Journal d’une jeune fille au pair

Le lundi matin, on s’est levée un peu tard encore une fois. On a déjeuné vite fait puis on s’est calées devant un film, encore, « Charlie, les filles lui disent merci ». Au milieu du film, on a décidé de manger. On a donc pris les restes de la veille. Il faut savoir que je n’ai pas pu finir mes nouilles, en deux repas, avec l’aide d’Elodie. Il en restait assez pour un repas supplémentaire. C’est pour vous dire la quantité…

Vers 14heures, nous avons quitté la maison, ma valise à la main, afin de trouver des « Water Ice », autre spécialité de Philly, avant mon départ. On a fait le tour de la ville mais on n’a rien trouvé… A 15heures, Elodie m’a déposé à la gare routière puis ai partie. Mon bus devait être à 15h55. J’étais assez en avance et donc bien placée dans la file. Mais, comme j’ai la poisse un peu quand même, les méchantes personnes de chez Greyhound ont décidé que les étudiants qui allaient à Je-Sais-Pas-Où-State-University seraient prioritaires. Résultat : le bus était plein sans même que la file n’ai bougé… On a donc dû attendre, encore une fois, le bus suivant qui est arrivé vers 16h30. Et on a embarqué pour un voyage de 7heures. Encore une fois, le chauffeur a roulé très vite, on est arrivés à 22H30 au lieu de 23H15, en partant avec 30 minutes de retard. Remarquable…

Oh, et j’ai oublié de préciser que la journée de dimanche et le voyage de lundi s’est fait avec un rhume qui m’a sauté dessus. La faute à la clim’. Je vous laisse imaginer le voyage en bus, j’étais totalement dans les choux, fièvre, nez qui coule et toussotage au programme. J’ai même dû acheter une boite de mouchoirs à l’arrêt à la station service, du coup j’ai pas eu assez pour un chocolat chaud qui m’aurait réchauffé… Ma vie est tellement triste… :-)

Fin de mon aventure à Philly. Ce compte rendu est vraiment bâclé, je m’en excuse. On n’a qu’à dire que c’est le rhube !

Photo: La file d’attente de Greyhound à Philadelphia.

On s’est réveillées tard avec Elodie ce matin là, vers 10h30. Le temps qu’Elodie prenne sa douche et que je fasse de même, on a petit-déjeuné que vers 11h30. C’est l’aventure américaine !

Au menu du jour : les pancakes en bombe. Vous savez, comme les bombes de chantilly ! Tout pareil ! On a donc fait un premier essai pas très concluant, après quoi nous avons eu la super idée de beurrer la poêle. Et c’est là qu’intervient la deuxième découverte du jour : le beurre en spray. Formidable. Après l’intervention de M. LeBeurre, nous avons réussi à produire des pancake plus ou moins ressemblants mais néanmoins mangeables. On s’est donc régalé en accompagnant le tout de … sirop d’érable of course !

On s’est ensuite dirigées vers le musée d’art de Philly. Pourquoi ? Pour y voir Rocky voyons ! Mais si, souvenez vous de cette scène (que je n’avais jamais vu avant aujourd’hui) où Rocky monte les marches du musée avec son chien, sous la neige, en courant, puis se retourne vers la ville et lève le bras d’un air triomphant. Et pis si vous vous souvenez pas, allez donc voir ici si j’y suis, plus précisément autour d’1’30.

Bon, après avoir hésité un peu, j’ai demandé à Elodie de me prendre en photo devant la statue. Mais j’ai pas fait comme les touristes qui lèvent les bras à la façon « Rocky ». Moi j’ai fait comme si j’allais me battre. C’est pas mieux, je sais, mais j’avais l’air moins… touriste ^^

On s’est ensuite filmé avec Elodie en train de monter les marches, elle les a toutes montées, moi non, j’en ai fait que la moitié. Bah oui… Depuis que je suis là j’ai fait plus de sport que ces dernières années, mais je suis pas capable de monter 3 marches…

Du haut des marches, on a une jolie vue sur Philly. On peut également marcher dans les pas de Rocky.

On a décidé de retourner au Rittenhouse Square pour y manger les restes de pizzas, puis direction South Street.

Mais pourquoi ?

En fait, sur le blog « La vie à Philadelphie », l’auteur expliquait qu’il y avait un magasin d’antiquité, « Philly Aids » quelque chose, qui dépose tous les jours des objets gratuits devant le magasin. Donc on avait décidé d’aller voir ça avec Elodie.

On a donc remonté tout South Street, du début à la fin. On était censées tourner au niveau de la 5th Street, mais comme par hasard, c’était la seule pas indiquée. On s’en ai rendue compte quand on a vu le panneau 4th Street… Mais on a quand même continué parce qu’il y avait des magasins sympas, donc un avec plein de T-shirt très sympas dans lequel on a passé pas mal de temps. Je me suis acheté un T-shirt sympa avec marqué plein de fois « I love Mac & Cheese » et des dessins. Je suppose que c’est une série…

Sur le chemin, nous sommes tombées sur quelques fresques murales très jolies, ainsi que des bâtiments hauts en couleur.

Nous avons fini par trouver la 5th Street et le magasin, où Elodie a acheté un poster représentant très vaguement Philadelphia. Puis nous sommes retournées au Rittenhouse Square (oui, encore, mais il est bien je vous dit !), puis direction la maison.

On avait décidé de commander chinois, pour faire comme dans les séries américaines. Elodie m’a gentiment chargé de cette tâche, et j’ai galéré comme une française voulant commander chinois aux USA, voyez-vous… La femme ne faisait pas beaucoup d’effort pour comprendre ce que je disais (« It’s in Cherry Street » – « What ? » – « Cherry Street… » – « I don’t understand the name » – « Cherry Street » – « Do you mean Cherry Street ? C-H-E-R-R-Y ? » – « Hum… yes… That’s what I said… »). En plus, elle était aimable comme une porte de prison dépressive et n’a pas caché son « gosh » à la fin de ma commande. Grognasse… Elodie m’a filmé pendant ma remarquable performance, mais par respect pour mon égo, je garderais cette vidéo pour moi :-)

On a fini par recevoir nos victuailles, non sans une petite frayeur au moment de la note. On avait calculé qu’on en avait pour $18, et le mec nous tend une note de $35 ! Elodie allait payer, mais moi j’ai vérifié la note, et rien ne correspondait à ce qu’on avait commandé. J’explique donc au mec qu’il s’est planté, et c’est là que le Host Dad d’Elodie intervient, signe la note et nous sors un glorieux « C’est notre commande ! ». La notre est arrivée quelques minutes plus tard, moins chère que prévue.

On s’est donc installées pépères devant l’ordinateur, mangeant chinois devant « 7 ans de séduction ». Il était prévu qu’on sorte ensuite pour voir les boathouses, mais finalement on est restée à la maison parce que 10h30, ça fait un peu tard pour se taper quelques bornes et voir des maisons illuminées… On a donc regardé « Orgueil et préjugés » pour finir en beauté ce week-end cinématographique avec films à l’eau de rose :-)

Photo 1: Nos wonderful pancakes!
Photo 2: J’aurais battu Rocky, s’il n’avait pas été “de marbre” devant mes poings. Mouhaha!
Photo 3: South Street.
Photo 4: Les fruits de mon dur labeur!

A 7heures, j’ai retrouvé Elodie comme convenu devant City Hall. On marche jusqu’à chez elle de manière à ce que je dépose ma petite valise et à ce qu’on petit-déjeune. Je découvre sa maison, pas très large mais tout en hauteur. Très jolie, typiquement américaine. On passe devant le Love Park et la place avec les pions, mais j’y reviendrais plus tard :-)

Pendant qu’elle petit-déjeune (moi je suis un peu barbouillée), on prépare notre programme du jour. On décide de voir d’abord la vieille ville, tout à l’est alors qu’Elodie vit tout à l’ouest. On cherche donc un arrêt de bus (qui se trouvait juste en face d’un sex shop, sympa non ?), on galère à savoir lequel on va prendre, on décide finalement qu’on prendra le premier qui arrivera. Là on paye $2 et pénètre dans un bus sur-climatisé. Bienvenue aux Etats-Unis…

On descend au terminus. Première visite : la Liberty Bell. Selon le plan, il faut qu’on prenne cette route, puis qu’on tourne à gauche là, et qu’on marche jusqu’ici. Ouais, en fin de compte, si on avait su lire une carte, on aurait vu qu’on n’avait qu’à traverser le petit parc en face de l’arrêt de bus. C’est l’aventure américaine !

On a de la chance, il n’y a quasiment personne à ce moment là, on n’a même pas à faire la queue (parce qu’une heure plus tard, y’avait un monde de malade, j’aurais été blasée de faire la queue pour ça…). On entre, nos sacs sont fouillés, puis on se dirige vers la fameuse cloche, symbole de liberté… Avec Elodie, on s’attendait à une cloche dans un clocher, normal quoi… Et pis une graaaaaande cloche. Bah non. On nous a menti ! La Liberty Bell se trouve dans un bâtiment tout récent, tout blanc, elle est entourée d’un cordon de sécurité et surtout, elle est toute petite. Enfin, pas très grande quoi. Genre je suis sûre que les cloches de l’église de mon village sont plus grandes ! Si si ! Déception. Et si certains, comme mon frère, se le demande : Non, je n’ai pas léché Liberty Bell. Oui, ça aurait sûrement était hallu…. attendez la suite… scinant, mais non. Vous avez rien compris? Bande d’incultes.

On a ensuite voulu voir la tombe de Benjamin Franklin. En passant, on est entrée dans un vieux bâtiment de la Bourse transformé en espèce de mini centre-commercial. Très patriotique comme endroit, à en croire les dizaines de drapeaux américains.

Puis on continu notre route et découvrons que pour voir la tombe de ce brave Franklin, faut payer. Oui bah non, sans façon… On continue donc.

Comme je me souviens plus du tout dans quel ordre on a fait les choses, je vous les met maintenant en vrac, ok ?

On a vu la maison de Betsy Ross, qui serait la femme qui aurait cousu le premier drapeau américain. Des femmes étaient habillées en costume d’époque.

On a traversé Elfreth’s Street, une rue très ancienne et très joulie.

On a tenté de voir le Franklin Bridge, mais on a pas eu de super point de vue… On l’a entre-aperçu une première fois dernière une ancienne caserne de pompiers transformée en musée.

 On a fait une petite pause devant le Irish Memorial afin de reposer nos pieds deux minutes.

On est ensuite parties à la recherche d’un magasin vendant des Cheese Steak, la spécialité de Philly, pour pas trop cher. On en a d’abord vu à $5 au Reading Terminal Market, mais on trouvait ça un peu cher. On est donc reparti en quête de ce sandwich, non sans passer par la case « Cookies du Stand « The famous 4th Street Delicatessen » qui nous ont coûté $4.95 les 2 cookies ! ». Après les avoir vu à $7 je sais plus où, on commençait à désespérer lorsque l’on est tombées sur une espèce de bar-restaurant-épicerie qui en vendait pour $4 et des brouettes. Emballé, c’est pesé, on entre ! C’était bon, mais maous-costaud ! J’ai pas pu finir le mien !

Après ça, on est reparties en direction de City Hall. On a fait une escale à la place avec les pions. On y trouve des pions de Monopoly comme le chapeau ou la brouette, ainsi que des pions d’échecs, dominos, petits chevaux ou encore de bingo. Puis une autre escale au Love Park. Autre déception à ce moment là : le parc est tout petit et occupé par les SDF, et le Love Sign est aussi tout petit ! Je me prends quand même en photo devant, parce que bon, c’est le Love Sign quoi !

Puis on s’est dirigée vers le Rittenhouse Square. Un genre de mini Central Park. Un endroit très calme au milieu des buildings, où l’on peut croiser des guitaristes, des accordéonistes, des pigeons, des enfants, des écureuils, des moineaux, des fontaines, des amoureux… Un endroit que j’ai vraiment apprécié et qui serait une raison suffisante pour que je vive à Philly. On y a mangé, ou plutôt dégusté nos cookies, vu le prix…

Là-bas, on a même eu droit à un spectacle de danse de rue, des jeunes doués (enfin, d’après moi, mais je suis pas forcément une référence en matière de danse de rue). Et, plus étrange, nous avons rencontré… une marmotte couronnée. Voui. Voyez la photo si vous me croyez pas…

On a également fait la connaissance de Brett et Jeff, deux américains qui nous ont tapé la discut’ pendant un bon moment. Ou plutôt, Brett a parlé avec Elodie, la draguant très clairement, et essayant d’apprendre des phrases françaises comme « Tu es adorable, d’où viens-tu » ou, plus originale « Tu es adorable comme une soupe du jour ». Oui. Il me semble que c’était censé être un compliment…C’est l’aventure américaine…

On a fini par rentrer vers 18heures je crois, puisqu’Elodie était de baby-sitting. On s’est commandé une pizza puis on s’est installées devant « Un amour à New-York », avec John Cusack. Elodie s’est impliquée à fond dans le film pendant que moi je pionçais les trois-quarts du temps. Mais je m’en fiche, je l’avais déjà vu 20 fois ce film !

Fin de l’épisode 2. J’ai honte, j’ai bâclé ce compte-rendu. Mais en même temps, c’est long, alors bon, voilà quoi (oui, ceci fera office de justification, ne vous déplaise…)

En bonus, une des nombreuses fresques de la ville, plus une pince à linge géante. (Et n’oubliez pas que toutes les photos sont cliquables)

Photo 1 : Un lampadaire, une statue, un building. Si si, j’vous jure!
Photo 2 : Liberty Bell.
Photo 3 : Elfreth’s Street.
Photo 4 : Le Love et moi, c’est une histoire d’amour. (Voui, elle était facile, je le reconnais :-) )
Photo 5 : Une marmotte couronnée, preuve que je ne délirais pas.