Archive for novembre 23rd, 2008

Dr. Jekyll & Mr. Hyde

* Cet article n’a pas grand chose à voir avec l’aventure aupair, je m’en excuse, vous pouvez passer votre chemin si vous voulez *

 

En ce moment dans ma tête, c’est un binns pas possible. Je me la joue schyzophrène, à avoir deux sentiments bien différents qui se battent en duel dans mes pensées.

D’un côté, je suis heureuse. C’est vrai, je me sens heureuse, je vis. Bon, n’allez pas croire qu’avant j’étais dépressive (…*soupir*…) mais, je ne sais pas comment expliquer, ici je me sens bien. Je profite de chaque instant même si, comme me l’a dit mon père, je n’ai pour le moment rien fait de bien extraordinaire. Oui, mais comme je lui ai répondu, ce que je fais ici a un autre gout, une autre allure, juste parce que ça se passe aux Etats-Unis. Un cinéma, un resto, une ballade à pieds prennent une toute autre dimension et je savoure chaque moment. Je me dis que j’ai une chance énorme d’être arrivée jusqu’ici, d’avoir trouvé une bonne famille d’accueil, je suis en contact régulièrement avec mes parents et ça a l’air d’être comme avant (parce que j’ai lu des témoignages d’aupair pour qui l’éloignement fut fatal à la relation parents-enfants). Ideal, je sais.

Mais de l’autre côté, je suis effrayée par ce qui m’attend après cette parenthèse d’un an. J’ai toujours été paniquée par l’avenir parce que le mien n’a jamais été très clair. Je n’ai jamais réussi à dire avec certitude que je ferais ci ou ça plus tard. Quand je vois ma cousine, Mathilde/Mathylde (je sais pas comment tu l’écris maintenant :-) ) qui sait depuis longtemps qu’elle veut travailler avec les enfants et qui bosse dans un centre aéré ou je ne sais quoi, ce qui confirme qu’elle est sur la bonne voie, je suis jalouse. Je suis jalouse parce que moi, chaque fois que j’ai cru avoir trouvé ma voie, je me suis planté ou j’ai changé d’avis. Et aujourd’hui je suis pomée. Et effrayée. Stupide, je sais.

Je sais que je n’ai que 19 ans, que j’ai toute la vie devant moi, que je ne devrais pas m’en faire pour l’avenir et que je devrais vivre le moment présent. J’essaye, mais c’est plus fort que moi… Idiot, je sais.

J’ai dit dans un précédent article que je réfléchissais à embrasser la carrière de professeur de français à l’étranger. Cette idée fait son chemin dans ma tête, mais elle laisse au passage de nombreuses zones d’ombres, des incertitudes et des craintes. Parce que ce métier n’est pas stable, parce qu’on est mal payé, parce que de retour en France, même après 30 ans de carrière, le parcours effectué n’a aucune valeur aux yeux des professionnels qui préfèreront un jeune sorti de l’école et sans expérience à quelqu’un dont l’expérience, même très bonne, s’est faite à l’étranger. Absurde, je sais.

Mais surtout, mes craintes sont dûes aux études. Personne, je crois, n’aurait pu prévoir que je sois aussi effrayée à l’idée de faire des études. Pas même moi. En effet, même si j’étais pas une élève modèle au lycée mon niveau était correct, et j’ai eu d’excellentes notes au baccalauréat, à la surprise générale. Toute ma scolarité s’est passée sans anicroche et étudier ne me faisait alors pas peur. Etrange, je sais.

Je ne sais pas si ma première expérience ratée à la fac pendant quelques mois, l’an dernier, est la cause de cette ”peur”. 
Ou si au contraire c’est cette “peur” qui a planté ma première année de fac… Confus, je sais.

Toujours est-il qu’à l’heure actuelle, lorsque je pense aux études, aussi courtes soient-elles, j’en ai une boule dans le ventre et j’en viens même à pleurer. Ridicule, je sais.

C’est une peur totalement irraisonnée que je n’arrive pas à contrôler. Mais il va bien falloir que je la surmonte, cette peur, si je veux pas finir caissière à Intermarché. Mon papounet m’a parlé d’une solution que j’avais déjà envisagé avant de la jeter aux oubliettes : les études par correspondance. Mais là, il suffit que je regarde la vérité en face : je suis incapable de travailler si je suis chez moi, ou si je n’ai pas un planning très clair à respecter. Et pour peu qu’un ordinateur soit dans la salle et je suis fichue. Pas de bol, les études par correspondance se font grâce aux ordinateurs. Compliqué, je sais.

Donc aujourd’hui encore, lorsque j’ai eu quelques minutes pour penser, mon cerveau a divagué vers ces pensées. Et pendant que je faisais la vaisselle j’ai senti cette boule dans mon ventre et ma gorge se serrer. C’est pour ça que j’ai décidé d’écrire cet article, parce que souvent mettre les choses par écrit m’aide à les analyser, à les digérer, à les effacer. C’est censé m’aider à résoudre mes problèmes. Celui-là a-t-il une solution ? Probablement, je sais…


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