Archive for avril, 2009

Jeudi 9 Avril : je hais TheBus !

ATTENTION : ce récit comporte de nombreux éléments de poisse qui pourrait choquer les plus naïfs d’entre vous. Je tiens également à préciser que rien n’a été inventé ou exagéré. Malheureusement…

Jeudi, je devais visiter la côte Est. Première étape : Hanauma Bay. Arrivée là-bas vers 10h30, je me rends compte qu’il fait froid et gris, il y a du vent (et je me dis alors : “punaise, j’ai claqué plus de $700 pour avoir le même temps qu’à Pittsburgh…”). Même avec ma veste, j’avais froid… Je n’étais donc pas franchement motivée pour plonger dans l’eau… Je suis retournée à l’arrêt de bus où il y avait les horaires de bus (seule et unique fois que je les ai vu!). Le prochain bus était une heure plus tard… J’ai donc décidé d’aller voir la boutique etc… Le fait de marcher et de monter quelques marche m’a un peu réchauffé, et je me suis dit que c’était dommage de ne pas voir les poissons de cette réserve. Je me suis donc motivée, j’ai payé $5, j’ai regardé la vidéo qu’il est obligatoire de regarder quand on vient là pour la première fois, j’ai loué des palmes (et j’ai eu l’air stupide quand la femme m’a demandé : “Juste une?” – “Heu bah non, tant qu’à faire 2, une pour chaque pied quoi…” – “Je voulais dire une paire” – “Ha? Haha. Oui s’il vous plait…“) et je suis rentrée dans l’eau, plutôt froide.

L’eau était pleine de coraux, il était parfois délicat de nager. J’ai vu de nombreux poissons bizarres. Je suis restée dans l’eau une demi-heure, puis il a fallu que je sorte pour avoir le bus de 12h30. J’ai d’ailleurs galéré à sortir parce que par endroits les coraux étaient très hauts et on ne pouvait pas passer par dessus. C’était un peu comme un labyrinthe, et les poissons me regardaient galérer, sans qu’aucun n’ai eu l’idée de m’indiquer le chemin

Je suis ensuite partie direction Sea Life Park avec le bus 22. Je ne voulais pas visiter le parc, mais voir la plage autour. Malheureusement, il faisait vraiment gris, la mer était agitée, et du coup la plage, Makapuu Beach, était vraiment banale. Même le phare au loin, où une scène d’Amour et Amnésie a été tournée, ne m’a fait ni chaud ni froid… Enfin, si, froid justement…

J’ai du attendre le bus à nouveau une vingtaine de minutes, afin de prendre la ligne 57. Le chauffeur avait mis un léger chauffage, j’étais aux anges. Je l’aimais ce gars. Mais quelques minutes plus tard, j’ai dû descendre pour voir Maimanalo Beach.

J’ai entendu le nom de l’arrêt indiqué par Google Map, donc je suis descendue. Et là, je me suis retrouvée au bord de la route, vraiment. Il n’y avait même pas un mètre entre la barrière et la route, et aucune vraie plage à l’horizon… La seule vraie plage, Waimanalo, était à 1 ou 2 kilomètres de là… J’ai donc dû longer la route, il faisait gris et froid, j’avais le moral dans les chaussettes… J’ai découvert plus tard qu’il y avait un arrêt juste en face de la plage…

Je suis arrivée sur la plage qui est certainement très jolie en plein soleil, mais là, il n’y avait pas un chat, c’était déprimant
J’ai pris du sable pour ma mère, une photo, et je me suis dirigée vers l’arrêt de bus. Peu avant que j’y arrive, je vois un bus pointer le bout de son nez… Je cours donc vers l’arrêt, le chauffeur me regarde et alors que je n’étais qu’à 3m de l’arrêt… il trace son chemin. Oui, encore, comme la veille !

Donc là, repétage de plomb comme le mercredi, à grand coups de “Mais c’est quoi votre f*cking problème?! Vous croyez que les gens se mettent à courir en vous voyant pour vous encourager, ou pour faire du sport? Vous savez qu’y qu’un bus par heure, for God’s Sake !“. Mais évidemment, le bus était déjà loin… Les papys et mamies sur le banc d’en face, en revanche, ont eu un peu peur :-)

Me voilà donc à attendre une heure à nouveau, dans un quartier pas franchement sympa, avec un camping à côté qui avait plus l’air d’un camp de SDF

Puis plus le temps passait, plus je me disais que ça ne valait pas le coup. J’avais vu des photos de Waimanalo Beach, elle semblait vraiment très jolie, or là elle n’était vraiment pas tip-top, sous le ciel gris… Je me disais donc que Lanikai Beach et Kailua Beach seraient dans la même situation. Au bout de 50 minutes d’attentes, alors que je m’interrogeais franchement sur l’intérêt d’y aller, la pluie a commencé à tomber. J’ai donc pris ma décision, j’ai traversé la route et je suis allée attendre l’autre bus.

Evidemment, comme je suis une belette de première catégorie, j’ai réalisé, au moment où le bus que j’attendais à la base est arrivé, que j’aurais pu le prendre. Il faisait en effet une boucle et revenait à Waikiki… Trop tard… De plus, si mon premier arrêt de bus était protégé par un abri-bus, celui auquel j’attendais ne l’était pas… Casquette + capuche + serviette sur la tête, j’avais l’air fin, croyez-moi… J’ai encore attendu 45 autres minutes sous la pluie, je vous laisse imaginer mon humeur à ce moment là. Finalement, Ô joie, Ô bonheur, mon bus arrive. Je monte dedans, il est plein à craquer de collégiens bruyants… Je m’assieds dans mon coin et attend… Le bus fait plusieurs arrêts dans un quartier où sortent tous les lycéens, il n’y a alors plus que 3 personnes dans le bus : un papy, un jeune, et moi. Le bus arrive à la fin du quartier qui formait une boucle, donc nous voilà à l’intersection avec la route sur laquelle j’attendais le bus. Et là, on voit ce cher conducteur qui tourne à gauche alors que je m’attendais à le voir tourner à droite, direction Sea Life Park. Et c’est alors que je vois un bus nous croiser avec marqué “Bus 57, direction Sea Life Park” et qui part dans la direction opposée que j’ai un doute, confirmé tout de suite après par un “OH F*CK” sublime de la part du jeune. Il se jette sur moi, me demande si c’est le bus 57A, se dirige vers le chauffeur avec moi qui le suit, et c’est là qu’on apprend tous les deux que nous sommes effectivement sur la ligne 57A, qui se contente de faire une boucle dans le coin mais ne rejoint jamais Sea Life Park. Le chauffeur nous donne un dépliant avec les horaires de plusieurs bus, nous largue sur le bord de la route (même pas à un arrêt ^^), et nous laisse avec notre misère

Il a fallu qu’on traverse la route pour rejoindre un arrêt de bus, et j’ai bien failli y rester, au milieu de la route, à attendre qu’une voiture vienne achever cette journée bien moisie… A la place, je suis allée m’acheter une barquette de frites au Snack d’à côté. Histoire d’enfoncer le clou, les frites n’en étaient même pas des vraies, c’était ces espèces de grosses frites toutes moches que j’aime pas. Bon, je suis sûre qu’elles auraient été géniales en temps normal, mais là j’ai cru que le destin s’acharnait sur moi.

J’ai rejoint l’arrêt de bus où attendait le jeune. Comme il avait l’air d’aussi bonne humeur que moi, je lui ai proposé des frites, pour qu’il noie lui aussi son désespoir dans le gras. Il a gentiment refusé, me disant qu’il était en train de manger juste avant que l’autre bus arrive, et il qu’il a dû jeter son miam pour monter dans le mauvais bus (la nourriture est interdite dans TheBus). Evidemment, ça le rendait pas jouasse d’avoir sacrifié son repas pour ça…

J’ai regardé les horaires de bus, et je l’ai informé que le prochain devait arriver d’ici 35 minutes. Pendant ce temps là, on a commencé à discuter. Il m’a dit son prénom, que j’ai aussitôt oublié (ça devient maladif…), donc on l’appellera Dylan, ça fait bien américain, et son prénom était super américain. C’était peut-être bien Dylan d’ailleurs ô_o

Durant la conversation, j’ai appris qu’il venait de Floride mais qu’il habitait maintenant à Oahu, et que la température pour lui ce jour-là était glaciale. La preuve, il avait un bonnet en laine sur la tête (et je vous jure que je rigole pas!). Avant de monter dans ce mauvais bus, il s’était déjà planté une fois, mais avait réagi très vite à ce moment là. Mais je vous laisse imaginer son niveau de zenitude qui était au moins aussi bas que le mien… On a parlé de tout et de rien, de la France, de mon boulot d’aupair, des américains, des hawaiiens (qui sont franchement éloignés des américains du continent niveau gentillesse et tout le tintouin), de voyages, de malchance (ce qu’on avait tous les deux l’air de bien connaitre), d’Oahu, etc…

A un moment, j’ai fait une pause dans cette conversation pour remarquer que le bus de 15h35 n’était pas encore arrivé, alors qu’il était 15h45. On regarde à nouveau sur le dépliant, moi priant pour ne pas m’être plantée de ligne (ça n’aurait pas été la première fois…). Non, il confirme, il devait y avoir un bus à 15h35. Et un autre à 15h42… Finalement, un bus a fini par arriver vers 16heures, on était aux anges, et on a donc sauté dedans.

Accrochez-vous, vous n’allez pas en croire vos oreilles :-D

On s’assied côte-à-côte, on continu notre discussion, on entre dans le quartier dans lequel tous les collégiens étaient descendus plus tôt, mais tout va bien, on est sûrs de nous. Là, le chauffeur s’arrête plusieurs minutes à un arrêt, tripatouille un truc sur son écran de contrôle, et pars dans la direction opposée. Avec Dylan, on se lève d’un seul homme (enfin, d’un seul mi-homme mi-femme du coup…), on se dirige vers le chauffeur, on lui demande le numéro de sa ligne : il vient de changer pour la 57A.

J’ai cru que j’allais faire un massacre. J’ai eu envie de lui arracher les yeux, et je suis sûre que Dylan lui aurait tenu les bras pour pas qu’il se débatte ! Donc là on lui demande où on peut avoir ce ù°@*£$ de bus 57 direction Sea Life Park, il nous indique l’arrêt d’en face, et nous propose un dépliant avec les horaires de bus. Tu sais où tu peux te le mettre ton dépliant mon coco :-)

Avec Dylan, on est donc allé attendre à l’autre arrêt, qui consistait bêtement en un panneau TheBus posé au milieu de nulle part. On était donc sous la pluie à attendre ce fichu bus, et nous avons donc fait ce que tous jeunes abandonnés et désespérés auraient fait ensemble : nous avons envisagé un suicide collectif (attendez, vous vous imaginiez quoi là?)

Bon, en vrai on en riait plus qu’autre chose, tout simplement parce qu’on n’avait pas d’autres choix. Après d’innombrables “I can’t believe it” et autre “what’s the f*cking problem today with me ?!” de la part de tous les deux, nous nous sommes résignés, et avons continué notre conversation. J’ai ainsi appris qu’il était à Hawaii pour passer son diplôme d’instructeur de plongée, et qu’il avait d’ailleurs était promu assistant dans la matinée. Et là, joie et bonheur, après 30 minutes voilà le bus qui arrive. Pas du tout paranos, on a vérifié par deux fois le numéro de la ligne, la destination, et on a même demandé au chauffeur s’il allait bien à Sea Life Park. Et imaginez vous que le type, c’était le même que celui de plus tôt dans la journée, celui qui chauffait son bus ! Quand je l’ai reconnu, j’ai cru que j’allais lui sauter au cou, c’était exactement ce qu’il me fallait. Il m’a d’ailleurs reconnu aussi, en me demandant si c’était bien la plage. Ouais, mon grand, t’aventure pas là dedans, c’est un terrain gravement miné.
Le chauffeur nous a aussi avoué qu’il avait 45 minutes de retard sur ses horaires, c’est lui qu’on était censés trouver à 15h35
On s’est assis avec Dylan, malgré tout toujours aux aguets du moindre pet de travers. Arrivés à Sea Life Park, il devait changer de bus pour prendre le 22, et moi je restais dans le même, puisque le 57 devient le 23. J’aurais pu l’accompagner dans le 22, qui passe aussi par mon arrêt à l’auberge, mais le chauffage l’a emporté sur un moment sympa avec un étranger. Il est resté dans le bus 23 jusqu’à ce que le sien arrive, une demi-minute plus tard. J’étais un peu déçue de ne pas lui avoir dit au revoir, quand je l’ai vu se pencher à la porte du bus et me faire un signe d’au revoir et un grand sourire. Ce gars était vraiment cool. Grâce à lui, je garde malgré tout un bon souvenir de cette journée que l’on peut classer parmi les journées les plus moisies de mon existence :-)

Je suis arrivée à mon auberge vers 18heures, je suis allée faire une lessive dans un lavo-matic (le premier de ma vie !), j’ai fait développer mes photos de la cage aux requins, et j’ai mangé mes pâtes en parlant à mon pôpa et en râlant contre TheBus. Et je crois que je n’ai jamais autant aimé mon lit que ce soir là.

L’heure des comptes maintenant…

J’aurais, entre 9h30 et 18heures, attendu le bus plus de 4h30, et j’aurais passé environ 2heures à l’intérieur. Ce qui fait donc, sur une journée de 8 heures et 30 minutes, 6 heures et 30 minutes en rapport avec TheBus. Autrement dit, 2 heures à visiter, en tout et pour tout. Et bon, vu ce que j’ai visité, j’aurais pu m’abstenir…Si ça c’est pas une journée record, je sais pas ce que c’est.

Vous l’aurez donc compris, j’éprouve dorénavant une haine sans fin envers TheBus, je conchie leur nom pourri, je méprise tous leurs employés même les gentils, et j’ai fondé un club que j’ai appelé le M.O.R.T : le Mouvement d’Opposition au Réseau TheBus.

Et parce que ce jour là il a plu alors qu’il parait qu’il ne pleut jamais à Oahu, parce que ce jour-là j’étais en short et je me les suis pelé sa mère, parce que ce jour-là TheBus m’a déclaré la guerre, je déclare chaque Jeudi 9 Avril jour férié, que nous célèbrerons tous en envoyant des boules puantes à la compagnie dont je n’ai même plus envie d’écrire le nom, mais qui commence par The et qui finit par Bus. Notre prochaine réunion aura donc lieu le Jeudi 9 Avril 2015, notez-le dans vos agendas, je vous veux tous à mes côtés.

Voilà, je le répète, aucun élément n’a été inventé ou amplifié, pour mon plus grand malheur. Mais ce sont les petits pépins qui pimentent les voyages, et je me souviens d’ailleurs parfaitement des petits détails de cette journée alors que j’ai galéré à me rappeler ce que j’avais fait le mercredi… En revanche, comme preuve que j’étais pas d’humeur ce jour-là, sachez que les 5 photos présentes dans cet article sont les seules et uniques que j’ai prises dans la journée. Moi, la preneuse-de-photos compulsive, je n’ai pris que 5 photos ce jour là…

Allez, mon prochain récit sera plus joyeux. Il y est question de pieds entaillés jusqu’à l’os (au moins!) et de feu d’artifice super trop bien mais annulé :-) Non, sans rire, mon humeur était bien meilleure le lendemain, vous verrez :-)

Mercredi, deuxième partie : le tour du North Shore

Dans les épisodes précédents : après s’être donné la chair de poule avec les requins, Marion décide d’envoyer balader la navette bien chaude qui la raccompagnerait à son hôtel pour prendre le bus à la découverte du North Shore, sous un temps gris et froid…

Après deux minutes à l’arrêt de bus, en voilà un qui arrive. Mais comme une débile, j’avais lu la mauvaise ligne sur mon carnet, et c’est lorsque le bus est parti que j’ai réalisé que c’était celui-là que je devais prendre… Me voilà donc partie pour attendre au moins 45 minutes. Chouette…
Pendant que j’attendais, une poule et ses poussins sont venus me tenir compagnie, j’ai vu 5 hummer-limousines, 7 voitures tunées très moches façon Monster Truck, et des surfeurs dans une camionnette rouge tourner pendant un quart d’heure, cherchant leur route, et passant 4 fois devant moi, hilare de les voir perdus. Ça les a bien fait rire aussi :-)

Mon bus a fini par arriver, direction Banzai Pipeline. Cette plage est très connue pour être un excellent spot de surf. Mes parents ne connaissent pas, mais vous si, hein? Attendez, même moi je connaissais !

En arrivant, j’ai vu un très grand panneau et j’ai alors appris qu’une compétition de surf féminin avait lieu. Chic alors !
C’était comme dans les films, avec les commentateurs, les supporters, etc… Il y avait des vagues énormes! Des murs vraiment imposants ! Mais j’ai aussi découvert qu’en fait, les compétitions de surf, c’est long et il ne se passe pas grand chose… Les surfeurs attendent la bonne vague, tentent un truc, et ont fini en 3 secondes…

Au final, ceux qui s’entrainaient sur le côté, des amateurs, étaient plus intéressants. Quelques uns se sont pris de belles gamelles, que j’ai évidemment immortalisé ! :-D

Je suis resté une petite demi-heure, avant de repartir pour l’arrêt de bus. Alors que je l’attendais, j’ai réalisé que Sunset Beach n’était pas loin de là. Elle n’était pas dans mon programme, mais c’est pas grave.
J’attendais pour traverser quand un mec me parle de l’autre côté de la rue. Avec le bruit des voitures, j’ai dû lui faire répéter plusieurs fois. Au final, j’ai traversé et lui ai demandé encore une fois ce qu’il me demandait. Ce à quoi il a répondu, blasé : ‘je vous demandais si vous vouliez traverser”. Ha? Oups. Bah heu oui, c’était le but, mais ce n’est plus vraiment important maintenant, hein? :-) Il m’a indiqué Sunset Beach, à un demi-mile de là. Au final, je ne l’ai même pas trouvé…

J’ai repris le bus, direction Kuala Ranch. C’est un ranch très grand et connu à Hawaii, notamment parce que plusieurs films y ont été tournés, comme Jurassic Park par exemple, ou encore toutes les scènes se passant dans “la Vallée” dans Lost, qu’ils traversent chaque fois qu’ils vont des cavernes à la plage, ou encore là où ils jouent au golf.
Je savais que la dernière balade à cheval partait à 15heures. Je suis arrivée là-bas vers 14h15, mais le tour était complet… Je suis donc retournée à “l’arrêt de bus“, qui s’avérait être un banc en plastique cassé à 1 mètre de la route…

Au bout de 20 minutes, je vois un bus arriver, je me lève, prends mes affaires, me met au bord de la route et… voit le bus passer sans même ralentir. Comme je savais qu’il n’y en avait qu’un par heure, je me suis énervée et j’ai crié mes 4 vérités dans le vent. J’étais vraiment remontée que ce crétin m’ai laissé comme ça au bord de la route. Il a cru que je me levais pour m’étirer ou quoi ?! Et c’est le seul bus à passer par là, faut arrêter d’être débile un peu !

J’étais donc repartie pour une heure d’attente… Lorsqu’un bus a fini par s’arrêter (effectivement une heure plus tard), la climatisation toujours à fond m’a encore plus mise de mauvaise humeur…

Je voulais aller à la Vallée des Temples, pour voir la reproduction d’un Temple chinois ou Japonais, le Byodo-In Temple. J’ai même appris aujourd’hui que c’est dans ce temple que la scène de mariage des deux asiatiques dans “Lost” a été tournée.
Mais pour y arriver, il y avait une correspondance… La conductrice du bus m’a indiquait où se trouvait l’autre arrêt de bus. Une fois là-bas, j’ai demandais quand même confirmation à un papy qui m’a indiqué un autre endroit, de l’autre côté d’une station service. Comme j’avais un léger doute, je me suis arrêtée à la station pour avoir re-confirmation. Le mec m’a dit que non, j’étais bien au bon endroit à la base… En retournant à mon point de départ, j’ai vu le papy chasser des pigeons et marmonner dans son coin. Of course, il a fallu que je demande à un barjot

Le bus a mis exactement 1h10 à arriver… J’en avais ras le bol et j’étais sur le point d’abandonner. Dans le bus, une femme qui était probablement devin m’a demandé, avant de descendre à son arrêt, si j’allais à la Vallées des Temples, et m’a expliqué où m’arrêter. Y’avait écrit “je suis une touriste” en gros sur mon front ou quoi?

Arrivée à la Vallée des Temples, j’ai payé mes $3 pour entrer, et je suis arrivée au temple, beaucoup plus petit que je ne le pensais… A l’intérieur, juste une statue de je ne sais plus quel Dieu dans une toute petite salle. Le seul truc intéressant, c’est le gong que l’on peut sonner

Je suis retournée à l’arrêt de bus où j’ai encore attendu une heure. A ce moment là, j’en avais pleins les bottes, croyez-moi… Le trajet a duré 1h30 en tout, je suis rentrée vers 7h30 ou 8heures… J’étais tellement frigorifiée encore une fois que j’ai dû prendre une autre douche bouillante, comme la veille. Et encore une fois, le soir même, j’ai essayé de mettre le blog à jour. Mais encore une fois la fatigue l’a emporté.

Au total, au cours de cette journée, j’aurais attendu le bus entre 4 heures et 4 heures et demi, et j’aurais passé 3 heures à l’intérieur. Autant vous dire que mon niveau de lovitude envers TheBus (riez pas, c’est le nom de la compagnie de bus à Oahu) n’était pas franchement au plus fort… Or c’était loin de s’arranger le lendemain. Pour savoir pourquoi, rendez-vous dans quelques jours (semaines?) quand j’aurais écrit la suite :-)

Mercredi 8 Avril : taaaa da. taaaa da. *

Levée de bonne heure, plutôt excitée ! En effet, c’est aujourd’hui que j’avais rendez-vous avec les acteurs principaux des “Dents de la mer” : les requins.

Alors que j’attendais en face de mon auberge que la navette passe me chercher (vers 7h15), un gars qui dormait là aussi est venu me taper la discut’. Voyant mon masque et mon tuba, il m’a demandé si je comptais aller faire du snorkeling. Lorsque je lui ai dit que non, j’avais rendez-vous avec des requins, il a trouvé ça génial. Il m’a toutefois demandé pourquoi je faisais ça, me traitant de tête-brûlée ^^ Au cours de la discussion, j’ai appris que ce gars était là dans le cadre d’un tour du monde. Ça faisait 5 mois qu’il avait commencé, et il ne lui restait plus qu’un mois. Mon cerveau s’est aussi mis en marche, j’étais prête à lui poser des milliers de questions, mais pas de bol ma navette est arrivée à ce moment là… Il m’a dit comment il s’appelait, mais je n’ai pas bien compris son nom, et je n’ai pas été capable de le reconnaitre ensuite à l’auberge pour lui reparler… Quelle belette

Le temps de récupérer tout le monde, nous sommes arrivés vers 9h ou 9h30 à Haleiwa, d’où partait le bateau. Nous sommes partis assez rapidement en mer.
Après environ 15 minutes, nous voilà arrivés à la cage. Je faisais partie du premier groupe de volontaires. Les gars du bateau nous pressaient un peu pour qu’on se dépêche. Pas le temps de dire “ouf”, je suis dans la cage, masque et tuba sur la tête, mes 2 appareils photos à la main.
Je met la tête sous l’eau, et je suis surprise de voir que les requins sont déjà là. La surprise et l’adrénaline me coupent le souffle, et je dois me rappeler plusieurs fois de respirer.
Je bombarde de photos, mes deux appareils de 27 poses sont finis en moins de deux.

On est restés dans la cage 25 minutes. L’eau était froide et la mer agitée, si bien que je me suis cognée la tête plusieurs fois contre la cage. Vers la fin, je dois donc dire que j’avais hâte que ça se finisse…

Ceci dit, j’en ai quand même profité à fond. C’était impressionnant de voir ces gros “poissons” si près de nous ! Il  y en avait au moins une vingtaine. Deux côtés de la cage étaient pourvus d’une grande vitre en plexigas. Lorsqu’on y collait notre figure, on n’était qu’à quelques centimètres des requins !
Les autres côtés n’avaient “que” des barres en fer. Avec le fort courant, il arrivait que nos pieds soient poussés hors de la cage. Avec les requins qui passaient juste à côté, sensation forte garantie !

Après 25 minutes, on est donc ressortis pour laisser la place aux autres. On s’est fait rincer à l’eau chaude, un vrai régal ! Puis pour nous occuper pendant que l’autre groupe était dans la cage, Philip, un des (jeunes) organisateurs, a nourri les requins. Il se tenait debout sur une espèce de ponton en bois juste au niveau de l’eau, sans barrières autour pour le protéger. Une vague un peu trop forte et il finissait à la baille.

Il nous expliquait des choses sur les requins, et faisait appel aux grandes dents pour mettre en pratique ce dont il parlait. Par exemple, saviez-vous que le requin est le seul POISSON (of course, et non pas mammifère marin, n’importe quoi…) à fermer les yeux? Il a donc tendu un morceau de poisson, et un requin a jaillit à la surface pour le chopper, les yeux fermés par une espèce de peau blanche. Mais Philip tenait le morceau jusqu’à la fin de son explication, forçant le requin à rester la tête hors de l’eau, se débattant pour obtenir son morceau de poisson !

Il a refait la même chose en montrant que les requins ressentent la tension dans les muscles. Pour nous le prouver, il a posé sa main nue sur le pif du requin, qui n’a pas du tout apprécié, a vivement relevé la tête et a essayé de gnaquer la main de Philip.
C’était aussi impressionnant que la cage, et si j’avais vu ça avant, je ne suis pas certaine d’avoir été tranquille dans l’eau…

Vers la fin, j’ai commencé à me sentir mal, à avoir le mal de mer. Je me suis dirigée vers le bord, en cas d’urgence. Je me sentais de plus en plus mal, et c’est à ce moment là qu’un des gars du deuxième groupe est sorti de la cage, a couru juste à côté de moi et a lâché une belle galette à la mer… Je me suis donc senti encore plus mal pendant quelques secondes, je me suis précipité de l’autre côté, et le voir aussi mal m’a finalement complètement calmé : j’avais sûrement pas très envie de me taper l’affiche comme lui. Surtout qu’il était accompagné, et que son pote, hyper sympa, a sauté sur son appareil photo pour le filmer en train de gerber, promettant que ça ferait rire tous leurs collègues quand ils le verraient sur internet… Vive l’amitié :-D

En rentrant, Philip m’a tapé la discut’, mais entre le bruit du moteur et mon accent, ça ressemblait à un langage de sourds.

De retour à la marina, j’ai expliqué au chauffeur de la navette que je n’avais pas besoin de transport de retour, et je me suis rendu à l’arrêt de bus le plus proche.

Quoi qu’il en soit, ce fut une super expérience, dommage que le temps n’ai pas été au rendez-vous (qui a dit “encore une fois” ?). Je vous conseille donc de le faire une fois dans votre vie. Vous ne regarderez plus les requins de la même façon après ça :-)

Suite de mes aventures dans le post suivant :-)

* musique des “Dents de la Mer”, bande de nuls…

Mardi, deuxième partie : immersion dans la culture polynésienne.

Vers 12h30, la navette est venue me chercher pour le PCC (Polynesian Cultural Center). Je m’attendais à un mini-bus, mais non, c’est un énorme bus qui est arrivé. Lorsqu’on a récupéré tout le monde (une cinquantaine de personne), on a découvert qu’on avait un guide pour nous accompagner pendant le trajet. Le gars était très sympa. Il nous a expliqué de nombreuses choses sur l’île, des légendes, des histoires, nous a appris des mots en Hawaiien.

A la base, j’ignorais qu’on pouvait avoir un guide pendant la visite du PCC, et même si je l’avais su je n’en aurais probablement pas vu la nécessité. Mais Junior, notre guide, nous a dit qu’on n’aurait pas le temps de tout visiter. C’est d’ailleurs pour ça que lorsqu’on achète un billet, on peut retourner au PCC gratuitement pendant les 3 jours qui suivent : ils savent qu’on n’aura pas le temps de tout voir en une après-midi. Je trouves ça vraiment sympa de leur part, c’est pas “business business” avec eux. Et si on prend un guide pendant la visite, on a plus de chances de voir plus de choses (mais pas tout), et surtout on ne se perd pas. Le point positif, c’est que le guide sait également de nombreuses choses sur les différentes cultures Polynésiennes. J’ai donc sorti $10 de ma poche, et j’ai suivi Junior. Au moins la moitié du bus a fait pareil.

Lorsqu’on est arrivés au PCC, on a eu le droit à un accueil avec colliers de fleurs. J’étais trop contente d’en recevoir un finalement, mais en fait c’était juste pour la photo :’-( C’est dommage que cette photo ai coûté $18, sinon je l’aurais prise, elle était sympa et j’étais seule avec une hawaiienne et un hawaiien :-)

On s’est ensuite dirigé au bord de la “rivière”, où le premier show allait avoir lieu. Il s’agissait d’une parade sur des espèces de bateaux, durant laquelle chacune des 7 îles représentées au PCC allait défiler.

Pendant qu’on attendait, des gars en tenues traditionnelles sur un des bateaux vendaient des glaces. Elles étaient $5, ce qui peut paraitre un peu cher, mais je me suis laissée tenter. Et j’ai bien fait, c’est l’une des meilleures glaces que j’ai mangé! Un mélange de glace aux fruits (ananas, mangue, je ne sais quoi d’autre) avec des morceaux de fruits autour. C’était vraiment délicieux !

Puis une femme est arrivée sur un bateau et déposait des fleurs sur l’eau. Chaque fleur était supposée représenter chaque visiteur du jour, y’avait une histoire de souvenirs, de mémoire, je ne me souviens plus très bien quoi. Puis la parade a commencé.

Les premiers étaient bien sûr les Hawaiiens. Musique hawaiienne, tenues traditionnelles, danses,  tout le tintouin. Si je me souviens bien, c’est ensuite le Samoa qui est arrivé. Ils avaient l’air de bien s’amuser sur leur barque, ça faisait plaisir à voir :-) Puis ce fut le tour de Tahiti, que j’attendais avec impatience. Mes parents nous avaient emmenés à Tahiti lorsque j’avais 5 ans, avec mon frère et ma sœur. Et depuis, j’avais toujours en mémoire les tenues des Tahitiennes mais surtout les danses, avec ce déhanché qui me fait rêver. Et ça n’a pas manqué, dès qu’elles sont arrivés, la musique traditionnelle de Tahiti, à grand renfort de tamtams, s’est mise en marche et les filles ont commencé à se déhancher. Big smile :-)

Je ne me souviens plus de quelle île venaient les suivants, ceux en vert… Mais ce que j’ai aimé, c’est qu’ils ont fait ce truc typique : ils crient, ils se tapent le corps, et ils tirent la langue à la façon d’un psychopathe ^^ Puis le Samoa est arrivé, tout de violet vêtu. Les guerriers des îles Fidji ont ensuite fait leur apparition, suivis de leurs demoiselles. Les guerriers ont commencé à se battre, c’est mal ! Mais ça faisait bien rire ces dames.
La parade s’est terminé avec le roi Kamehameha I et sa femme. Ce roi est très apprécié à Hawaii, puisque c’est lui a qui a réunit toutes les îles de l’archipel.

On a ensuite retrouvé Junior, direction le Samoa ! Là, il y avait un mec super drôle qui nous a fait une démonstration de certaines techniques du Samoa, comme comment allumer un feu avec une noix de coco, ou encore briser une noix de coco avec un bout de bois. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de découper une noix de coco, de l’ouvrir, mais c’est juste impossible. Si je me souviens bien, lors d’une soirée fondue au chocolat avec mes amis, on avait acheté une noix de coco, et les “hommes” s’y sont attaqué à grand renfort de marteau et autre couteau aiguisé, et il leur fallu un petit bout de temps pour ouvrir cette fichue noix! Mais le gars du Samoa, qu’on appellera Junior 2, puisqu’il s’appelait aussi Junior, l’a ouvert en moins de deux avec son petit bâton… Et ce sans même forcer… En revanche, il a pris la peine de nous expliquer d’abord qu’une noix de coco, ça a un visage, donc c’est vivant, il faut être gentille avec elle. Puis SPLATCH !
Pendant ce show, il ne s’est pas passé une minute sans que j’éclate de rire. Junior 2 était vraiment un homme très drôle, je pleurais de rire dès le milieu du spectacle. J’ai filmé une partie du show, dès que j’aurais acheté le câble nécessaire pour l’acquisition, je vous mettrais la vidéo ici.
Puis un mec a grimpé à un palmier, à mains nues… J’étais “wow”. Arrivé là-haut, il a découvert qu’il avait le vertige. Peu commode, vous en conviendrez :-) C’est là que Junior 2 lui a demandé de sauter sur un autre palmier, situé à une vingtaine de mètres de là. Le gars a pris son élan plusieurs fois, et j’ai vraiment cru qu’il allait le faire. Mais non, ils rigolaient, et moi j’étais déçue ^^ Le gars a fini par redescendre, non sans être sûr que personne ne regardaient sous sa “jupe” ^^ A la fin du show, j’avais tellement aimé que je suis allé prendre une photo avec Junior 2 :-) Et Mesdames, sachez qu’au Samoa, c’est les hommes qui font tout : ils chassent, puis cuisinent, et les parents et les femmes mangent en premier ! Les hommes se contentent des restes, s’il y en a ^^

On s’est ensuite dirigé vers une autre “île” dont j’ai oublié le nom. Là-bas, on s’est fait tatouer des signes “tribaux“. On a également appris à “jongler” avec des Bolas, c’était assez comique. Dès qu’il fallait faire plus que le mouvement de base, je me recevait les bolas dans la tronche. Heureusement, ils étaient tout mous ^^

Direction une autre île dont j’ai également oublié le nom. Là, il y avait une démo de tamtams. Ils ont fait appel à 3 hommes du public : un New-Yorkais de mon groupe, un Californien et un Japonais. Le Japonais comprenait que dalle à ce qu’on lui disait, il était génialissime à son insu le pauvre ^^ Encore une fois, un bon moment de fous rires :-)
On a continu à passer d’une île à l’autre, je crois qu’on en a fait 5 sur 7. Je ne vais pas tout détailler, c’était très intéressant mais trop long à raconter. On a ensuite goûté un truc immonde, appelé Poi. Si vous comprenez un peu l’anglais, Wikipédia vous explique de quoi il s’agit. Mais en gros, c’est une espèce de purée de pomme de terre avec de l’eau, sans aucun assaisonnement. C’est franchement pas bon. Mais il parait que c’est parce que celui là avant était préparé le jour même, mais que c’est meilleur 2 semaines plus tard… Glup.

Puis on est retourné à l’entrée grâce aux espèces de bateau poussés par des…pousseurs. On a remonté la rivière, en passant devant un temple où des sacrifices humains étaient effectués.

On est arrivés à l’entrée vers 17h30. De nombreuses personnes avaient payé pour le Luau, un buffet durant lequel il y a une démonstration de danse. C’était un peu cher pour moi, je n’avais pas pris cette option. Je suis donc allée m’acheter une barquette de frite au Snack-Bar, et à 18heures je suis allée voir le film au cinéma Imax du PCC (le seul à Hawaii d’ailleurs). C’était un documentaire sur les barrières de corail, et l’importance que les coraux jouent dans l’éco-système. Au Fidji je crois, une barrière entière a complètement dépéri à cause du réchauffement de l’eau, causant la disparition de nombreux poissons. Le documentaire était vraiment super intéressant. J’ai dû cependant partir 10 minutes avant la fin, à 18h30, pour attraper le denier bus qui allait au Temple de Laie. Une visite d’une vingtaine de minutes au Temple de la ville de Laie donc. J’avais entendu dire que ça valait le coup. Alors oui, l’environnement est joli, mais c’est tout… On a été emmené à l’intérieur pour nous montrer une vidéo prônant les idées mormones (des Mormons donc), enfin j’imagine, vu que le son a disparu au bout de 3 minutes et n’est jamais revenu. Mais en gros ça disait qu’être Mormon c’est trop cool. Puis ils nous ont emmené voir un autre bâtiment (mais pas dans le Temple même, qu’on n’a jamais approché) où on a eu le droit à un lavage de cerveau. Enfin, c’est ma version des faits, vu que j’étais la seule athée… Pour l’anecdote, une des jeunes filles nous montrait où se trouvaient différents temples comme ça dans le monde. Elle me demande d’où je viens, je lui dis donc que je suis Française. Elle me demande sur quel continent se trouve la France… Heu, en Europe… Là, l’Europe est découpée en deux sur l’écran, l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest (sans rapport avec notre version de l’Europe de l’Est, c’était juste pour une question pratique, ils ont coupé l’Europe en deux). Là, rebelotte : c’est à l’ouest ou à l’est? Bah heu… C’est là, à l’Ouest, en plein milieu, on la reconnait bien la France quand même, non? Donc elle a cliqué sur “Europe de L’ouest”, et là y’avait pas énormément de pays, mais elle n’a pas su situer la France… Pffff… T’avais pourtant l’air cultivée ma grande…
Avant de partir, ils nous ont demandé de remplir un mini sondage, mais je n’ai quasiment rien rempli. La fille me demande pourquoi, je lui dit que je suis athée et ne peut donc pas répondre à ce genre de questions sur la religion. Ce à quoi elle me répond “Je peux au moins avoir ton numéro de téléphone? Je pourrais t’appeler et on pourrait parler de notre religion”. Non t’es gentille ma cocotte, mais j’ai pas besoin d’un remake des “Témoins de Jéhovah” en anglais au téléphone…

En bref, n’allait pas voir ce temple si c’est juste pour l’architecture… Ça n’en vaut vraiment pas la peine.

On est revenu pile à temps pour le spectacle. J’étais pas super bien placée, mais c’était toujours suffisant. Le show, “Horizon“, mettait en scène toutes les îles Polynésiennes, avec musiques, danses et tenues traditionnelles. C’était sans doute intéressant, mais comme c’était dans une salle ouverte, et qu’il avait fait humide toute la journée, j’étais frigorifiée. Du coup, je n’ai pas pu beaucoup profiter du spectacle. Mais mon intérêt est revenu d’un coup au moment du final, quand Junior 2 (le gars du Samoa si vous avez bien suivi) est entré en scène pour un show avec le feu. Donc en plus d’être drôle, ce type était très doué pour jongler avec le feu… C’était vraiment impressionnant. Il a entre autre rattrapé une flèche en feu que lui envoyait un autre gars, à main nue. J’avais les yeux grands ouverts tout le temps, ce mec était balèze.

Le show s’est fini vers 21 heures, je suis remontée dans mon bus. Le chauffeur nous a mis un DVD montrant les plus beaux paysages de l’archipel d’Hawaii, avec une musique toute douce en fond. J’ai pas mis bien longtemps à m’endormir, comme le reste du bus d’ailleurs :-)

En rentrant, à cause de la journée humide et plutôt fraiche et de la clim à fond dans le bus, j’avais vraiment très froid, chair de poule et grands frissons à l’appui. Donc malgré ma fatigué, je suis allée prendre une bonne douche chaude. J’y suis resté un long moment, ça m’a fait beaucoup de bien. Puis je me suis blottie sous la couverture et j’ai sombré dans un coma en moins de 2 :-)

Comme toujours, des photos en vrac :

Et hier, lors de mon cours d’anglais très nul de 3 heures, j’ai écrit le compte rendu du mercredi sur mon carnet, je n’ai donc plus qu’à le recopier ici-même. J’ai tartiné 7 pages juste pour cette journée, attendez-vous à quelque chose de long encore :-) Je m’en occuperais ce soir ou ce week-end.

Mardi 7 Avril : si je dois monter plus de marches, je meurs

Je viens de me faire gronder par messagerie Facebook par Darkmaxou (allez donc inonder ses commentaires de messages haineux, elle qui a osé gronder votre chère Moi !!) qui me disait que mon compte fesse-bouc n’était pas accessible à tout le monde en fait. J’ai rectifié la situation, je venais en fait de changer de réseau régional pour passer à celui de Pittsburgh, et mon compte n’était alors accessible qu’à mes amis et ceux de mon réseau. Je suis retournée sur le réseau France, et par la même occasion j’ai modifié mes paramètres de confidentialité, maintenant LE MONDE ENTIER peut accéder à mes photos et m’en vouloir pour Hawaii. Et n’allez pas vraiment déposer des commentaires haineux chez Darkmaxou, je rigolais, of course. En revanche, vous avez le droit d’aller lire ses aventures, c’est sympa. Allez, on continu avec Hawaii !

(Oui, je suis victorieuse sur cette photo ^^ )

Mardi matin, je devais me lever de bonne heure pour aller à Diamond Head. C’est-à-dire à 6heures ! J’avais probablement perdu la raison quand j’ai décidé ça, parce que 6heures, quand on n’a plus le Jet-lag dans les pattes, c’est de la torture. Le réveil a bien sonné, et moi je l’ai reporté à 7h30. Petit-déj express, puis direction l’arrêt de bus vers 8heures. Comme je ne sais pas exactement où m’arrêter, je demande de l’aide à la conductrice, qui me dit qu’elle me fera signe quand ça sera le bon arrêt. En fait, même sans elle j’aurais pu m’en sortir, vu qu’il y a un énorme panneau juste en face de l’arrêt de bus, signalant l’entrée pour Diamond Head.

L’entrée du sentier de marche n’est pas directement au niveau de l’arrêt de bus. Il faut d’abord longer une route qui monte jusqu’à l’entrée du cratère, passer un tunnel où il ne fait pas vraiment bon d’être piéton, puis passer le gate de sécurité où on paye $1 pour entrer. Et c’est là que le plus dur commence.

J’avais vu à l’entrée une affiche disant que la marche jusqu’à sommet faisait environ 0.8 miles, ce qui doit faire 2km, et qu’il fallait compter entre 30 et 40 minutes pour la faire. Je me suis dit « facile !! ». Et j’ai vite déchanté. Je ne suis pas franchement une sportive dans l’âme, comme chacun le sait. Du coup, à certains moments du sentier, j’ai sué comme un porc et respiré comme un bœuf. Je m’arrêtais si et , prétendant devoir prendre des photos. Bon, ceci dit, le paysage était vraiment joli hein. Mais le plus dur a été lorsque les marches ont fait leur apparition. Une première rangée de marches a fait son apparition juste après un premier ponton d’observation. Je m’étais arrêtée à ce ponton pour prendre une photo sur laquelle on voit, quand même, que j’étais au bord de l’insuffisance cardiaque.

Ensuite, il a donc fallu monter la première tournée d’escaliers. Sur la photo, il me semblait compter entre 20 et 30 marches. Wikipedia m’affirme qu’il y en a 74. Soit. Ceci explique cela.

Donc on monte ces premières marches, et on arrive dans un tunnel. A l’intérieur, il fait plutôt sombre et c’est légèrement en montée. Rien d’insurmontable ceci dit. On arrive au bout du tunnel plutôt étroit en se disant qu’on est au sommet. Mais on se plante totalement :-)

Une fois arrivés là, le pire est à venir. Si si. Vous avez deux possibilités : sur la gauche, vous avez un deuxième point d’observation, vous ne voyez qu’à l’est du Volcan, où y’a pas grand-chose. C’est plat, pas l’ombre d’un escalier, vous avez même un ou deux bancs pour vous asseoir. Et à droite, vous avez une vision d’horreur : 12 millions de marches (mouhaha, je viens de réaliser que la mise au point a été faite sur le gars sur cette photo. N’y voyait pas là la déclaration enflammée d’un amour inconditionnel pour cet inconnu. J’avais juste les batteries trop à plat pour bien réfléchir…). Wikipédia me souffle à l’oreille qu’il n’y en a « que » 90, mais vous savez ce que je lui dis, moi, à Wikipédia ?

En plus, comme les Hawaiiens sont vicieux, ils ont fait un escalier trèèèèès étroit. On est obligé de pivoter lorsqu’on croise quelqu’un, mais surtout, surtout, on ne peut pas s’arrêter, sous peine de gêner tout le monde. Il faut donc garder un rythme soutenu, parce qu’il y en a, même en vacances, ils sont très impatients

J’aime autant vous dire qu’en arrivant là-haut, mes genoux étaient sur le point de me lâcher et j’étais pas loin de demander un rapatriement en hélico…

Là, encore une fois, vous vous dites que c’est la fin. Et encore une fois, vous vous plantez totalement ! Au détour d’un virage, horreur ! Malheur ! Des escaliers en colimaçon… Bon, il n’y a là que 30 marches, et on peut s’arrêter à chaque palier, environ toutes les 10 marches. Mais quand même !

Arrivée là haut, je découvre un genre de petit bunker à chasseurs. Y’a un mec à une table qui propose, pour $2, de mettre ton nom sur un diplôme certifiant que tu es arrivée au sommet. Ça me conforte dans l’idée que je suis pas la seule à en avoir baver.

Pour sortir du « bunker », il faut passer par un endroit où le plafond est très bas et te met dans une position relativement ridicule.

Puis c’est la Terre Promise, enfin ! Ceci dit, si tu veux avoir un bon point de vue, tu dois encore monter quelques marches, mais ça vaut le coup. Au sommet, on domine complètement Waikiki et l’océan pacifique. L’eau, magnifique, te donne envie de sauter direct de là où tu es (attention les enfants, ne le faite surtout pas ! Avant la mer, il y a des rochers, et quelques centaines de mètres à parcourir à vol d’oiseau. Vous n’êtes pas des oiseaux), et tu te rends malheureusement compte également que oui, Waikiki est une ville tout aussi américaine que les autres, avec des buildings à foison

Je suis restée là haut un petit quart d’heure, puis il a fallu redescendre. Et là je me suis bien marrée, à rencontrer tous ceux qui montaient. Sadique, je leur annonçais parfois que le pire était à venir.

Je suis arrivée à l’arrêt de bus aux alentours de 10heures. Si vous comptez bien, vous vous rendrez donc compte que 2 heures se seront écoulées entre le moment où j’ai attendu le bus près de l’hostel, et le moment où je suis arrivée à l’autre arrêt de bus après l’ascension. J’ai attendu le bus assez longtemps, 30 ou 40 minutes, durant lesquelles j’ai discuté avec une famille indienne. On avait pris le même bus pour venir, et on s’était mutuellement reconnu. Ils étaient vraiment très gentils et intéressants :-) Dans le bus, sans savoir comment, j’ai fait un sacré retour dans le temps.

Je suis arrivée près de l’auberge vers 11heures. Une navette devait venir me chercher vers 12h30 pour aller au Polynesian Cultural Center. J’avais donc décidé d’aller m’acheter un sandwich au magasin ABC, puis de retourner à l’hostel histoire de commencer à mettre mon blog à jour (mouhahaha). Mais sur le chemin, je me suis dit que puisque j’avais le temps je pourrais aller faire un coucou à mes parents depuis la caméra en face de la statue de Duke. La qualité n’est pas géniale, mais au moins c’est la preuve que j’étais à Hawaii !

Puis tant que j’étais de sortie, j’en ai profité pour aller finir mes achats de souvenirs.

Je continu dans un autre article avec le récit de mon après-midi et ma soirée au Polynesian Cultural Center.

Des photos en vrac :

Oh, et si j’ai donné l’impression que Diamond Head était une torture, c’est pas totalement vrai. Je ne suis pas sportive pour un sou. Mais j’ai vu une femme monter et redescendre TOTALEMENT le volcan au moins 3 fois en courant, donc c’est que c’est largement surmontable, quand on a la condition physique qui va avec :-)


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