Suite de mon dimanche à la Nouvelle-Orléans. Message pour Leere : je ne voulais pas dire que j’arrêter mon compte rendu, mais que je le coupais, c’est tout :-)
Après une demi-heure de route, nous voilà arrivés sur les lieu du Swamp Tour, chez la compagnie Jean Lafitte. Le tour, avec le pick-up, m’a coûté $45.
Je donne mon billet au monsieur à la caisse qui réalise alors que je suis la fille qu’on a trimballé d’une heure à une autre pour le tour. Oui, parce que ce que vous ne savez pas, c’est que dans la semaine déjà j’avais reçu un mail de la société me disant que le tour le Lundi matin n’était pas possible, mais c’était possible l’aprem. J’avais accepté. Deux jours après, nouveau mail, finalement le tour est possible le Lundi Matin. Donc je suis re-bookée à ce moment là. Finalement on me dit que le Lundi matin c’est plus sûr à 100%, et donc on envisage la possibilité de le faire le dimanche, mais je reste bookée le lundi matin jusqu’à ce qu’on me rappelle…
Bref, le monsieur s’excuse mais en fait c’est parfait, parce que le temps est vraiment génial et que du coup ça ne sera pas la course le lendemain, ce qui finissait par m’inquiéter un peu. Puisqu’on a encore une demi-heure avant de commencer, je fais un peu le tour du terrain, fait la connaissance d’un raton-laveur franchement taré qui se jette sur sa cage et se nettoie le fessier d’une étrange manière, d’une tortue tellement amorphe que je me demande même si elle était vivante et de deux tous petits crocodiles dans un aquarium. Je me suis d’ailleurs dit tout le long du tour que j’aimerais bien en porter un, et que j’irais donc demander à la fin si c’est possible.
Je finis par aller m’installer sur le bateau, au premier rang à gauche, super bien située pour tout voir. 10 minutes après, le Captain Allen embarquait et on était partis. Encore une fois, à cause de l’accent, je n’ai pas tout compris. Je me suis donc contentée de regarder les paysages et de scruter la nature afin d’y voir des choses vivantes. J’ai ainsi vu un tatou, des tortues, des oiseaux bizarres tantôt blancs, tantôt bleus, parfois ressemblant étrangement à un serpent quand ils sont dans l’eau…
Et puis, enfin, finally, ce pour quoi j’ai voulu faire ce tour : les rorodiles !! (Hommage à ma cousine Sophie qui m’a bien souvent chanté, il y a quelques années, son célèbre “Y’avait des ros rorodiles et des oran-OUtang, des z’affreux reptiles et de zolis moutons blancs. Des-chats des-rats, des éléphants, ils ne manquait persOnne, à part les deux zolies petites li-licornes!”)
Bon, d’accord, c’était des alligators, mais on va pas chipoter sur les mots non plus.
C’était des bébés, ils étaient tous ensemble, une demi-douzaine à nous attendre bien sagement dans une eau dans laquelle je ne tremperais même pas le doigt de pied… A voir la taille des “bébés“, je me suis demandé à quoi devait ressembler la mère, pour le coup… Mais dans la nature, la vie est une p*te, et la mère abandonne ses rejetons dès qu’ils sont capables de survivre par eux-même. Comme si nos parents nous abandonnaient vers l’âge de 5 ans, quand on sait se servir du micro-onde tout seul et qu’on peut donc assurer notre survie alimentaire… Mouhaha.
On a contemplé les bestioles quelques minutes puis nous sommes repartis se balader sur les flots tranquilles des bayous. C’était calme, avec un temps super, un paysage que j’ai trouvé splendide…. En bref, même sans les crocos, la balade m’aurait plu.
Et puis, alors qu’on approchait de l’arrivée, le Capitaine a coupé les moteurs, est allé trifouiller quelque chose dans un placard et en est ressorti avec un mini-alligator sorti de nulle part (enfin, si, du placard visiblement…). Il nous a dit 2-3 trucs à son sujet, puis nous a laissé le porter. Là j’étais trop contente, évidemment ! Donc j’ai attendu mon tour comme une petite fille bien élevée, et quelqu’un a pris la photo pour moi.
L’alligator avait la peau toute froide, c’était assez surprenant. Mais il ne faisait pas peur, ou alors c’est moi qui est tendance à désactiver mon cerveau dans les situations à adrénaline, puisque c’était comme pour le saut en parachute : je devrais ressentir un petit truc, c’est quand même un croco que je tiens dans mes mains, mais non, que dalle, que l’excitation d’une petite fille qui tient un chiot tout kawaï.
Le tour s’est finalement achevé et j’étais déçue de ne pas avoir de liquide sur moi à ce moment là, puisque je n’ai pas pu donner de pourboire au Capitaine Allen qui m’avait fait passer une très bonne après-midi, ou plutôt une très bonne Heure et demi.
Nous sommes ensuite remontées dans le mini-bus avec les deux américaines et notre chauffeur, à qui j’ai demandé de me déposer au même hôtel que les deux autres, en plein French Quarter, histoire de ne pas avoir à me retaper tout le chemin depuis l’hôtel.
Arrivés là-bas, direction le French Market again afin d’acheter les poupées vaudous à 99cts que j’avais vu pour les enfants. Une fois mes amplettes terminées, j’avais prévu d’aller voir le Preservation Hall, un endroit réputé de NO où l’on peut entendre du jazz. Au départ je devais emprunter Bourbon Street, mais j’ai finalement décidé de passer par Decatur Street, où se trouvent le Café du Monde et le Jackson Square, pour mémoire. Et j’ai eu bien raison !
En effet, en passant devant les marches desquelles j’avais pris des photos quelques heures auparavant, je me rends compte que des gens attendent et qu’un gus fait le guignol par terre, à nettoyer une espèce de toile cirée façon damiers. Et grâce à la visite de la veille en bus, je savais que ce gus faisait partie de la troupe “Dragon Master Showcase” qui ont fait partie du casting de la version américaine d’Incroyables Talents, et qui se produisent tous les jours sur cette place. Du coup, je me suis installée, prête à ne passer que quelques minutes juste pour voir.
Rien que l’échauffement valait le détour. Deux des membres de l’équipe faisait l’animation en se servant de tout ce qui les entourait, se servant des passants pour faire des blagues, des vannes, trouvant le mot pour rire à chaque situation. J’étais morte de rire avant même que le show ne commence. Puis le show de danse de rue/breakdancing a commencé. En général je ne suis pas fan de ce genre de truc, mais eux étaient vraiment bons.
Au final ça a duré presque une heure, la nuit était tombée quand le show s’est fini, et j’ai donc décidé de rentrer à l’auberge plutôt que de chercher le Preservation Hall.
Une fois à l’hôtel je me suis réchauffée mes pâtes non-finies de la veille et je suis allée au lit de bonne heure encore, mais avec un film cette fois-ci, “Prêtes-moi ta main”.
J’essaierais de mettre une vidéo du Dragon Master Showcase si j’ai le courage de la monter.
Photo 1: Un pitit alligator et moi :-)
Photo 2: Les paysages du Bayous
Photo 3: “Vous entrez maintenant à Alligator-ville”
Photo 4: Un des membres du DMS