Archive for novembre 14th, 2008

Mais faites-la taire…

Bon, je me suis faite remonter les bretelles par mon papounet qui m’a reproché de ne pas avoir mis à jour depuis quelques jours. La faute à qui ? La faute à ma vie d’aupair qui n’est pas toujours palpitante, malgré ce que je peux laisser croire dans mes textes. En effet, mis à part le week-end où ça bouge parfois parce que je voyage, je découvres, je vis, le reste de la semaine est un peu monotone. Chaque jour se ressemble plus ou moins : le matin c’est YMCA avec Maksim, sauf lorsqu’on décide d’aller pour la 1000ème fois au Science Center, et avec une exception le vendredi où je fais le ménage de 10heures à midi. Passionnant, je sais. Mais c’est aussi ça la réalité aupairienne : un quotidien qui s’installe, des habitudes que l’on prend, une monotonie qui s’endurcit… Mais c’est aussi ce qui fait passer le temps si vite.

Mardi (je crois) j’ai fêté mes 100 jours sur le territoire américain. Enfin, je les ai fêté dans ma tête, c’était suffisant. Et quand je regarde par dessus mon épaule, je me rends compte que je n’ai pas vu passer ces 100 jours. J’ai même l’impression que c’est pas grand chose, mais si, ça l’est. C’est un cap assez important dans l’aventure aupair, je pense. Il suffit de voir tous les blogs d’aupair qui y consacrent un article. Le 200ème jour a l’air de passer inaperçu, si ce n’est peut-être une petite phrase par-ci, par-là. Et le 300ème jour à l’air à peine plus marqué, mais a quand même son importance : 300 jours sur le territoire américain, ça veut dire plus que 65 jours sur ce même territoire. Soit à peine plus de deux mois. J’ose pas imaginer dans quel état je me trouverais quand j’en serais arrivée là…

Parce qu’il faut savoir que même si je ne me vois pas étendre mon année en tant qu’aupair (parce que garder des enfants, c’est facile, mais ça a aussi quelques contraintes que je ne penses pas pouvoir supporter plus d’un an), je pourrais malgré tout vivre ici pour un paquet d’année. Je me vois même très facilement passer ma vie aux Etats-Unis. Peut-être changerais-je d’avis d’ici la fin de l’année, mais j’en doute. C’est pour cette raison que la possibilité de revenir travailler aux USA lorsque j’aurais trouvé un boulot qui me plait n’est pas du tout exclue.

Trouver un boulot qui me plait… Voilà une chose qui gâche un peu mon ciel américain tout bleu. LE gros nuage bien noir qui reste au-dessus de ma tête et menace d’exploser à tout moment… Il y a quelques temps déjà, j’ai imaginé l’idée un peu folle de devenir professeur de FLE (Français en Langue Etrangère) à l’étranger. Un métier qui me permettrait de voyager. En effet, je me disais que je pourrais faire prof au Nicaragua un an, puis partir en République Tchèque pour deux ans, avant d’enchaîner un an en Roumanie, 3 ans dans divers villages africains, 6 mois au Pérou, avant de finir par me poser défitivement au Groënland pour apprendre le français aux phoques. Enfin, sérieusement, je me disais que je pourrais aller dans plusieurs pays comme ça, rester à peine un an, peut-être deux, là où on a besoin de moi, et bouger ensuite là où le vent me porterait. Et avec un peu de chance, je pourrais même mettre ma formation à profit pour enseigner le français dans des villages africains où des associations humanitaires interviennent. Un rêve auquel je tiens…
Mais les avis négatifs de la part de professeurs de FLE à l’étranger m’ont fait déchanter… Payé au lance-pierre, tu touches à peine le SMIC, même après 20 ans de carrière, tu es au chômage tout l’été, tu dois le plus souvent combiner plusieurs postes de prof pour vivre et faire face à des niveaux très différents qui te donnes 3 fois plus de boulot et de prise de tête lorsqu’il s’agit de confectionner le programme. D’ailleurs, pas de programme particulier à suivre, c’est toi qui vois ce que tu veux enseigner. Et le plus souvent, tu travailles dans des centres comme des MJC, rarement dans des écoles… Tentant, n’est-ce pas?
Sans compter que pour faire prof de FLE, il faut faire un licence LLCE spécialité FLE, mais que ça ne vaut rien si on ne va pas jusqu’au Master, où on étudie vraiment le FLE. Ce qui veut donc dire minimum 5 ans de fac. Et rien que d’écrire le mot “fac”, j’en ai la chair de poule… Ma première expérience n’a pas été une réussite, c’est bête mais c’est comme ça…
Malgré tout, cette idée fait son nid dans ma tête et m’empêche de penser à autre chose. Pourtant, faudrais que je me grouille, ou je pourrais bien louper des inscriptions dans des écoles, puisque certaines se font en Janvier…

Je ne pensais pas que j’aurais autant à dire. Le fait est que lorsque je parles de moi, ça va tout seul :-) Je laisse faire mes doigts et BADABOUM, on se retrouve avec un roman en guise de “mise à jour rapide”… T’es content mon papou? :-)

Photo : Ma classe d’ESL (English as Second Language). Oui, je sais, ça n’a rien à voir avec le Schmilblick…

PS: j’ai oublié de dire que j’étais malade aussi, ce qui n’aide pas à écrire. Tout a commencé lundi matin (et ça concordait parfaitement avec l’arrivée de la neige pendant la nuit dis-donc…). Lundi j’ai dormi chaque fois que je pouvais, et quand Divna est rentrée à 20heures, je suis monté me coucher sans manger. La nuit, j’ai eu une bonne grosse fièvre qui m’a fait plus ou moins délirer. Ainsi, sachez que dans la nuit de Lundi à Mardi, j’ai cassé la Terre en la faisant tomber. Mais bien cassée hein ! Si bien que j’ai passé le reste de la nuit à recoller les continents entre eux avec de la super-glue. C’était dans mes rêves, bien sûr, mais je me suis réveillée à peu près toutes les heures, en sueur et paniquée, me disant que j’avais quand même bien gaffé sur ce coup là. Et quand je réalisais que je ne faisais que rêver, j’essayer de passer à autre chose, mais sitôt dans les bras de Morphée je recommençais à recoller la Terre… Et quand je me réveillais et que j’essayais d’avaler ma salive, j’avais l’impression d’avaler un couteau bien aiguisé. J’aurais dû me lever pour aller boire un coup, mais mon corps était comme paralysée tellement j’étais fatiguée. La tête disait “go go go” et mon corps répondait “fermes-là, j’essaie de dormir!”. Je peux vous dire que cette nuit fut loooooongue, très looooongue.

PPS : Rassurez-vous, j’ai réussi à tout réparer sans problème, si on oublie l’Island qui a dû avoir un choc en se réveillant au beau milieu de l’Océan Pacifique, pas très loin du Chili… Ils s’en remettront…


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