déjà sur le bateau, du coup on s’assied et on fait les débiles avec les statues présentes. Il y a la statue de la liberté, passage obligé pour Natalya et moi-même. Puis nous avons rencontré nos deux amis, le clown qui faisait peur et l’astronaute. Il y avait également ce chien qui est devenu mon meilleur ami et m’a rendu toute gaga, avant que Natalya ne décide de le chevaucher. Je lui ai donc donné un cours de rodéo-sur-chien.

On fini par retrouver Joul et Jimmy et on va acheter nos pass. En gros, pour $33, on a accès à 6 attractions et on peut prendre le trolley gratuitement. Parmi ces 6 attractions se trouvent 3 que l’on veut vraiment faire : le bateau (Mist of the Maid), the Cave of the Winds et le cinéma Imax. Chacun coûtant $15 en gros, on fait déjà une économie de presque $15.

On décide de commencer par le bateau, mais pas de bol, on a manqué l’heure. Il y a un départ toutes les demi-heures, en gros. Du coup, on se dirige vers les Cave of the Winds. C’est une “attraction” qui te conduit littéralement au pied des chutes, puisque tu suis un escalier dont l’arrivée est à 3 mètres d’une partie des chutes. A l’entrée, ils nous donnent des ponchos en plastique et des sandales dont on comprendra l’utilité plus tard (quoi que…). Sexys comme jamais, surtout avec nos magnifiques sandales, on prend l’ascenseur et on arrive en bas des chutes. Rien que de là, c’est impressionnant. On bombarde de photos, on n’oublie pas les ouvriers, puis on entame notre pèlerinage. Un peu plus bas, on a une vue sympa sur le haut des escaliers, où on voit des gens sur le point de s’envoler. La terrasse supérieure porte le nom de “Hurricane Deck” : la terrasse de l’ouragan. Un nom très bien trouvé.

On continu à descendre et monter les escaliers, parfois très, très proche du courant impressionnant. L’eau est déchainée, c’est incroyable à voir. Les photos sont presque impossibles à prendre, à cause de la vapeur d’eau qui donne une vraie impression de douche. Par moments, le courant est tellement fort que l’eau passe au dessus des escaliers.
Puis on arrive en haut avec Joul, Natalya et Jimmy Cliff. Et là, on comprend pourquoi la terrasse porte ce nom. Les chutes sont tellement puissantes qu’elles créent une courant d’air vraiment violent. Avec les filles, on réalise que malgré les ponchos, on est trempées des pieds à la tête. Du coup, on se dit qu’à ce niveau là, on n’est plus à une goutte près, et on décide donc de se mettre complètement en dessous d’une partie des chutes. On se prend alors une douche au jet puissant, dont l’eau froide fait vraiment du bien. On est comme des gamines, complètement mortes de rire. On ressort de là trempées jusqu’aux os, mais tellement heureuses. Bon sang, on vient de prendre une douche sous les chutes du Niagara ! On essaie de s’extirper de nos ponchos tous collants, et on se dirige vers la sortie. On réalise alors que les gens nous regarde comme on a regardé d’autres personnes avant : on se disait, avant d’arriver en bas des chutes, que certaines personnes étaient visiblement idiotes, et vue comme elles étaient trempées, n’avaient sans doute pas utilisé le poncho. Et on comprenait pas pourquoi. Mais en fait non, même avec le poncho, l’essorage à la fin est inévitable. A la sortie, on pouvait donner nos chaussures pour envoyer en Afrique, afin de permettre aux enfants et adultes de ne pas marcher pieds-nus. J’ai été la seule à donner les miennes, les autres préférant les garder toute la journée.

On va se faire sécher au soleil en attendant le trolley qui est censé nous conduire vers le cinéma Imax. Le trolley met plus de temps que prévu à faire le chemin, on loupe la séance de cinéma. On se rabat donc sur le bateau. On nous donne un nouveau poncho, bleu cette fois-ci. Puis le bateau démarre et nous emmène juste en bas des chutes, d’abord les chutes américaines, où l’on peut voir le Cave of the Winds,  puis les chutes canadiennes, “Horseshoe Falls“, les chutes en forme de fer à cheval. Là, même si on se fait encore une fois tremper par la vapeur d’eau, je tombe sous le charme. C’est magique, le temps est parfait, c’est magnifique. Je bombarde de photos afin d’immortaliser tout ça. Si près des chutes, on se rend compte de la force de l’eau, de la rapidité des courants, c’est impressionnant. Après une petite demi-heure, le bateau nous ramène à notre point de départ. Il est 15h55, une séance de cinéma commence à 16heures. On entame alors un sprint, et on arrive dans le cinéma à 15h58, juste dans les temps. Le film racontait l’histoire des Chutes, la façon dont elles ont été découvertes, les mythes et les miracles qui s’y sont produits. C’était vraiment intéressant et à couper le souffle par moment.

Après 45 minutes, une fois le film fini, on décide que la journée s’arrêtera là. Il est presque 17heures et la journée a été forte en émotions encore une fois, et 4 heures de routes nous attendent. Natalya monte dans ma voiture, Joul monte dans celle de Jimmy Cliff. Comme j’ai un GPS, ils nous suivent pendant un moment. En parlant de GPS, sachez que demander à un GPS américain de parler français, c’est assez comique, à cause des abréviations et des noms des rues. Ainsi, le “Street” (St) se transformait en “Saint”, le “Drive” (Dr) devait “Docteur”, le “South” (S) se disait “Seconde”, et le “Road” (Rd) se prononçait ni plus ni moins “R-D”. Ajoutez à ça un accent franco-québecois aux noms américains, et vous avez des noms de rues totalement incompréhensible : Tournez à droite sur “fourte saint” = tournez à droite sur Fourth Street. Finalement, je n’écoutais même plus mon GPS et me contentait de lire les explications.

Vers 21heures, on arrive à Wexford où Joul et Jimmy récupère Natalya afin de la reconduire dans son nouveau chez elle, un peu plus au sud de Pittsburgh. Je rentre à la maison, vannée, dit “bonjourbonnenuit” à Divna et Miroslav et vais me pieuter.

J’ai vraiment adoré les chutes du Niagara, sans doute grâce au temps, qui était vraiment idéal. Il faisait ni trop chaud, ni trop froid, le ciel était magnifique, l’eau était sublime. Je suis revenue de ce week-end avec pleins de souvenirs dans la tête, des bons comme des mauvais. Mais tous font partie de l’aventure.

Des photos en vrac :

1. La salle de bain au motel – 2. La Kitchenette – 3. L’extérieur du motel. Ne vous laissez pas prendre au piège, c’était vraiment moisi – 4. Le prix de l’essence aux Etats-Unis. On n’a jamais su si cela correspondait à des dollars canadiens, et quelle était la quantité (litre, gallon, donuts) – 5. Le drapeau Canadien sur notre Bateau – 6. Moi, Natalya et Joul sur le bateau. 7 – Dans le trolley


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