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Mes conseils pour votre séjour à Oahu

Je n’ai pas la prétention de me la jouer “guide touristique”, mais voici quelques conseils, quelques petits trucs que j’aurais aimé savoir avant de partir. En espérant que ça puisse vous aider. Si vous avez une question à laquelle je n’ai pas pensé, n’hésitez pas à demander en commentaires ou à me contacter directement sur mon adresse mail (marion.prevot@gmail.com), je me ferais un plaisir d’y répondre si je peux.

 

Où séjourner :

Je vous conseillerais sans hésiter le Seaside Hawaiian Hostel.

  • Elu l’un des 5 meilleurs hostel du monde à 3 reprises en Novembre 2006 et 2007 et Février 2008 par le site hostel.com
  • Des prix vraiment abordables, de $22 à $29 pour les dortoirs.
  • L’auberge est propre
  • Il y a de l’animation
  • Des excursions sont organisées pour aller jusqu’à Makapuu Point, Diamond Head et Manoa Falls. Il n’y a que 6 places à chaque fois, donc il faut être rapide. Renseignez-vous à l’accueil pour savoir les jours de sortie.
  • Tous les vendredis soirs, les employés vous emmènent sur une plage de Waikiki pour voir le feu d’artifice.
  • Tous les dimanche soirs vers 19h30, vous pouvez participer au barbecue. Il vous suffit de payer $4, Bryan s’occupe de cuisiner, vous n’avez qu’à vous amener avec votre assiette.
  • Les lits sont tous entourés de rideaux qui vous offrent une intimité non négligeable quand vous dormez dans un dortoir mixte de 6 personnes.
  • Le petit-déjeuner est compris dans le prix. C’est pas un grand buffet, il n’y a que du pain brioché, de la confiture et du beurre, avec du café et du thé pour les boissons. Parfois les employés cuisinent des pancakes ou des choses comme ça. Le petit-déjeuner est servi dès l’ouverture de la réception, c’est-à-dire 8heures.
  • Pas de restrictions d’horaires, vous pouvez entrer et sortir comme bon vous semble, 24h/24.
  • En revanche, dans l’enceinte de l’auberge, un « couvre-feu » est imposé à 23heures pour les discussions. Si vous voulez continuer à parler, c’est ailleurs.
  • Check-out avant 11heures, mais si vous prenez l’avion plus tard dans la journée, vous pouvez laisser vos bagages à la réception, dans un local fermé à clé. Ils vous offrent même une serviette de douche et vous avez accès à une salle de bain pour vous doucher avant de partir, si vous voulez.
  • Vous pouvez emprunter (gratuitement il me semble) des serviettes de plage, des tapis pour la plage, des masques et tuba ainsi que des planches de body-surf. Vous pouvez également louer une planche de surf, c’est $20 la journée si je ne m’abuse.
  • L’équipe est vraiment sympa, ils sont tous jeunes, Bryan (huuuum, Bryan) est toujours prêt à aider (même quand vous cassez votre rideau autour du lit et qu’il doit le réparer en levant les bras alors qu’il a une côte cassée mais qu’il refuse que vous le fassiez vous-même), il y a une québécoise dont j’ai oublié le nom mais avec qui vous pourrez parler en français, ils vous aideront chaque fois qu’ils pourront, avec les transports en commun, les bonnes adresses, etc…
  • La cuisine est en libre accès n’importe quand dans la journée, micro-onde et plaque à gaz, assiettes, couverts, verres, matériel de cuisson, vous pouvez tout utiliser du moment que vous lavez après vous.
  • Internet haut-débit gratuit.
  • Si vous n’avez pas d’ordinateur, il y en a un en libre-accès à la réception. Seule restriction : ne pas y rester plus d’une demi-heure, afin que tout le monde puisse s’en servir.
  • Dans certaines chambres, il y a des casiers que l’on peut fermer avec des cadenas. J’ai passé mes 2 premières nuits dans une chambre avec casier, c’était bien pratique. Les 5 autres nuits, ma chambre n’avait pas de casier, et les autres fermaient rarement à clé derrière eux. Et bien même avec mon ordinateur à l’air libre, je n’ai eu aucun problème, aucun vol.
  • L’auberge est sécurisée par un portail à l’extérieur qui ne s’ouvre que grâce à un petit bitoniau blanc qu’il faut passer devant un détecteur, et chaque chambre a sa propre clé.
  • Se situe à 10 minutes de Kuhio Beach et d’une grande avenue marchande.
  • Se situe à 2 minutes des arrêts de bus par lesquels passent de nombreuses lignes, dont certaines très utiles.
  • Un magasin de location de vélo se trouve juste à côté, vous pouvez louer un vélo pour $15 pour 4 heures, $20 pour la journée (8heures – 5h30) et $25 pour 24 heures je crois. Les vélos peuvent être munis d’un panier, et vous pouvez demander un antivol gratuitement. 

 

Où faire vos achats :

  • Le meilleur endroit pour faire vos achats, c’est les magasins ABC. Vous en trouverez à chaque coin de rues, c’est même impressionnant le nombre de magasins qu’il y a. Parfois, vous en trouverez même plusieurs sur le même boulevard, à tout juste quelques mètres les uns des autres.
  • Les magasins ouvrent assez tôt, vers 7heures je crois, et ferment tard.
  • Il y a deux magasins près de l’auberge. L’un se trouve dans Seaside Avenue. Il vous suffit de remonter la rue en direction de Kalakaua Avenue (l’avenue de luxe). Vous passez devant le Waikiki Trade Center (attention, le sol est glissant lorsqu’il est mouillé !), puis devant l’entrée d’un parking, et l’ABC Store se trouve juste après. Il faut pas plus de 5 minutes pour y arriver.
  • Le deuxième se trouve dans Kuhio Avenue, sur la gauche en venant de l’auberge. Il est juste en face des arrêts de bus pour aller vers l’Est. Pareil, moins de 5 minutes sont nécessaires
  • Vous y trouverez des sandwichs pour $3. C’est pas du grand sandwich, c’est du pain de mie coupé en triangle avec au choix crudités, œufs, thon, rosbif ou jambon fromage. Mais ça convient largement.
  • Vous trouverez également un grand choix de souvenirs dans la plupart de ces magasins (sauf les petits magasins comme celui de Seaside Avenue, où le choix de souvenirs est moins grand). Vous trouverez de tout : des aimants, des mugs, des calendriers, des T-shirt, des casquettes, des serviettes de bain, des porte-clés, des statues, des décapsuleurs, des CDs de musique, des colliers à fleur, des bijoux, des ukulélés, bref, tout ce que vous voulez !
  • Selon les magasins, vous trouverez de super promotions. Par exemple, à l’ABC Store en face des arrêts de bus de Kuhio Avenue, il y avait un grand choix de T-shirts pour $4 lorsque j’y étais. Vous trouverez également des « Buy 4, get 2 free », etc…

 

Mes recommandations sur les activités :

  • Le Ko`Olina Ocean Adventure : Cette activité est vraiment géniale pour le prix. J’ai payé $145 avec le transport et la garantie de voir des dauphins et/ou des baleines. Cette garantie, qui ne coûte que $10, vous permet de vous faire rembourser ou de recommencer l’activité un autre jour si vous ne voyez ni dauphin ni baleines. Si vous la prenez, vous aurez en plus un T-shirt de plongée loué gratuitement, ainsi qu’un appareil photo waterproof de 27 poses. Le KOA  vous permettra de nager très près des tortues situées à Turtle Town, de voir des dauphins et/ou des baleines, si vous avez de la chance et que les dauphins ne sont pas timides vous pourrez nager tout près d’eux, et vous finirez à Electric Beach pour voir des centaines de poissons peu farouches vous tourner autour dans une eau un peu plus chaude que la normale à cause de l’usine à côté. Ceci dit, l’eau n’a rien de polluée. De plus, avant de partir en mer, vous aurez un petit-déj’ ou un snack offert en fonction de l’heure du RDV, et à votre retour vous aurez également un snack ou un lunch. De plus, quelqu’un vous suit tout le long pour tout photographier, et le DVD avec les photos et à $40. Le seul problème, c’est qu’il y a finalement peu de photos de vous. Juste à côté de la Marina, vous trouverez une supérette dans laquelle vous pourrez louer un appareil photo numérique waterproof vous permettant de prendre des centaines de photos ainsi que de faire des vidéos sous l’eau. La location coûte $40, le développement sur CD ne se fait pas tout de suite, mais le gars qui s’en occupe peu vous l’envoyer chez vous ou à votre hôtel si vous ne pouvez pas aller le récupérer à l’hôtel du Marriot Ko`Olina. L’équipe du bateau, quant à elle, est vraiment tip top, ils connaissent leur métier, sont drôles et efficaces, vous apprendront plein de trucs et vous feront passer un très bon moment. Masques, tubas, palmes et gilets de sauvetage fournis sur place gratuitement, et possibilité d’acheter des appareils photos waterproof jetables ainsi que de la nourriture pour les poissons, ainsi que de louer une veste de plongée.
  • Hawaii Shark Encounters : Une autre activité qui vaut le détour ! Pour $105, vous entrerez dans une cage en pleine mer entourée d’une vingtaine de requins. Deux côtés de la cage sont munis d’une grande vitre en plexiglas qui vous offrent une bonne visibilité, et les deux autres sont munis de barreaux à travers lesquels vous pouvez passer les mains et les pieds (ceci dit, c’est déconseillé de le faire, ça peut être dangereux. De toute manière, une fois dans la cage, vous n’aurez pas franchement envie de laisser dépasser un cheveu :-) ). Le transport coûte quant à lui $40. Les participants sont séparés en 2 groupes, ce qui permet de ne pas être serrés dans la cage. Pendant que l’un des groupes et dans la cage, le deuxième a le droit à des explications détaillées sur le fonctionnement des requins, explications illustrées par les requins eux-mêmes qui sortent la tête de l’eau pour être nourris. 15 minutes pour aller jusqu’à la cage, 25 minutes dans l’eau pour chaque groupe, 15 minutes pour en revenir.
  • Le Polynesian Cultural Center : Bon, là il ne s’agit pas d’un truc à faire absolument, mais si vous avez une après-midi et une soirée de libres, ça peut être sympa à faire. Les prix varient de $60 (admission dans le parc ainsi que l’entrée pour le Show le soir) à $120 (repas inclus). Il existe aussi un pack « super ambassador » à $225 mais qui n’a rien de transcendant, et le prix pour l’entrée au parc sans le spectacle du soir est de $45. Si vous prenez le transport avec, vous aurez le choix entre deux tailles de bus. Je ne comprenais pas pourquoi jusqu’à ce que je monte dans le bus et me rende compte qu’un guide nous accompagnait. Vous aurez donc droit, pour $22 ou $30, à une visite guidée de l’est de l’île, ainsi que l’histoire d’Hawaii, les légendes, etc… Une fois dans le parc, vous pouvez choisir de suivre un guide pour $10 de plus. Il s’agira du même guide que celui du bus. Il apportera un petit plus à votre visite grâce à des anecdotes et des histoires sur chaque île. Dans le parc, vous assisterez à différents show, et vous pourrez apprendre à jouer aux bolas, jouer du « tam-tam », vous faire tatouer, apprendre le Hula, etc… Le spectacle « Horizon » quant à lui vaut aussi le coup d’œil, pour avoir un aperçu des différentes danses polynésiennes ainsi qu’un final incroyable avec un gars du Samoa qui joue avec le feu. Ça se termine vers 21 heures. J’ai personnellement passé une très bonne journée, j’ai beaucoup ri, j’ai aussi beaucoup appris. Petit bonus : la plupart des employés du PCC sont originaires des 7 îles représentées. Ils étudient à l’université financée par le PCC le matin, et travaillent pour le parc l’après-midi et le soir. Les démonstrations sont donc offertes par des natifs des îles. De plus, lorsque vous achetez quelque chose au PCC, du ticket d’entrée à la barquette de frites, la plupart des bénéfices sont reversés à l’université. Ainsi, les études des jeunes sont quasiment entièrement financées par vous, leur offrant la possibilité d’étudier à moindre prix. En somme, quand vous allez au PCC, vous vous faites plaisir et vous faite également une bonne action. Autre bonus : comme vous n’aurez pas le temps de tout voir en une seule fois, vous pouvez revenir gratuitement les 3 jours qui suivent votre venue.
  • Apprendre à surfer : vous trouverez des stands proposant des leçons de surf sur toutes les plages de Waikiki à coup sûr. Les leçons varient de $80 à $40 je crois, selon si vous prenez une leçon privée, en demi-groupe ou en groupe. Ceci dit, les groupes ne dépassent pas 5 ou 6 personnes, ce qui n’est pas énorme. Si vous écoutez bien votre instructeur, vous serez capables de vous lever sur votre planche très rapidement. Selon les endroits, des photographes vous suivront à la trace. Sur la plage de Kuhio par exemple, juste à côté de la statue de Duke, le stand vous propose les photos aux prix suivants : $20 pour une photo, $40 pour 5 photos et $60 pour le package complet. Vous choisissez vous-même la ou les photos qui vous plaisent. Et $40, au fond, c’est pas cher payé pour vous faire plaisir.
  • Waikiki Aquarium : $9 l’entrée. Je trouve que l’aquarium ne vaut pas vraiment le coup d’être vu. Si vous vous ennuyez un après-midi, allez-y, mais sinon vous pouvez aisément le zapper. Personnellement, j’ai fait la visite en moins d’une demi-heure. L’aquarium est tout petit, et finalement pas si intéressant que ça.
  • Les plages à visiter : sur le North Shore, il peut être intéressant de voir la plage de Banzai Pipeline, où les vagues sont impressionnantes en hiver et au printemps. Sur la côte est, la plage que je recommande absolument c’est Kailua Beach, qui est vraiment magnifique. Une eau bleue incroyable, du sable blanc et fin, des tortues qui viennent parfois vous rendre visite, c’est la plage parfaite. Au niveau de Waikiki, Kuhio Beach est pas mal pour apprendre à surfer, en revanche c’est pas l’idéal pour la plongée en apnée.
  • Hanauma Bay : $5 l’entrée. Il peut être intéressant d’y aller. Il s’agit d’une réserve naturelle, donc protégée. L’eau est pleine de coraux, ce qui en fait un environnement pas mal pour les poissons de toutes les couleurs. Ceci dit, les coraux ça coupent, n’oubliez donc pas vos palmes ou vos chaussures. Les palmes restent quand même le mieux, puisqu’il est interdit de marcher sur les coraux, et que les zones de sables dans l’eau ne sont pas si fréquentes. Vous pourrez louer des palmes, des masques, des tubas, et tout plein d’autres choses au stand sur la plage. Un Snack-Bar est également disponible à l’entrée de la réserve.
  • La Vallée des Temples et Byodo-In Temple : ne vous embêtez pas à aller là-bas si vous n’avez pas de voiture, ça n’en vaut pas la peine. Le trajet et long et l’attente des bus est interminable, pour pas grand-chose au final. En gros, il s’agit d’un cimetière assez sobre dans laquelle on retrouve quelques temples modernes et qui n’ont pas beaucoup d’intérêt. Le Byodo-In Temple, quant à lui, est la reproduction d’un temple Japonais du 15ème siècle, mais n’a vraiment rien de génial. C’est tout petit et on en a fait le tour en 15 minutes… Le seul truc intéressant, c’est le gong que l’on peut sonner, et éventuellement le fait qu’une des scènes de la série Lost y a été tournée.

 

Diamond Head :

 

  • Les bus 22 et 23 en direction de Sea Life Park vous conduiront tous les deux à Diamond Head.
  • Pour ces deux lignes, il n’y a qu’un bus par demi-heure au niveau de Kuhio Avenue. Si vous les voyez partir, vous savez que vous aurez à attendre. Ceci dit, ils peuvent aussi être décalés, vous n’aurez peut-être que 15 minutes à attendre.
  • Il faut environ 10 à 15 minutes pour y aller en bus.
  • L’arrêt est annoncé de vive voix par le conducteur, ou au moins par le message automatique. De toute manière, vous ne pourrez pas le louper, un grand panneau nous signale l’entrée pour le cratère.
  • L’entrée est de $1 par personne si on arrive à pieds. Je crois que c’est $5 avec une voiture.
  • Comme dit à l’entrée du sentier, la montée se fait entre 30 et 40 minutes. Comptez donc entre 1heure et 1h30 pour faire l’aller-retour, sans compter l’arrêt au sommet pour prendre des photos et reprendre son souffle.
  • Même s’il est tôt dans la matinée, il fait très chaud durant la montée, et de nombreux passages n’ont pas d’ombre. Suivez donc les conseils du guide Fodor’s qui disent qu’il vaut mieux y aller le plus tôt possible, l’idéal étant à l’ouverture, c’est-à-dire 6heures.
  • Pensez à prendre de l’eau, de la crème solaire, et si possible un chapeau. Le soleil peut parfois taper très fort.
  • Prévoyez environ 3 heures entre le moment où vous quittez l’auberge et le moment où vous y revenez.
    Le parc ferme à 18heures, je crois que les dernières entrées se font vers 16h30.

Samedi 11 Avril : cette fois c’est sûr, je suis au paradis…

Le samedi matin, je pensais aller à Pearl Harbor. Il était conseillé d’y être vers 7h30, pour avoir des tickets pour l’USS Arizona. Mais mon check-out ne pouvait pas se faire avant l’ouverture de la réception, à 8h. Le temps que je prenne le bus, je ne serais pas arrivée avant 10h. J’avais donc décidé de prendre mon temps le matin.

Je fus réveillée à 8heures par d’autres jeunes de la chambre, et j’ai entendu quelque chose d’incroyable : le soleil était revenu ! Ni une, ni deux, j’étais sur mes 2 pieds, le nez collé à la fenêtre. Et là, mes yeux furent brûlés par la lumière du soleil ; j’avais oublié à quoi ça ressemblait :-D

Je suis donc allée prendre mon petit-déj, j’ai fait mon check-out, j’ai laissé mes affaires dans un local fermé, et je suis partie vers les arrêts de bus. Mon programme du jour avait été fixé très rapidement à la vue du soleil : aujourd’hui, j’ai peur de rien, je retente Lanikai et Kailua Beach !

Ceci dit, avant, il a fallu que j’aille à la Poste pour envoyer mes cartes. Le temps d’en trouver une, d’acheter les enveloppes, d’écrire toutes les adresses, de me rendre compte qu’of course j’ai oublié mes parents, etc…, j’ai perdu 45 minutes.

J’ai donc ensuite pris le bus, avec le plan imprimé dans ma tête à force de l’avoir regardé, sachant parfaitement où m’arrêter. Bus 23 direction Sea Life Park, où il devient le bus 57 direction Honolulu Alona Center, arrêt Kailua Road.

Une fois à l’arrêt, sur le trottoir, la conductrice du bus me voyant regarder à droite et à gauche, s’arrête à mon niveau et m’indique très gentiment la direction de Kailua Beach : c’est facile, y’a qu’à remonter Kailua Road et on y est. C’est là-bas Wendy, la deuxième étoile à droite, et tout droit jusqu’au matin.

Comme j’avais eu “froid” toute la semaine, j’étais en pantalon et avec ma veste, et je n’avais pas pris mon maillot ni ma serviette, d’une part parce qu’ils ne m’avaient pas servi des masses durant la semaine, et d’autre part parce que les affaires mouillées dans la valise, c’est pas le top…

Bah croyez-moi, il n’a pas fallu 3 minutes pour que je le regrette! Le soleil tapait, et la rue n’était pas très ombragée.
De l’arrêt de bus à la plage, il faut 10-15 minutes à pieds.

Je savais que Kailua Beach était jolie, mais en arrivant sur place, j’ai été frappée par la beauté de la plage. Une des plages les plus belles que j’ai jamais vues, si ce n’est LA plus belle. Du sable blanc et fin, une eau d’un bleu incroyable, et à mon arrivée une tortue se tenait même à moins de 10 mètres du bord. Une vision paradisiaque. L’eau devait être super bonne, j’en suis sûre. Je me serais frappée de ne pas avoir pris mes affaires de bain…

J’ai bombardé de photos, mais aucune ne montre réellement la beauté de cette plage. Je peux me féliciter d’avoir persisté pour venir, elle en valait vraiment la peine ! Si je ne dois en conseiller qu’une seule, c’est celle-ci !

J’ai ensuite essayé de trouver Lanikai Beach, que je croyais juste à côté. Au final, je ne l’ai pas trouvé, mais j’ai pas non plus cherché à fond. Kailua me suffisait, et j’avais peur que le temps ne joue contre moi, surtout avec le bus.

J’ai donc fait demi-tour (après être resté malgré tout presque une heure là-bas), je me suis arrêtée pour manger des crevettes au curry chez des chinois aimables comme des portes de prison dépressives, puis je suis allée attendre le bus. Il est arrivé en une demi-heure et j’étais de retour vers 16h00. Je me suis offerte une glace Häagen-Dazs que j’ai mangé sur Kuhio Beach en regardant les surfeurs, j’ai dit au revoir à la plage, et je suis retournée à l’auberge :-(

Ma navette est arrivée à 17h45, et le temps de récupérer tout le monde, j’étais à l’aéroport à 19heures je crois. Au moment de récupérer mes tickets au “self check-out“, sans savoir pourquoi, la machine a bugué, et je n’ai reçu qu’un billet sur 3, et celui du milieu en plus (San Francisco – Chicago). C’est une petite jeune qui s’est occupée de moi, et la pauvre galérait ! Elle a finalement dû imprimer mes billets à la main.

Arrivée à mon terminal, je me suis posée devant un épisode de Lost, puis il a fallu embarquer. Dans l’avion, j’étais assise à côté d’un monsieur très gentil avec qui j’ai bien discuté pendant au moins 45 minutes. Ils ont passé le film “Yes Man“, puis je me suis endormie.
J’ai d’ailleurs passé le reste du trajet à dormir, ne sortant de mon coman que pour les correspondances.

Arrivée à la maison, j’ai été assaillie de “Hey Marion! Guess what we did in Florida” et autres “J’ai un bobo là, et là, et j’ai fait ça, et ça *respire* et ça et ça” de la part des enfants, et sans le vouloir j’ai aussitôt pensé “Encore 3 mois et 3 semaines…”

Le retour à la réalité ne fut pas facile après une semaine où je n’ai pas beaucoup parlé et où peu de monde m’a assommé de bêtises et de conversations sans intérêt. Ça m’a fait du bien de me la jouer marginale pour une semaine, façon “Into the Wild” en version abrégée. Dans un lieu comme Hawaii, et pour une courte durée, être seule ne m’a pas posé problème.

Aujourd’hui, ça fait 2 ou 3 semaines que j’ai repris le boulot, et chaque jour j’ai de moins en moins envie de continuer. Je ne laisserais pas tomber ceci dit, mais je compte les jours qui me séparent de la fin. Hawaii était censé me permettre de faire un break et de revenir au meilleur de ma forme, mais ça a finalement aggravé la situation… J’envie et suis même impressionnée par les au pairs qui re-signent pour un an, elles en ont du courage !

Pour faire un bilan, je dirais que ma semaine à Hawaii fut l’une des meilleures semaines de “vacances” que j’ai connu (ceci dit, elle ne dépasse pas encore l’Afrique du Sud, il y a presque un an).
J’ai mis “vacances” entre guillemets, parce que cette semaine n’était pas vraiment reposante. Oui, c’est vrai, je n’ai pas travaillé pendant une semaine et j’ai pu faire tout ce que je voulais. Mais je me suis finalement très peu reposée, me levant entre 6h30 et 8heures quasiment tous les jours sauf le vendredi où je me suis offerte une grasse mat’, ne me couchant pas avant 22h30, et marchant toute la journée. Je vais essayer de faire un récapitulatif du nombre de kilomètres engloutis à pieds et en bus, mais je doute d’y arriver. Quoi qu’il en soit, j’ai dû pas mal marcher quand même, puisqu’à mon retour j’avais perdu 2 kilos. Une semaine à Hawaii à me nourrir de sandwich, frites et autres Burger King, et je perds 2 kilos ^^ Que tout le monde se rassure, avec Pâques, ces kilos sont probablement revenus :-D

Quoi qu’il en soit, je sais que je retournerais à Hawaii, mais pas à Oahu. Cette île est vraiment trop touristique, et j’ai regretté de ne pas avoir visiter les autres îles comme Maui ou Big Island. Donc, Hawaii, I’ll be back ! Ceci dit, Oahu reste une jolie île à visiter, je vais pas faire ma difficile :-)

Quelques photos en vrac, les dernières :’-(

Ainsi que des photos de l’auberge :

1. Le panneau de l’auberge – 2. L’entrée sur la rue – 3. Le portail de sécurité – 4. La cour, avec les escaliers pour monter aux chambres. Derrière les escaliers se trouvent la cour centrale et la réception – 5. Sous l’escalier se trouvent une cabine téléphonique ainsi qu’un bar muni de 6 prises de courant – 6. La cour centrale, avec au fond la télé en libre accès, les tables pour manger, et la réception sur la gauche – 7. La pièce commune, la réception est cachée par le mur sur la droite. Au fond se trouve la cuisine, et un ordinateur est en libre accès sur la gauche – 8. Ma chambre pour les 5 dernières nuits – 9. Mon lit (je dormais au dessus)

Vendredi 10 Avril : Surfin’ USA !

Vendredi matin, je me suis accordée ma première grasse matinée des vacances. Je me suis donc réveillée vers 10h30, et après m’être préparée, je me suis rendue compte que le petit déjeuner n’était plus servi à l’auberge. Enfin, tout était rangé et j’ai pas osé demander…

J’ai donc décidé de retourner manger des pancakes à la noix de coco au resto d’à côté.
Pendant que je me régalais, j’ai réfléchi au programme de la journée. Comme c’était Vendredi Saint, les transports en commun étaient encore moins nombreux… Comme l’idée d’attendre les bus encore plus longtemps que d’habitude ne m’enchantait pas vraiment (on se demande bien pourquoi…), j’ai décidé de rester à porter de gambettes de l’auberge.

Lors d’une discussion la veille avec mes géniteurs, ceux-ci, dans leur infinie sagesse, m’avaient conseillé de prendre une leçon de surf. J’y avais pensé aussi, mais je n’en voyais pas l’intérêt si personne ne pouvait me voir, et la femme du stand m’avait dit que la photo coûtait en gros $40. Heu….

Mais au final, comme je ne savais pas vraiment quoi faire, j’ai décidé que ça pourrait être cool, même sans photo, juste pour moi.
Je suis donc allée à Kuhio Beach, et je me suis inscrite pour une leçon de groupe. $40 la leçon. On m’a demandé d’attendre 20 minutes.

Au bout des 20 minutes (à deux ou trois vaches près), une femme m’appelle. Elle me demande si je veux faire un tour de surf-canoë. J’avais effectivement prévu d’essayer, mais pas tout de suite. Elle m’a alors dit que mon instructeur de surf était le même gars que celui du surf-canoë. Comme j’étais pour le moment seule pour la leçon, il ne pouvait pas commencer, donc pour se faire pardonner et comme ils avaient une place de libre, ils m’ont fait faire un tour gratuitement. Et $20 d’économisés !

Mais le surf-canoë, kézako? En gros, c’est une espèce de canoë pour faire du surf. Je sais, c’est dingue. Le principe c’est que vous êtes plusieurs à pagayer, du coup c’est pas franchement épuisant, vous vous éloignez du bord, et vous prenez une vague. Vous avez donc plus ou moins les sensations du surf sans la difficulté technique de ce dernier.
On a fait à peine 2 essais et on est retourné au bercail.
Un autre type est arrivé pour la leçon, on a donc eu une leçon de groupe à deux, soit l’équivalent d’une leçon en demi-groupe, qui coûtait $50 ou $60. Encore une fois, j’étais gagnante.

Notre instructeur, Virgil, le Magnum hawaiien, nous a expliqué comment se lever en 3 mouvements sur le sable. Enfin, sur la planche, mais sur le sable. Vous suivez?
On a donc du refaire l’enchainement plusieurs fois, afin qu’il rentre bien dans la tête. A cause du sable sur la planche, je me suis écorché les pieds à la naissance du pouce, sur les deux pieds. Non, je n’ai pas de photo, mais le lendemain c’était franchement moche à voir. Aujourd’hui, c’est un peu mieux, à la place d’une énorme croûte de sang, j’ai un trou de la taille d’un impact de météorite. Non, vous n’aurez pas de photo j’ai dit ! Mais j’aime autant vous dire que j’ai pleuré ma mère en entrant dans l’eau salée (ouh ça piiiiiiiique), et les jours d’après à chaque fois que je marchais. On s’en rend pas toujours compte, mais c’est pile à cet endroit là que le pied se “plie” quand on marche…

Une fois dans l’eau, il a fallu faire “le papillon” pour s’éloigner du bord (j’étais sur le point de dire “pour arriver au milieu”, mais en fait, on était assez éloigné du milieu de l’océan, vous vous en doutez bien…). La première fois, ça allait, la deuxième fois, je gémissais un peu, la troisième fois je demandais déjà qu’on m’abatte. Plus on devait nager, plus j’avais l’impression de perdre l’usage de mes bras, et que ceux-ci étaient en mousse

J’ai été la première à me lancer… et la première à tomber ! Premier essai, je n’ai même pas réussi à me mettre à genoux. Deuxième et troisième essais, j’arrivais à me lever mais je ne tenais pas une seconde.
Le quatrième essai fut le bon ! Je me suis levée et suis restée debout jusqu’au bout ! Je vous raconte même pas mon état ! J’étais trop fière de moi :-D Et la sensation quand on surfe une vague comme ça, c’est génial. Et pourtant c’était une “bébé vague”.

On a continué comme ça pendant 45 minutes. J’ai réussi à me lever systématiquement après mon 4ème essai, c’était vraiment génial ! Les vagues n’étaient pas énormes, juste suffisantes pour s’entrainer. Je voyais l’autre gars galérer à côté de moi, non pas pour se lever, ce qu’il a réussi à faire dès son premier essai, mais pour revenir près de Virgil. J’allais plus vite que lui, et j’ai ainsi pu faire au moins 10 vagues alors que lui n’en a fait que 7. C’est la que j’ai remercié mes années de natation et les kilomètres parcourus en papillon.

Quand la séance s’est finie, j’étais morte. J’avais mal aux genoux et aux coudes, sans compter mes pieds qui faisaient peur à voir.

Après avoir pris une douche pour me dessaler, je suis allée voir les photos faites de moi, juste par curiosité. La fille qui me les montrait m’a dit que je faisais partie de ces clients qu’elle adore : ceux qui s’éclatent. Elle m’a dit que j’avais eu le sourire tout le long de la séance, et que lorsque je tombais de ma planche, je remontais à la surface morte de rire. Elle m’a dit qu’en principe les gens sont trop sérieux, trop concentrés, alors que moi on voyait que je prenais plaisir à surfer, à apprendre. Elle m’a dit que du coup elle m’avait suivi tout le long et avait crié “Whouhou!” quand j’avais réussi à me lever la première fois :-) Et effectivement, du plaisir, j’en ai pris.

Au final, j’ai même acheté une photo pour $20. Ça en valait la peine.

Après tout ça, voyant que le temps s’éclaircissait, j’ai décidé de retenter les plages de la côte Est, Lanikai Beach et Kailua Beach. Un bus est arrivé assez rapidement, et une fois à l’intérieur il a fallu que je vois combien de temps j’aurais pour visiter les plages avant de devoir reprendre un bus et être de retour à 6heures à l’auberge. Il s’est avéré qu’avec le service minimum, j’avais très peu de temps pour visiter. J’ai donc changé d’avis, suis descendue au premier arrêt venu et j’ai attendu un bus pour rentrer. Pendant que j’attendais, il s’est remis à pleuvoir. Pas de regret donc pour les plages, mais encore une fois j’attendais mon bus sous la pluie

Je voulais être rentrée pour 6 heures à l’auberge pour avoir le temps de prendre une douche et faire ma valise avant d’aller voir le feu d’artifice. En effet, tous les vendredis, Waikiki organise un grand feu d’artifice, et l’auberge de jeunesse a pris pour habitude d’organiser une excursion à pied pour cette occasion, en allant sur une des plages toutes proches, sur laquelle des jeunes se retrouvent souvent afin de jouer de la guitare autour d’un feu ou de jongler avec le feu, justement. Un programme alléchant !
Sauf qu’en rentrant à l’auberge, j’ai demandé plus d’infos, et une fille de l’accueil m’a dit que c’était annulé pour Vendredi Saint. C’est bien ma veine… J’étais déçue, mais j’en ai pas non plus fait un drame. Je me suis calée sur mon ordinateur portable avec mes pâtes à la bolognaise et un paquet de chocolat, en discutant avec mon papa. Et c’est vers 19h30 ou 20heures qu’on a entendu un gros bruit, qu’on a d’abord pris pour de l’orage avant de se rendre compte que c’était un feu d’artifice… J’avais un peu beaucoup les boules là, mais bon… J’ai fini ma soirée devant des épisodes de Lost.

Désolée pour le manque de photo, je n’en ai prise aucune le vendredi, n’ayant rien visité de nouveau.

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Surfin’ USA – Beach Boys

Jeudi 9 Avril : je hais TheBus !

ATTENTION : ce récit comporte de nombreux éléments de poisse qui pourrait choquer les plus naïfs d’entre vous. Je tiens également à préciser que rien n’a été inventé ou exagéré. Malheureusement…

Jeudi, je devais visiter la côte Est. Première étape : Hanauma Bay. Arrivée là-bas vers 10h30, je me rends compte qu’il fait froid et gris, il y a du vent (et je me dis alors : “punaise, j’ai claqué plus de $700 pour avoir le même temps qu’à Pittsburgh…”). Même avec ma veste, j’avais froid… Je n’étais donc pas franchement motivée pour plonger dans l’eau… Je suis retournée à l’arrêt de bus où il y avait les horaires de bus (seule et unique fois que je les ai vu!). Le prochain bus était une heure plus tard… J’ai donc décidé d’aller voir la boutique etc… Le fait de marcher et de monter quelques marche m’a un peu réchauffé, et je me suis dit que c’était dommage de ne pas voir les poissons de cette réserve. Je me suis donc motivée, j’ai payé $5, j’ai regardé la vidéo qu’il est obligatoire de regarder quand on vient là pour la première fois, j’ai loué des palmes (et j’ai eu l’air stupide quand la femme m’a demandé : “Juste une?” – “Heu bah non, tant qu’à faire 2, une pour chaque pied quoi…” – “Je voulais dire une paire” – “Ha? Haha. Oui s’il vous plait…“) et je suis rentrée dans l’eau, plutôt froide.

L’eau était pleine de coraux, il était parfois délicat de nager. J’ai vu de nombreux poissons bizarres. Je suis restée dans l’eau une demi-heure, puis il a fallu que je sorte pour avoir le bus de 12h30. J’ai d’ailleurs galéré à sortir parce que par endroits les coraux étaient très hauts et on ne pouvait pas passer par dessus. C’était un peu comme un labyrinthe, et les poissons me regardaient galérer, sans qu’aucun n’ai eu l’idée de m’indiquer le chemin

Je suis ensuite partie direction Sea Life Park avec le bus 22. Je ne voulais pas visiter le parc, mais voir la plage autour. Malheureusement, il faisait vraiment gris, la mer était agitée, et du coup la plage, Makapuu Beach, était vraiment banale. Même le phare au loin, où une scène d’Amour et Amnésie a été tournée, ne m’a fait ni chaud ni froid… Enfin, si, froid justement…

J’ai du attendre le bus à nouveau une vingtaine de minutes, afin de prendre la ligne 57. Le chauffeur avait mis un léger chauffage, j’étais aux anges. Je l’aimais ce gars. Mais quelques minutes plus tard, j’ai dû descendre pour voir Maimanalo Beach.

J’ai entendu le nom de l’arrêt indiqué par Google Map, donc je suis descendue. Et là, je me suis retrouvée au bord de la route, vraiment. Il n’y avait même pas un mètre entre la barrière et la route, et aucune vraie plage à l’horizon… La seule vraie plage, Waimanalo, était à 1 ou 2 kilomètres de là… J’ai donc dû longer la route, il faisait gris et froid, j’avais le moral dans les chaussettes… J’ai découvert plus tard qu’il y avait un arrêt juste en face de la plage…

Je suis arrivée sur la plage qui est certainement très jolie en plein soleil, mais là, il n’y avait pas un chat, c’était déprimant
J’ai pris du sable pour ma mère, une photo, et je me suis dirigée vers l’arrêt de bus. Peu avant que j’y arrive, je vois un bus pointer le bout de son nez… Je cours donc vers l’arrêt, le chauffeur me regarde et alors que je n’étais qu’à 3m de l’arrêt… il trace son chemin. Oui, encore, comme la veille !

Donc là, repétage de plomb comme le mercredi, à grand coups de “Mais c’est quoi votre f*cking problème?! Vous croyez que les gens se mettent à courir en vous voyant pour vous encourager, ou pour faire du sport? Vous savez qu’y qu’un bus par heure, for God’s Sake !“. Mais évidemment, le bus était déjà loin… Les papys et mamies sur le banc d’en face, en revanche, ont eu un peu peur :-)

Me voilà donc à attendre une heure à nouveau, dans un quartier pas franchement sympa, avec un camping à côté qui avait plus l’air d’un camp de SDF

Puis plus le temps passait, plus je me disais que ça ne valait pas le coup. J’avais vu des photos de Waimanalo Beach, elle semblait vraiment très jolie, or là elle n’était vraiment pas tip-top, sous le ciel gris… Je me disais donc que Lanikai Beach et Kailua Beach seraient dans la même situation. Au bout de 50 minutes d’attentes, alors que je m’interrogeais franchement sur l’intérêt d’y aller, la pluie a commencé à tomber. J’ai donc pris ma décision, j’ai traversé la route et je suis allée attendre l’autre bus.

Evidemment, comme je suis une belette de première catégorie, j’ai réalisé, au moment où le bus que j’attendais à la base est arrivé, que j’aurais pu le prendre. Il faisait en effet une boucle et revenait à Waikiki… Trop tard… De plus, si mon premier arrêt de bus était protégé par un abri-bus, celui auquel j’attendais ne l’était pas… Casquette + capuche + serviette sur la tête, j’avais l’air fin, croyez-moi… J’ai encore attendu 45 autres minutes sous la pluie, je vous laisse imaginer mon humeur à ce moment là. Finalement, Ô joie, Ô bonheur, mon bus arrive. Je monte dedans, il est plein à craquer de collégiens bruyants… Je m’assieds dans mon coin et attend… Le bus fait plusieurs arrêts dans un quartier où sortent tous les lycéens, il n’y a alors plus que 3 personnes dans le bus : un papy, un jeune, et moi. Le bus arrive à la fin du quartier qui formait une boucle, donc nous voilà à l’intersection avec la route sur laquelle j’attendais le bus. Et là, on voit ce cher conducteur qui tourne à gauche alors que je m’attendais à le voir tourner à droite, direction Sea Life Park. Et c’est alors que je vois un bus nous croiser avec marqué “Bus 57, direction Sea Life Park” et qui part dans la direction opposée que j’ai un doute, confirmé tout de suite après par un “OH F*CK” sublime de la part du jeune. Il se jette sur moi, me demande si c’est le bus 57A, se dirige vers le chauffeur avec moi qui le suit, et c’est là qu’on apprend tous les deux que nous sommes effectivement sur la ligne 57A, qui se contente de faire une boucle dans le coin mais ne rejoint jamais Sea Life Park. Le chauffeur nous donne un dépliant avec les horaires de plusieurs bus, nous largue sur le bord de la route (même pas à un arrêt ^^), et nous laisse avec notre misère

Il a fallu qu’on traverse la route pour rejoindre un arrêt de bus, et j’ai bien failli y rester, au milieu de la route, à attendre qu’une voiture vienne achever cette journée bien moisie… A la place, je suis allée m’acheter une barquette de frites au Snack d’à côté. Histoire d’enfoncer le clou, les frites n’en étaient même pas des vraies, c’était ces espèces de grosses frites toutes moches que j’aime pas. Bon, je suis sûre qu’elles auraient été géniales en temps normal, mais là j’ai cru que le destin s’acharnait sur moi.

J’ai rejoint l’arrêt de bus où attendait le jeune. Comme il avait l’air d’aussi bonne humeur que moi, je lui ai proposé des frites, pour qu’il noie lui aussi son désespoir dans le gras. Il a gentiment refusé, me disant qu’il était en train de manger juste avant que l’autre bus arrive, et il qu’il a dû jeter son miam pour monter dans le mauvais bus (la nourriture est interdite dans TheBus). Evidemment, ça le rendait pas jouasse d’avoir sacrifié son repas pour ça…

J’ai regardé les horaires de bus, et je l’ai informé que le prochain devait arriver d’ici 35 minutes. Pendant ce temps là, on a commencé à discuter. Il m’a dit son prénom, que j’ai aussitôt oublié (ça devient maladif…), donc on l’appellera Dylan, ça fait bien américain, et son prénom était super américain. C’était peut-être bien Dylan d’ailleurs ô_o

Durant la conversation, j’ai appris qu’il venait de Floride mais qu’il habitait maintenant à Oahu, et que la température pour lui ce jour-là était glaciale. La preuve, il avait un bonnet en laine sur la tête (et je vous jure que je rigole pas!). Avant de monter dans ce mauvais bus, il s’était déjà planté une fois, mais avait réagi très vite à ce moment là. Mais je vous laisse imaginer son niveau de zenitude qui était au moins aussi bas que le mien… On a parlé de tout et de rien, de la France, de mon boulot d’aupair, des américains, des hawaiiens (qui sont franchement éloignés des américains du continent niveau gentillesse et tout le tintouin), de voyages, de malchance (ce qu’on avait tous les deux l’air de bien connaitre), d’Oahu, etc…

A un moment, j’ai fait une pause dans cette conversation pour remarquer que le bus de 15h35 n’était pas encore arrivé, alors qu’il était 15h45. On regarde à nouveau sur le dépliant, moi priant pour ne pas m’être plantée de ligne (ça n’aurait pas été la première fois…). Non, il confirme, il devait y avoir un bus à 15h35. Et un autre à 15h42… Finalement, un bus a fini par arriver vers 16heures, on était aux anges, et on a donc sauté dedans.

Accrochez-vous, vous n’allez pas en croire vos oreilles :-D

On s’assied côte-à-côte, on continu notre discussion, on entre dans le quartier dans lequel tous les collégiens étaient descendus plus tôt, mais tout va bien, on est sûrs de nous. Là, le chauffeur s’arrête plusieurs minutes à un arrêt, tripatouille un truc sur son écran de contrôle, et pars dans la direction opposée. Avec Dylan, on se lève d’un seul homme (enfin, d’un seul mi-homme mi-femme du coup…), on se dirige vers le chauffeur, on lui demande le numéro de sa ligne : il vient de changer pour la 57A.

J’ai cru que j’allais faire un massacre. J’ai eu envie de lui arracher les yeux, et je suis sûre que Dylan lui aurait tenu les bras pour pas qu’il se débatte ! Donc là on lui demande où on peut avoir ce ù°@*£$ de bus 57 direction Sea Life Park, il nous indique l’arrêt d’en face, et nous propose un dépliant avec les horaires de bus. Tu sais où tu peux te le mettre ton dépliant mon coco :-)

Avec Dylan, on est donc allé attendre à l’autre arrêt, qui consistait bêtement en un panneau TheBus posé au milieu de nulle part. On était donc sous la pluie à attendre ce fichu bus, et nous avons donc fait ce que tous jeunes abandonnés et désespérés auraient fait ensemble : nous avons envisagé un suicide collectif (attendez, vous vous imaginiez quoi là?)

Bon, en vrai on en riait plus qu’autre chose, tout simplement parce qu’on n’avait pas d’autres choix. Après d’innombrables “I can’t believe it” et autre “what’s the f*cking problem today with me ?!” de la part de tous les deux, nous nous sommes résignés, et avons continué notre conversation. J’ai ainsi appris qu’il était à Hawaii pour passer son diplôme d’instructeur de plongée, et qu’il avait d’ailleurs était promu assistant dans la matinée. Et là, joie et bonheur, après 30 minutes voilà le bus qui arrive. Pas du tout paranos, on a vérifié par deux fois le numéro de la ligne, la destination, et on a même demandé au chauffeur s’il allait bien à Sea Life Park. Et imaginez vous que le type, c’était le même que celui de plus tôt dans la journée, celui qui chauffait son bus ! Quand je l’ai reconnu, j’ai cru que j’allais lui sauter au cou, c’était exactement ce qu’il me fallait. Il m’a d’ailleurs reconnu aussi, en me demandant si c’était bien la plage. Ouais, mon grand, t’aventure pas là dedans, c’est un terrain gravement miné.
Le chauffeur nous a aussi avoué qu’il avait 45 minutes de retard sur ses horaires, c’est lui qu’on était censés trouver à 15h35
On s’est assis avec Dylan, malgré tout toujours aux aguets du moindre pet de travers. Arrivés à Sea Life Park, il devait changer de bus pour prendre le 22, et moi je restais dans le même, puisque le 57 devient le 23. J’aurais pu l’accompagner dans le 22, qui passe aussi par mon arrêt à l’auberge, mais le chauffage l’a emporté sur un moment sympa avec un étranger. Il est resté dans le bus 23 jusqu’à ce que le sien arrive, une demi-minute plus tard. J’étais un peu déçue de ne pas lui avoir dit au revoir, quand je l’ai vu se pencher à la porte du bus et me faire un signe d’au revoir et un grand sourire. Ce gars était vraiment cool. Grâce à lui, je garde malgré tout un bon souvenir de cette journée que l’on peut classer parmi les journées les plus moisies de mon existence :-)

Je suis arrivée à mon auberge vers 18heures, je suis allée faire une lessive dans un lavo-matic (le premier de ma vie !), j’ai fait développer mes photos de la cage aux requins, et j’ai mangé mes pâtes en parlant à mon pôpa et en râlant contre TheBus. Et je crois que je n’ai jamais autant aimé mon lit que ce soir là.

L’heure des comptes maintenant…

J’aurais, entre 9h30 et 18heures, attendu le bus plus de 4h30, et j’aurais passé environ 2heures à l’intérieur. Ce qui fait donc, sur une journée de 8 heures et 30 minutes, 6 heures et 30 minutes en rapport avec TheBus. Autrement dit, 2 heures à visiter, en tout et pour tout. Et bon, vu ce que j’ai visité, j’aurais pu m’abstenir…Si ça c’est pas une journée record, je sais pas ce que c’est.

Vous l’aurez donc compris, j’éprouve dorénavant une haine sans fin envers TheBus, je conchie leur nom pourri, je méprise tous leurs employés même les gentils, et j’ai fondé un club que j’ai appelé le M.O.R.T : le Mouvement d’Opposition au Réseau TheBus.

Et parce que ce jour là il a plu alors qu’il parait qu’il ne pleut jamais à Oahu, parce que ce jour-là j’étais en short et je me les suis pelé sa mère, parce que ce jour-là TheBus m’a déclaré la guerre, je déclare chaque Jeudi 9 Avril jour férié, que nous célèbrerons tous en envoyant des boules puantes à la compagnie dont je n’ai même plus envie d’écrire le nom, mais qui commence par The et qui finit par Bus. Notre prochaine réunion aura donc lieu le Jeudi 9 Avril 2015, notez-le dans vos agendas, je vous veux tous à mes côtés.

Voilà, je le répète, aucun élément n’a été inventé ou amplifié, pour mon plus grand malheur. Mais ce sont les petits pépins qui pimentent les voyages, et je me souviens d’ailleurs parfaitement des petits détails de cette journée alors que j’ai galéré à me rappeler ce que j’avais fait le mercredi… En revanche, comme preuve que j’étais pas d’humeur ce jour-là, sachez que les 5 photos présentes dans cet article sont les seules et uniques que j’ai prises dans la journée. Moi, la preneuse-de-photos compulsive, je n’ai pris que 5 photos ce jour là…

Allez, mon prochain récit sera plus joyeux. Il y est question de pieds entaillés jusqu’à l’os (au moins!) et de feu d’artifice super trop bien mais annulé :-) Non, sans rire, mon humeur était bien meilleure le lendemain, vous verrez :-)

Mercredi, deuxième partie : le tour du North Shore

Dans les épisodes précédents : après s’être donné la chair de poule avec les requins, Marion décide d’envoyer balader la navette bien chaude qui la raccompagnerait à son hôtel pour prendre le bus à la découverte du North Shore, sous un temps gris et froid…

Après deux minutes à l’arrêt de bus, en voilà un qui arrive. Mais comme une débile, j’avais lu la mauvaise ligne sur mon carnet, et c’est lorsque le bus est parti que j’ai réalisé que c’était celui-là que je devais prendre… Me voilà donc partie pour attendre au moins 45 minutes. Chouette…
Pendant que j’attendais, une poule et ses poussins sont venus me tenir compagnie, j’ai vu 5 hummer-limousines, 7 voitures tunées très moches façon Monster Truck, et des surfeurs dans une camionnette rouge tourner pendant un quart d’heure, cherchant leur route, et passant 4 fois devant moi, hilare de les voir perdus. Ça les a bien fait rire aussi :-)

Mon bus a fini par arriver, direction Banzai Pipeline. Cette plage est très connue pour être un excellent spot de surf. Mes parents ne connaissent pas, mais vous si, hein? Attendez, même moi je connaissais !

En arrivant, j’ai vu un très grand panneau et j’ai alors appris qu’une compétition de surf féminin avait lieu. Chic alors !
C’était comme dans les films, avec les commentateurs, les supporters, etc… Il y avait des vagues énormes! Des murs vraiment imposants ! Mais j’ai aussi découvert qu’en fait, les compétitions de surf, c’est long et il ne se passe pas grand chose… Les surfeurs attendent la bonne vague, tentent un truc, et ont fini en 3 secondes…

Au final, ceux qui s’entrainaient sur le côté, des amateurs, étaient plus intéressants. Quelques uns se sont pris de belles gamelles, que j’ai évidemment immortalisé ! :-D

Je suis resté une petite demi-heure, avant de repartir pour l’arrêt de bus. Alors que je l’attendais, j’ai réalisé que Sunset Beach n’était pas loin de là. Elle n’était pas dans mon programme, mais c’est pas grave.
J’attendais pour traverser quand un mec me parle de l’autre côté de la rue. Avec le bruit des voitures, j’ai dû lui faire répéter plusieurs fois. Au final, j’ai traversé et lui ai demandé encore une fois ce qu’il me demandait. Ce à quoi il a répondu, blasé : ‘je vous demandais si vous vouliez traverser”. Ha? Oups. Bah heu oui, c’était le but, mais ce n’est plus vraiment important maintenant, hein? :-) Il m’a indiqué Sunset Beach, à un demi-mile de là. Au final, je ne l’ai même pas trouvé…

J’ai repris le bus, direction Kuala Ranch. C’est un ranch très grand et connu à Hawaii, notamment parce que plusieurs films y ont été tournés, comme Jurassic Park par exemple, ou encore toutes les scènes se passant dans “la Vallée” dans Lost, qu’ils traversent chaque fois qu’ils vont des cavernes à la plage, ou encore là où ils jouent au golf.
Je savais que la dernière balade à cheval partait à 15heures. Je suis arrivée là-bas vers 14h15, mais le tour était complet… Je suis donc retournée à “l’arrêt de bus“, qui s’avérait être un banc en plastique cassé à 1 mètre de la route…

Au bout de 20 minutes, je vois un bus arriver, je me lève, prends mes affaires, me met au bord de la route et… voit le bus passer sans même ralentir. Comme je savais qu’il n’y en avait qu’un par heure, je me suis énervée et j’ai crié mes 4 vérités dans le vent. J’étais vraiment remontée que ce crétin m’ai laissé comme ça au bord de la route. Il a cru que je me levais pour m’étirer ou quoi ?! Et c’est le seul bus à passer par là, faut arrêter d’être débile un peu !

J’étais donc repartie pour une heure d’attente… Lorsqu’un bus a fini par s’arrêter (effectivement une heure plus tard), la climatisation toujours à fond m’a encore plus mise de mauvaise humeur…

Je voulais aller à la Vallée des Temples, pour voir la reproduction d’un Temple chinois ou Japonais, le Byodo-In Temple. J’ai même appris aujourd’hui que c’est dans ce temple que la scène de mariage des deux asiatiques dans “Lost” a été tournée.
Mais pour y arriver, il y avait une correspondance… La conductrice du bus m’a indiquait où se trouvait l’autre arrêt de bus. Une fois là-bas, j’ai demandais quand même confirmation à un papy qui m’a indiqué un autre endroit, de l’autre côté d’une station service. Comme j’avais un léger doute, je me suis arrêtée à la station pour avoir re-confirmation. Le mec m’a dit que non, j’étais bien au bon endroit à la base… En retournant à mon point de départ, j’ai vu le papy chasser des pigeons et marmonner dans son coin. Of course, il a fallu que je demande à un barjot

Le bus a mis exactement 1h10 à arriver… J’en avais ras le bol et j’étais sur le point d’abandonner. Dans le bus, une femme qui était probablement devin m’a demandé, avant de descendre à son arrêt, si j’allais à la Vallées des Temples, et m’a expliqué où m’arrêter. Y’avait écrit “je suis une touriste” en gros sur mon front ou quoi?

Arrivée à la Vallée des Temples, j’ai payé mes $3 pour entrer, et je suis arrivée au temple, beaucoup plus petit que je ne le pensais… A l’intérieur, juste une statue de je ne sais plus quel Dieu dans une toute petite salle. Le seul truc intéressant, c’est le gong que l’on peut sonner

Je suis retournée à l’arrêt de bus où j’ai encore attendu une heure. A ce moment là, j’en avais pleins les bottes, croyez-moi… Le trajet a duré 1h30 en tout, je suis rentrée vers 7h30 ou 8heures… J’étais tellement frigorifiée encore une fois que j’ai dû prendre une autre douche bouillante, comme la veille. Et encore une fois, le soir même, j’ai essayé de mettre le blog à jour. Mais encore une fois la fatigue l’a emporté.

Au total, au cours de cette journée, j’aurais attendu le bus entre 4 heures et 4 heures et demi, et j’aurais passé 3 heures à l’intérieur. Autant vous dire que mon niveau de lovitude envers TheBus (riez pas, c’est le nom de la compagnie de bus à Oahu) n’était pas franchement au plus fort… Or c’était loin de s’arranger le lendemain. Pour savoir pourquoi, rendez-vous dans quelques jours (semaines?) quand j’aurais écrit la suite :-)


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