Le dimanche matin, on se réveille vers 8heures, et on descend prendre le petit-déjeuner vers 9heures. Mes parents et ma sœur découvrent les bagels, le cream-cheese et les donuts, ainsi que le café vraiment pas fort pour ma mère. Puis direction Washington.
En chemin, on s’arrête de nouveau au mémorial du Pentagon pour se faire prendre en photo. Puis direction le cimetière d’Arlington, où se trouvent la tombe de JFK ainsi que de très nombreuses tombes de soldats. Contre toute attente, la tombe de JFK est très sobre, un simple petit carré de pierre au milieu duquel se trouve une flamme. Kennedy repose aux côtés de sa femme et de deux enfants. Un peu plus loin, encore plus sobre, se trouve la tombe de Robert Kennedy, le frère du président, qui n’est en fait qu’une croix blanche et une petite plaque.
On reste une petite heure au cimetière, puis direction la ville.
Etape numéro 1 : le Lincoln Memorial, pour voir l’ancien président trôner sur son fauteuil gigantesque. On passe devant le Vietnam Memorial, et tous ces noms inscrits sur des plaques en marbres noirs sont terrifiants (Pour citer Guibbs, de la série NCIS : “Ce qui est terrible avec ce memorial, c’est que lorsque nous regardons tous ces noms de soldats morts, c’est notre propre reflet que nous voyons”. En effet, les plaques sont légèrement miroitantes et reflètent donc notre propre image derrière les noms de tous ces morts). Un des surveillants nous explique comme fonctionne le mémorial et nous donne quelques chiffres qui font froid dans le dos quant au nombre de morts durant la guerre de Vietnam (1959 – 1975 : 60 000 morts), qu’il compare au nombre de morts américains pendant la seconde Guerre Mondiale (1941 – 1945 : 400 000 morts). Il accentue encore un peu l’horreur en nous apprenant qu’en 3 jours, lors du débarquement en Normandie, 30 000 soldats américains sont morts.
On se dirige ensuite vers le Lincoln Memorial, d’où l’on pensait voir l’obélisque se refléter dans la Reflecting Pool. Mais non, ils ont vidé la piscine, donc on ne verra rien. En revanche, en haut des marches, je découvre la plaque “I Have a Dream”, en l’honneur de Martin Luther King, que je suis la seule à avoir vue.
Lincoln, sur son fauteuil, est impressionnant de par sa grandeur. On prend l’habituelle photo en dessous du barbu, puis on descend pour voir la petite exposition.
Après un petit arrêt au Korea War Memorial, on retourne à la voiture, en s’arrêtant au passage chez un marchant ambulant qui vend des sweat Washington D.C.
Je discute un peu avec le vendeur, qui est vraiment sympa. On en vient à parler de la France, de Paris, de la nourriture, de Notre-Dame.
Puis, comme c’est l’anniversaire de mon Papa, on recherche un restau sympa mais pas trop cher. Je finis par proposer le Hard Rock Café, où on s’installe après avoir tourné longtemps à la recherche d’une place de parking.
Après s’être explosés le ventre avec leur super nourriture, on se dirige à pied vers la Maison Blanche, à une demi-douzaine de blocs de là. Au passage, on a pris une photo avec Obama et on a copiné avec des écureuils.
Habituelle photo devant les barrières de la Maison Blanche, puis direction la voiture. On s’arrête au passage devant le bâtiment du F.B.I.
On est ensuite allé voir le Capitole, qu’on a juste pris en photo de l’extérieur. Il commençait à pleuvoir, ou à neiger, c’était pas clair.
On est donc remonté en voiture, et on s’est dirigé vers Baltimore, pour me déposer à l’aéroport. On s’en est bien sorti avec le plan, je suis fière de mon papa qui ne nous a pas perdu.
Après être restés un petit moment avec moi, mes parents m’ont laissé aux portiques de sécurité, et nous y voilà, moi rédigeant mes articles dans un terminal où il fait un peu froid, priant pour que ma correspondance à Philadelphie ne soit pas annulée. Si c’est le cas, je pète un câble, je pleure, je crie, je tue quelqu’un. Déjà que je devais arriver tard, là je désespère un peu.
Ajout de dernière minute : Mon vol hier a donc en effet été en retard, mais on m’a assuré que la correspondance devrait pouvoir se faire. Arrivée à Philadelphie, je regarde l’heure : 22h15. Je regarde l’heure d’embarquement de mon prochain vol : 22h15. Je regarde la porte d’embarquement où on se trouve : F17. Celle où je dois aller : B14. Et flûte…
Je sors de l’avion et fonce comme une dératée, lorsque je passe devant la porte F10, où je vois qu’il y a des navettes. Hop, je saute dedans, elle démarre aussitôt, me dépose de l’autre côté du terminal, mais je dois encore courrir (avec ma valise de cabine à la main, soit dit en passant…). Arrivée à quelques pas du terminal B, mes poumons me font comprendre que si je n’arrêtes pas tout de suite de courrir comme ça, je devrais continuer sans eux. Je ralentis donc la cadence (et me maudit pour ne pas aller plus souvent au sport…), et je prie pour que la B14 soit au début du corridor. Evidemment, c’est pas le cas, c’est même la toute dernière. Je regarde ma montre : 22h35. Heure de décollage : 22h45. Au passage, je me rends compte que je ne suis même pas sûre que mon vol soit encore prévu, ou qu’il n’ai pas changé de porte d’embarquement. Tant pis, je fonce. Dans ma course folle, je rencontre une femme sur une petite voiture qui m’arrête et me demande où je vais. B14. Montez. Cette femme me dit que quand je vois des navettes comme ça, faut que je saute dedans. Je ne savais pas, je pensais que c’était pour les handicapés ou les personnes agées. Elle me dépose à ma porte à 22h38, je suis à bout de souffle, et je vois sur le panneau : embarquement 23h00. Uuuuurgh.
Au final, on aura embarqué un peu en retard, je me suis écroulée une fois dans l’avion, j’ai été réveillée à minuit et demie par l’avion qui bougeait : on quittait à peine la porte d’embarquement… Dégrivrage et tout le bazard, on a décollé vers 1heure du matin. Je suis arrivée chez les Djokics à 2h15 du matin, complètement vannée, assoiffée, épuisée. Ce week-end aura été fort en émotions
Photo 1 : Ma petite famille et moi-même devant le Lincoln Memorial
Photo 2 : Le cimetière d’Arlington et toutes ses tombes de soldats…
Photo 3 : Ma petite famille et moi-même devant le Washington Monument, depuis le Lincoln Memorial
Photo 4 : Obama et moi, on est plutôt proches. D’ailleurs, je l’appelle affectueusement “Obi”, mais ça fait trop Jedi, donc il aime pas…