Journal d’une jeune fille au pair

Nan, en fait, je vais même pas parler de pluie. Si je parle de pluie dans mon titre, c’est uniquement parce que je kiffe grave cette expression, “It’s raining cats and dogs”, l’équivalent ricains du “il pleut des cordes”. L’ennui, c’est que j’ai pas encore eu l’occasion de la placer ici.
Ceci dit, cette expression n’est pas complètement hors sujet puisque je vais vous parler du temps. Ou plus précisément du temps qu’on a eu dimanche. Parce que je sais que ça vous intéresse vachement, le temps qu’il fait à des milliers de kilomètres de chez vous. Mentez pas!

Bon, oui, mais pourquoi je veux vous parler du temps de Dimanche en particulier? Hein? C’est vrai qu’on s’en tape l’oeil avec une patte de gnou de tout ça. Alors laissez-moi clarifier un peu votre esprit embué.

Comme le diraient si bien Eric&Ramzy, mettons-nous en situation.

Nuit du 25 Décembre 1999. Alors que tout le monde dort tranquillement, se remettant douloureusement des fêtes de Noël, de la cinquième part de bûches quadruple-chocolat-supplément-vanille-et-crème-fouettée qui était décidément de trop, que les parents voient dans leur sommeil toutes leurs économies parties en fumée, qui ont pris pour l’occasion la forme de billets de 500 Francs s’envolant dans le ciel par centaines (oui, à cette époque pas si lointaine, le franc était encore dans toutes les bourses!), quand la ville souterraine est plongée dans le noir, les gens qui s’y promènent ressortent sur des brancards, alors que tout semble paisible… la tempête fait rage dehors!

Souvenez-vous des “cris du vent” (Pocahontas, sort de ce corp!) dehors, souvenez-vous que vous vous plongiez sous la couette pour faire taire ce vacarme. Souvenez-vous, quand vous dormiez par-terre juste sous la fenêtre contre laquelle claquaient les stores, menaçant de briser la fenêtre incessamment (?) sous peu, ou du moins c’est ce que votre esprit de gamine de 10 ans vous faisez croire. Souvenez-vous, maintenant fort votre Gronounours sur votre tête en lui disant que c’est bien qu’il se sacrifie, que si la fenêtre explose il recevra les bris de verre à votre place et que du coup Gronounours restera dans votre coeur a tout jamais parce qu’il vous aura sauvez la vie! Oui, enfin, ça c’était ma vision des choses à ce moment là, la votre est sûrement différente :-) Hum…

BREF!

Ça y’est, vous y êtes?

Eh ben vous avez une definition très claire du temps qu’on a eu toute la journée de dimanche et dans la nuit aussi. Et parce que ça pète de le dire : nous avons essuyé la colère d’un hurricane de passage dans la région. Probablement les restes d’un hurricane du Texas.

Alors, le soucis, c’est que moi j’ai signé pour la Pennsylvanie parce que je savais que, certes, j’allais pleurer ma mère tout l’hiver tellement il va faire froid, mais qu’il n’y avait pas de tempêtes, ouragans ou tornades dans cette région! On m’a menti !

En fait, pas tout à fait, à en croire ma prof d’anglais (je vous parlerais de mes cours un autre jour) qui m’a assuré n’avoir jamais vu une telle tempête de TOUTE sa vie. Ma prof a au moins 50 ans…

Donc Dimanche, toute la journée, il y a eu un vent terrible. Mais à priori, le plus terrible s’est passé dans la nuit puisque, au petit matin, en nous réveillant gaiement, frais et dispos pour commencer la journée (hum…), nous avons découvert le jardin complètement en vrac avec branches et feuilles en guise de gazon. Oui, je sais, rien de sérieu. On a eu de la chance, comparé aux voisins d’en face s’est retrouvé avec la moitié d’un arbre tombé à 2 mètres de la terrasse. Oui, que la moitié, l’autre continue à trôner fièrement dans le jardin, reliée à la défunte partie par quelques fils…

Niveau électricité, rien à signaler. Une aupair habitant plus dans le Nord m’a toutefois dit qu’elle avait été privée d’électricité pendant 2 jours. Le problème? Ils devaient faire venir l’électricité du Texas, où tout n’est plus que désolation en ce moment…

Donc le lundi matin, on a commencé à tout nettoyer avec les enfants et Divna. Au bout de deux heures, on a jeté l’éponge, en partie parce qu’on n’était plus que deux à travailler au bout de 20 minutes (comprenez, bien sûr, Divna et moi), mais surtout parce qu’on n’en voyait pas la fin.

Et, fait plutôt marrant, j’ai fait une réaction allergique pure et simple… à la nature! Ouais ouais ouais… Mon dos ressemble à un clafouti avec tous ces boutons venus de nulle part.

Voilà, je peux clôturer cet article long et inutile qui fut probablement une vraie torture pour vous. Oui, vous pouvez m’en vouloir, j’ai écrit pour ne rien dire. Enfin, si, j’ai casé mon expression “it’s raining cats and dogs”, donc ma soirée n’est pas complètement fichue :-)
Oui, parce que sachez que pour vous écrire ce formidable article et mettre mon blog à jour, j’ai dû prendre de mon temps réservé à la visualisation des épisodes de Newport Beach! Des fois je trouve que je suis vraiment trop gentille avec vous…

Demain, c’est l’anniversaire à Pavle. Vous aurez peut-être droit à un autre article palpitant, puisqu’il va être question de restaurant chinois et de Lapins Crétins.