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Kennywood : le jour où je me suis rebellée

Dimanche (c’est à dire il y a seulement 3 jours, y’a du progrès! Un jour, peut-être, je ferais des mises à jour le jour même…), un meeting aupair était organisé à Kennywood, un vieux parc d’attractions à Pittsburgh. Dans chacun des 180 mails que nous a envoyé Barbara, il était marqué en grand, gras, italique, rouge pétard et avec douze millions de points d’exclamation “Don’t be late !!! ” ou “Be on time !!!! “, pour un rendez-vous à 11heures. Bah je suis sûre que vous ne devinerez jamais qui est arrivée à la bourre…

J’étais moi aussi un peu en retard. Y’avait des bouchons de folie à cause d’un feu qui ne passait jamais au vert, et de travaux sur la route. Du coup, je suis arrivée sur le parking vers 11h05. J’ai sprinté un peu, je suis arrivée au lieu du rendez-vous vers 11h10, prête à me faire incendier. Je sais pas, je pense que j’avais perdu l’esprit, j’avais sans doute oublié qui était ma conseillère, bref, j’étais à côté de la plaque. Lorsque je suis arrivée, une quinzaine d’aupairs étaient déjà là. Une demi-douzaine ont suivi dans le quart d’heure d’après. Mais point de Barbara à l’horizon.

On a attendu 10, 15, 20 minutes, et à 11h30, j’ai décidé d’appeler sur son portable, peu convaincue. En effet, elle ne travaille pas le week-end, donc son portable est éteint, même les jours de meetings. Mais là, miracle, quelqu’un répond. J’entends mal, pense avoir à faire à quelqu’un d’autre que Barbara, puis au bout de quelques dizaines de secondes, je balance un “Haaaaa, Barbara, je t’avais pas reconnuuuu! ” qui s’est suivi d’un “Ma femme est en route, dis aux autres au pairs d’attendre”. Ma femme ? Oups… Ceci dit, j’ai appris plus tard, par une host mom qui était venue déposer son aupair, qu’elle avait fait la même erreur :-)

Anyway, le mari de Barbara m’annonce donc que sa femme a quitté la maison “un peu en retard”, à 10h55. Soit 5 minutes avant l’heure du rendez-vous. Et selon le monsieurdame, il faut au moins 30 minutes pour arriver au parc. T’as vraiment cru que ça allait le faire, Barb’ ? Je vous laisse imaginer l’humeur générale au sein de notre groupe… Finalement, vers 11h45, notre chère counselor fait son apparition, entourée de ses deux enfants. Mandy me dit alors “j’espère qu’elle ne va pas nous demander de nous en occuper”. Cette phrase est méga importante pour la suite.

Barbara nous sort une excuse à base d’aupair en difficulté, et moi, exaspérée par son cirque, je l’interrompt et lui dit “Maintenant que tu es là, que tu as vu que nous aussi on était là, on peut y aller ?” Plusieurs aupairs sourient, beaucoup font “oui” de la tête. Mais comme Barb’ a un doctorat en Haute Ecole de Pénibilité et d’Ennui Mortel, elle nous colle devant une fontaine, et on se fait bombarder de dizaines de photos. Il faut savoir que je n’ai jamais reçu aucune de ces photos de meeting… Bref…

Je m’apprête à partir, mais Barbara me retient. Elle me dit qu’elle écrit de temps en temps pour un magazine, et que pour je ne sais quelle raison, elle a besoin d’une au pair française qui pose avec ses enfants. Las, je m’exécute, lui sors mon plus beau sourire, et c’est là qu’elle me dit “S’ils la diffusent dans le magazine, ils te paieront un petit peu”. Moi, je m’imagine un chèque de $15, pas plus. Et c’est là qu’elle rajoute “Oui, quelque chose comme une pair de millier (traduction minable de “a couple of thousand”) “. Heu… Attend, répètes là? Soudain, elle a réussi à éclairer ma journée ! Mais bon, je ne m’emballe pas, j’attends de voir s’ils vont utiliser la photo, et si oui, si ils vont vraiment me payer $2000. Je croise les doigts très fort, ceci dit.

Bref, on fini par entrer dans le parc, Alleluja ! Les filles, naïves, s’imaginent qu’on va toutes rester ensemble. Avec Mandy, on s’accorde sur le fait qu’on va pas passer notre journée à attendre toutes les aupairs, surtout qu’on finira par être séparées dans une attraction, à un moment ou à un autre. On trace donc notre chemin, suivie de Rebecca (aupair suédoise), Anne (aupair allemande), Lucy (aupair argentine) et je-ne-sais-plus-qui, aupair allemande, que nous appeleront donc Gretel.

Première étape : the Phantom Revenge. J’ai pas compris le rapport avec l’attraction, mais c’était bien sympa. En fait, j’ai découvert que les attractions de Kennywood cachaient bien leur jeu : elles ont pas l’air si terribles, mais une fois dedans, t’en as les tripes à l’envers.

On a continué avec plusieurs montagnes russes, dont une en bois très vieille dont le bruit faisait déjà ultra peur, mais la barre de sécurité était en faite la plus flippante. Pour tout vous dire, c’est même la première attraction que j’ai vu où il est impératif d’avoir un partenaire. Du genre, pas “conseillé”, mais “obligé”. Je comprenais pas pourquoi, je trouvais ça stupide. Et puis on est montée, le wagon a démarré, et moi j’ai décollé. Pourtant, je suis pas franchement du genre “poids plume” hein. Mais là, je volais littéralement. A un moment, afin d’empêcher ces pertes de gravité, j’ai plaqué mes pieds au fond du wagon et j’ai “bloqué” mes genoux. J’ai cru que ça me simplifierais la vie. Je pouvais pas être plus à côté de la plaque. Parce que j’ai continué à voler malgré tout, sauf qu’avec mes genoux bloqués, je me levais littéralement de mon fauteuil. Genre debout quoi. A ma droite, Mandy ne gérait pas mieux la situation, et a régulièrement fini à moitié sur mes genoux. Lorsqu’on a refait l’attraction plus tard dans la journée, et que je me suis retrouvée seule, on m’a assigné un jeune homme assez fort qui poireautait depuis un moment, attendant que quelqu’un soit seul. Il était marqué, sur tous les wagons, que les plus petits devaient monter en premier. Être à droite du wagon quoi. J’ai compris pourquoi quand l’attraction a commencé : la plupart des virages se font sur la droite, et avec la force centrifuge méga puissante, tu est projeté sur la gauche. Du coup, cette fois-ci, c’est moi qui ai fini sur les genoux de mon inconnu. Et j’ai alors compris pourquoi il fallait que les plus petits montent en premier. Si mon partenaire avait été à ma droite, il m’aurait probablement tué à chaque virage ^^

Bref, cette attraction comme plusieurs autres m’ont donné des guilis dans le ventre dont je ne me lasse pas.

On a également fait quelques attractions aquatiques. La première, on en est ressorties trempées jusqu’aux os. Il faut dire qu’à un moment, notre bouée géante passe sous une cascade. Cette attraction était toute tranquille, c’était juste une balade où tu te fais tremper, mais on a ensuite fait une montagne russe aquatique. Rebecca a d’ailleurs acheté la photo de cette attraction, et je kiffe nos têtes :D

Quand on est sorties de là, il s’est mis à pleuvoir, mais nous on s’en tapait l’œil avec une patte de chamois malgache, puisqu’on était déjà trempée. Ceci dit, on a essuyé un bel orage !

Entre temps, on a mangé un peu, et pendant que tout le monde finissait, Mandy et Gabriella (qui nous avait rejoint en chemin) ont essayé de trouver Barbara, pour leur parler de quelques soucis. Sans succès, évidemment. C’est au détour d’une attraction qu’on l’a trouvé, et on s’est alors arrêtées une bonne demi-heure pour que Gabriella parle à Barbara (mais je vois pas pourquoi. Quand je lui ai demandé si elle voulait rematcher, elle m’a dit que non. Quand je lui ai demandé si elle espérait que Barbara parle à sa famille d’accueil, elle m’a dit que non. En fait, elle voulait juste se plaindre à quelqu’un de quelques petites choses…). Et c’est après cette conversation que ma journée a été gâchée.

En effet, Barbara était accompagnée de ses deux garçons. Pendant que Gabriella parlait avec Barbara, Rebecca et Mandy ont fait une attraction juste à côté, et ont accepté d’emmener Christopher, le plus grand des garçons, avec elles. Après ça, le gamin a commencé à devenir franchement pénible, à piquer une crise parce que sa mère ne voulait pas qu’il fasse les montagnes russes. Et c’est là, sans crier garde, que les filles avec qui j’étais ont proposé à Barbara de prendre Christopher avec nous, puisque de toute manière on allait faire ces attractions. Heu, pardon ? On vote pas avant ? Du coup, on s’est coltinées ce gamin franchement pénible pendant plus d’une heure, ce qui m’a rendu vraiment grognon. J’étais en week-end, j’espérais bêtement ne pas être entourée d’enfants pendant une journée, une seule ! Et là, les mêmes filles qui se plaignaient de devoir s’occuper parfois des enfants de Barbara pendant les meetings, ont proposé d’elles-mêmes de se coltiner un de ses gosses. C’est quoi votre problème ? J’ai pas manqué de leur faire savoir que c’était pas exactement ma vision d’une bonne journée, et au troisième “Vous vous dépêchez ?!” du gamin, je l’ai pris entre 4 yeux et je lui ai dit “Ecoutes-moi bien, de toutes les au pairs présentes ici, c’est moi la méchante. J’en ai marre des enfants, et tu es un enfant. Considère donc que je suis ton ennemie, et si tu ouvres encore une fois la bouche, qui plus est pour nous demander de se grouiller, tu auras à faire à moi.” Ouais, je suis méchante. Mais au moins, il s’est tût… pendant 6 minutes…

Quand j’ai clairement fait comprendre aux filles que j’en avais ras la casquette d’être accompagnée d’un morveux, elles m’ont assurées qu’on allait trouver sa mère et lui rendre ce qui lui appartient. Mais par je ne sais quel truchement, on a trouvé Barbara, on a mangé un gâteau, et on est reparties avec le gamin. Quand on a refait une tentative parce que les filles voyaient clairement que j’étais sur le point d’en coller une à l’autre demi-portion, on s’est retrouvées embarquées d’un une super aventure à base de petit train qui fait du 3km/h en pente, avec Barbara. J’avais vraiment, mais alors vraiment pas envie de passer 10 minutes assise à côté de ma counselor, je suis donc restée sur un banc à attendre, quitte à passer pour la sale mégère…

Après ça, j’en ai eu marre des filles qui n’arrivaient pas à savoir où on pourrait aller, j’ai donc décidé de rentrer. Il était 18heures passées. J’ai raccompagné Gabriella au passage, puis je suis rentrée chez les D.

Alors, je sais, on peut croire que j’ai passé une mauvaise journée. Ce n’est pas totalement le cas, c’est juste que j’étais pas mal énervée à un moment, surtout à cause de l’hypocrisie des aupairs. Comme je vous l’ai dit, certaines de ces aupairs qui ont proposé, je dis bien “proposé” de s’occuper de Christopher étaient les mêmes que celles qui s’étaient plaintes à plusieurs reprises de devoir s’occuper des enfants de Barbara.

Pour faire bref, je dirais que Kennywood, c’est sympa, mais je pense qu’une fois dans l’année, ça suffit. Il y a plusieurs autres parcs d’attractions à Pittsburgh, dont un complètement aquatique, je pense que je vais l’essayer cet été.

Prochain article : le match de baseball. Rassurez-vous, y’a pas grand chose à en dire. Je me suis… comment dire… ennuyée à ce match… Mais je vous en parlerais plus en détail dans un prochain post.

Stay tunned, mes petits Carambars !

Non, toi t’es colombienne, tu rentres pas… *

Bon, je suis tranquillement assise dehors, avec mon haut de maillot de bain, en train de faire bronzette avec ma crème solaire indice 150, pendant que les enfants sont en camps d’été. Du coup, comme je suis une fille au grand coeur, j’en profite pour vous écrire le compte rendu de mon week-end au Canada et aux Chutes du Niagara. Je vais le faire en trois parties : l’arrivée au Canada dans une première partie, le mariage dans une deuxième partie, les chutes du Niagara dans la troisième partie. Ça vous va ? Non ? Tant pis.

Ceci dit, avant de vous raconter notre périple jusqu’au Canada, je me dois de prêter serment. Levez-vous je vous prie.

Moi, Rion P., jure solennellement sur l’honneur que tous les faits relatés dans cette histoire n’ont été ni inventés, ni même enjolivés. Je jure de dire toute la vérité, rien que la vérité, je lève la main droite et dit “je l’jure”.

Cette précaution est à prendre puisque, vu ce que je vais vous raconter, vous risquez de pas me croire. Parce que, croyez-moi, notre trip jusqu’au Canada n’a pas été de tout repos…

Et avant de vraiment commencer ce compte-rendu, je vais vous poser une question qui fait un peu office de “spoiler” pour la suite de l’histoire : saviez-vous, vous, que les colombiens ont besoin d’un visa pour entrer au Canada ? Bah nous non plus…

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Samedi matin, levée bonne heure (5heures, glups) pour aller chercher Natalya et son amie colombienne (dont je n’ai jamais pu retenir le nom, mais qui ressemblé à Joul. Donc on va l’appeler Joul) à 40 minutes de chez moi. A 6 heures, je récupère Natalya, et à 7heures, après environ un million d’arrêts, on est prêtes à partir.

Mon host dad a acheté un GPS sur un coup de tête il y a un mois, mais personne ne s’en été encore servi. Ils n’avaient même pas encore ouvert la boîte. Du coup, ils m’avaient autorisé à le prendre pour ce voyage. Je réalisais quelques heures plus tard que ce fut probablement l’idée la plus brillante que je n’ai jamais eu…

Il pleuvait des cordes à Pittsburgh, et ça a continué jusqu’aux Grands Lacs, et là ça ne s’est pas calmé, et ce jusqu’au Canada. En gros, j’ai conduit pendant près de 4heures sous une pluie torrentielle. J’étais la seule à pouvoir conduire ma voiture, et 4 heures c’est assez long… Sans compter que les aires de repos, c’est franchement rare aux Etats-Unis. Sur la route, j’en ai vu 3. Une qui n’était en fait qu’un parking, une qui n’était qu’une aire de repos sans magasins et sur laquelle les filles n’ont pas voulu que je m’arrête, et l’autre qui était une aire de repos avec station essence et tout le tintouin. Celle-ci se trouvait à une heure de notre destination… Donc 3 aires de repos pour 4 heures de route, c’est franchement limite. Et au retour, ce fut la même chose.

Du coup, l’aller n’a pas été facile. Avec la pluie et la fatigue de ma courte nuit, j’avais parfois du mal à rester concentrée. Vous vous dîtes sans doute que Natalya et Joul m’ont tenu compagnie, ont fait en sorte que je reste éveillée en me parlant. Mais que nenni ! Elles se sont toutes les deux endormies moins d’une heure après notre départ…

Anyway, vers 11heures, nous voilà enfin arrivée à la frontière canadienne. On était excitées comme des puces quand on a vu le grand panneau “Canada” au dessus de la station de contrôle des papiers. Et moi je l’étais encore plus en voyant que tout était traduit en français.

Et c’est là que l’aventure commence…

On prépare nos passeports comme demandé sur un panneau, et on attend. En moyenne, un agent met 5 minutes à contrôler les papiers. C’est enfin notre tour, j’avance la voiture, donne tous nos passeports au jeune, très jeune agent, et il nous pose une série de questions : nationalités ? – française, mexicaine, colombienne (mais t’as qu’à regarder le passeport…) – d’où venez-vous ? Pittsburgh, Pennsylvania – pourquoi venez-vous au Canada ? – pour un mariage – qui se marie ? – le meilleur ami de Natalya – où ? A Fonthill, Ontario – combien de temps restez-vous ? – on repart demain – où logez-vous ? dans un motel à Fonthill, le Hipwell’s – êtes-vous déjà venues au Canada ? – non.

Le jeune homme commence alors à étudier scrupuleusement nos passeports. Après quelques minutes, je réalise que ça fait un bon moment qu’on est là. La cabine d’à côté à déjà fait passer deux voitures. On commence à rigoler avec les filles, à dire qu’il y a un problème. Puis je vois l’agent de contrôle se diriger vers la cabine d’à côté, parler à son collègue, revenir, parler dans son talkie-walkie, retourner dans la cabine d’à côté, et revenir. Puis ils nous tend nos passeports ainsi qu’un papier, et nous dit de nous diriger vers un endroit sur la droite, au bureau de l’immigration. Ça nous parait un peu étrange, parce que 95% des voitures continuent leur chemin sans s’arrêter au bureau de l’immigration… Mais bon, on garde le sourire. Il faut d’ailleurs que vous sachiez qu’avec Natalya, on a très bien vécu cette petite aventure, gardant le sourire tout le temps, riant même assez souvent. A aucun moment on n’a paniqué, ça nous passait un peu au dessus de la tête, on vivait une nouvelle aventure ! :D

Bref, on se gare sur le parking qu’on nous a indiqué, et là deux agents se pointent. On a le droit à un nouvel interrogatoire, exactement les mêmes questions, exactement dans le même ordre : nationalités ? – française, mexicaine, colombienne – d’où venez-vous ? Pittsburgh, Pennsylvania – pourquoi venez-vous au Canada ? – pour un mariage – qui se marie ? – le meilleur ami de Natalya – où ? A Fonthill, Ontario – combien de temps restez-vous ? – on repart demain – où logez-vous ? dans un motel à Fonthill, le Hipwell’s – êtes-vous déjà venues au Canada ? – non. Puis un des agents nous demande de sortir de la voiture, de laisser les clés sur le contact, d’ouvrir toutes les portes ainsi que le coffre, et d’attendre sur un banc en face. On s’éxécute, j’ai l’air un peu bête à faire le tour de la voiture pour déverrouiller toutes les portes manuellement, puisque ma voiture n’est absolument pas automatique ! Même le coffre a besoin de la clé pour s’ouvrir. Dans le coffre, les agents voient que ma valise a un cadenas et me demande de l’ouvrir. Puis je retourne à ma place et observe ce drôle de manège. 5-10 minutes plus tard, les agents viennent nous voir, nous rendent nos passeports, nous donne un papier et nous indique le bureau de l’immigration.

Arrivée là-bas, on tombe sur un autre jeune agent, qui avait l’air sympa d’un premier abord (mais c’était un leurre, on est en fait tombé sur un vrai crétin qui nous fusillait du regard dès qu’on souriait, ou à chaque question qu’on posait). Nouvel interrogatoire : nationalités ? – française, mexicaine, colombienne – d’où venez-vous ? Pittsburgh, Pennsylvania – pourquoi venez-vous au Canada ? – pour un mariage – qui se marie ? – le meilleur ami de Natalya – où ? A Fonthill, Ontario – combien de temps restez-vous ? – on repart demain – où logez-vous ? dans un motel à Fonthill, le Hipwell’s – êtes-vous déjà venues au Canada ? – non, puis il commence à étudier nos passeports, sous toutes les coutures lui aussi. Au bout d’un moment, il nous regarde et nous demande si on sait pourquoi on est là. Ha bah non, et on est bien contente que quelqu’un se décide à nous le dire. Il nous demande qui est colombienne, on pointe Joul du doigt.

L’agent :  Vous ne pouvez pas entrer au Canada mademoiselle, vous n’avez pas de visa.
Nous : PARDON ?!
L’agent : Toute personne de nationalité colombienne doit avoir un visa pour entrer au Canada.
Moi : Mais on n’a pas de visa nous non plus, et pourtant ça ne semble pas être un problème.
L’agent : Oui, mais la France et le Mexique n’en ont pas besoin.
Moi : Il doit bien y avoir une solution pour qu’elle entre au Canada. On vient de faire 4 heures de route, on ne peut pas la ramener d’où on vient. Et on ne reste que deux jours !
L’agent : Non, il n’y a aucune solution.
Moi : Alors quoi, on doit retourner aux Etats-Unis ?
L’agent : Oui, un jeune homme va venir vous chercher et vous indiquer le chemin pour repartir.

Il nous donne un papier que l’on doit donner au contrôle des papiers dans l’autre sens, pour aller aux Etats-Unis. Il nous assure qu’avec lui, on passera sans problème. HAHAHAHAHA.

Quelques minutes plus tard, un agent est en effet venu nous chercher, nous a raccompagné jusqu’à la voiture, puis nous a indiqué un panneau disant “retour aux Etats-Unis”. Oui, bon, j’aurais été capable de le trouver par moi-même le chemin, pas la peine de nous envoyer la Garde Nationale…

On fait donc demi-tour, on se dirige vers une cabine de contrôle, on donne nos passeports et notre papier magique, et on attend. Là, on a le droit à un nouveau contrôle des passeports pendant une demi-heure. Il faut savoir qu’une heure s’est déjà écoulée depuis notre premier contrôle… Pendant ce contrôle, on voit deux agents se diriger vers nous à nouveau. L’un vient me voir, me demande de couper le moteur, de descendre de la voiture, et d’attendre. Avec les filles on s’exécute. Un agent vient alors nous voir et nous demande de le suivre vers un bâtiment à 200 ou 300 mètres de là. Je demande ce que je dois faire de ma voiture, il me dit qu’un officier va s’en charger. Là je m’imagine retrouver ma voiture en pièce détachée sur le parking… On suit donc l’agent qui est aimable comme une porte de prison, et lorsque je me retourne, je vois qu’un deuxième policier ferme la marche. Soudain, j’ai l’impression de faire partie du réseau d’Al Quaïda…

On arrive au bâtiment qui se trouve être le bureau de l’immigration américain. On nous donne nos passeports et nous demande d’attendre dans une salle. Quelques minutes plus tard, une femme nous appelle. Elle a l’air très gentille, et elle l’était en effet. Détendue et détendante. Elle nous pose quelques questions, mais plus par curiosité que comme interrogatoire. Elle nous demande d’où on vient, et lorsqu’on lui dit “Pittsburgh, Pennsylvania”, elle nous sort un remarquable “tout ce chemin pour se faire jeter à l’arrivée, c’est pas cool”. M’en parles pas ! Elle nous demande notre DS-2019, un papier qu’on devait faire signer pour entrer aux Etats-Unis. Le mien est dans ma valise, dans ma voiture (bah oui, je n’étais pas censée en avoir besoin avant le lendemain…). Elle me dit alors “Si vous dites que vous l’avez, je vous crois, ne vous dérangez pas”. Ha bon ? He bien ! Elle contrôle les DS-2019 de Natalya et Joul, et celui de Joul n’est pas tamponné. Elle a en effet changé de DS-2019 à la suite d’un rematch, et il manque donc le tampon. Elle nous les aura tous fait ! Heureusement, la femme était cool, elle s’est chargée elle-même de mettre un tampon sur son papier, nous a rendu nos passeports et nous a libéré, avec un sourire qui faisait chaud au cœur.

On est alors retournée à la voiture, et on s’est mise en quête d’un Macdo. On avait en effet besoin d’une connexion internet pour trouver un hôtel pas cher à Buffalo (la dernière ville avant le Canada) pour Joul. Mon merveilleux GPS nous trouve un Macdonald’s dans un coin pas vraiment fréquentable, mais on essaye quand même. Sur les fenêtre, on ne voit aucun signe indiquant la présence d’un Wifi. Je me rend donc à la caisse et demande à une jeune fille. Elle me regarde alors comme si je parlais chinois, ignorant de quoi je parlais quand je disais “a wireless internet”. Elle va se renseigner auprès de ses collègues, qui n’ont pas l’air de mieux comprendre. Une fille me dit alors que non, il n’y a pas d’accès à Internet dans les Macdo. Cette fois, c’est moi qui les regarde bizarrement. Je leur dit que dans tous les Macdo de Pittsburgh, ainsi que dans chaque Macdo où je suis allée, il y avait un accès Wifi. réalisant qu’ils viennent de toute évidence d’une autre planète, je m’apprête à abandonner quand un jeune homme me signale que chez Dunkin Donuts, au bout de la rue, il y a une connexion wifi. Aaaaaaalleluja !

On retourne donc à la voiture, direction le bout de la rue. Là, on n’a rien trouvé, pas de Dunkin Donuts, et même mon GPS n’en voyait aucun à l’horizon. On décide donc de tenter un Starbuck. Magellan, mon GPS, nous emmène dans une zone commerciale. On trouve notre Starbuck, mais comme on est super malchanceuses, il se trouve que ce n’est qu’un Drive-Thru. En gros, il n’y a pas de salle où on peut s’asseoir, c’est un Starbuck où tu ne fais que commander depuis ta voiture. Un Drive-In quoi. Donc point de Wifi. A côté se trouve un Macdo. On en fait le tour, mais pas de signe “Wifi” ici non plus… Désespérée, on se rend à Ihop, mais devinez quoi… Pas de Wifi ! Ceci dit, un gars nous annonce que le Macdo d’à côté, celui qu’on a vérifié, a internet. On y retourne donc, et après 15 minutes de tentative, on finit par avoir internet ! Malheureusement, il faut payer. Etant la seule avec une carte de crédit, je balance $3 et on commence à chercher un hôtel pas cher. Il fallait prendre en compte le prix, la disponibilité, mais aussi l’emplacement.

On finit par trouver un Motel 6 pas trop loin des Chutes du Niagara, on y conduit Joul, je dois encore donner ma carte de crédit pour les $20 de caution (ô joie, ô bonheur), puis on repart avec Natalya. Entre temps, Joul a appelé un de ses amis, qui va venir la rejoindre après son travail. Le mec, qui n’est qu’un ami, a accepté de faire 4 heures de route pour tenir compagnie à Joul dans son hôtel. Très sympa.

On est retournées vers le Canada avec Natalya, on est arrivées au point de contrôle, on nous a tamponné nos passeports, et en 3 minutes on était de l’autre côté. J’en suis donc venue à la conclusion que voyager avec une colombienne, c’est beaucoup de soucis!

Plus on y repensais, et plus ce qu’on venait de vivre nous paraissait invraisemblable. Et pourtant, c’était vrai. Tout était vrai, je n’ai rien exagéré. J’ai peut-être même oublié certaines choses.

Donc si j’ai un conseil à vous donner, c’est de vérifier que les personnes avec qui vous partez n’ont pas besoin de Visa. Parce que, oui, c’était marrant à vivre, on l’a vécu relativement sereinement et positivement, mais le fait est que si Joul avait été le chauffeur, personne n’aurait pu rentrer aux Etats-Unis. Et ça, c’est la lose (oui, sachez le, on n’écrit pas “loose” mais “lose”. C’est comme ça, c’est tout)

La suite (le mariage et les chutes du Niagara) arriveront un peu plus tard dans la journée. Parce que si je suis libre le matin, l’après-midi mon programme est chargé : piscine avec Milica et bronzette. Dur, je sais.

* Le titre fait bien sûr référence au génialissime sketch de Maxime et à son désormais célèbre “toi t’as des baskets tu rentres pas”

Quoi de neuf, doc ?

Un peu de news en vrac, à la fois pour partager mes photos, pour mettre à jour, pour donner des nouvelles, et aussi pour parler de moi, pour changer… :)


(En fin d’aprem, les rayons de soleil se reflètent sur mon miroir, qui renvoi les rayons sur le mur à côté de mon lit, sur la carte des Etats-Unis. L’autre fois, mon ombre était projetée sur le mur, j’ai trouvé ça joli)

 

Alors, récemment, quoi de neuf ?

On est allés au zoo l’autre jour avec Maksim. On a passé quelques minutes dans le tunnel, sous les requins. C’était marrant, et la vitre était tellement propre qu’on avait l’impression que les requins volaient. C’était cool. Un gamin en bronze a également essayé de me chouraver mon sac pendant que je roulais une pelle à une otarie. Faut se méfier des gamins en bronze…

Je me suis remise un peu à la natation, et du coup j’ai acheté des lunettes de piscine mais surtout un bonnet. Et quoi qu’il arrive, on a vraiment l’air bête avec un bonnet de bain

Mon dernier espoir pour mon ancien appareil photo ayant volé en éclat quand un photographe m’a dit “personne peut réparer ça, il est fichu”, j’ai décidé d’ouvrir la bête, et d’essayer de débloquer le “nightshot” qui est coincé en mode “on”, me rendant les images toutes vertes. Il s’est avéré que l’intérieur d’un appareil photo est plus complexe que je ne l’aurais imaginé, je n’ai donc pas réussi ma manoeuvre. Mon appareil marche toujours, ceci dit…

Jeudi, je suis allée à mon cours d’anglais, et là, surprise, c’était une fête ! C’était le dernier jour de cours (et j’en savais rien, ayant loupé les cours la semaine passée), du coup les élèves et les profs faisaient le show. On a eu le droit à une chorale, un guitariste franchement pas top, des rappeurs de Somalie, un karaoké de la part d’une prof qui avait pris la grosse tête, une démo de danse, ainsi que d’autres petits trucs. Puis ils ont fait de la place pour la danse. J’y ai rencontré un marocain qui m’a dit s’appeler Jamel Debouze. Comme il parlait français, on a papoté un moment, parlant français mais aussi anglais quand on laissait faire notre cerveau (croyez-le ou non, mais à l’heure actuelle, l’anglais fait plus rapidement irruption dans mon cerveau que le français). On a découvert qu’on portait exactement le même pendentif en forme d’Afrique, ce qui est quand même une sacrée coïncidence. Le mec était sympa, mais un sacré chaud lapin qui a fait une danse à la limite des préliminaires sur du Rihanna avec une brésilienne qui était au top niveau “chauffage de tout ce qui bouge”. Je suis partie peu de temps après que la “dance party” ai commencé, parce que c’est vraiment pas mon truc.

Vendredi, c’était le premier jour de vacance des enfants. Le matin, on a glandé en faisant des dessins de villes de nuit avec Maksim (j’ai fait Pittsburgh), puis on a mangé au Macdo et on est allé voir La Nuit au Musée 2. C’était très marrant, j’ai passé un bon moment. On a ensuite fait une escale à Michael’s, un magasin d’arts créatifs, pour y acheter du matos pour occuper les mains des enfants pendant les vacances. En revenant, on a créé des pantins articulés, ma petite fille avait des fesses plus grandes que le buste, une jambe plus courte que l’autre, et un talon qui descendait en dessous de la chaussure…

Samedi, il y avait un festival serbe à Pittsburgh, j’ai donc accompagné toute la famille Djokic. On a passé plus de 2 heures à regarder des danses serbes et à écouter de la musique serbe, le tout composé par des gens aux noms serbes. Puis on est allés se poser près de la Cathédrale du Savoir afin de boire un coup, et j’ai acheté un “funnel cake” qui n’a pas fait long feu, les enfants se jetant dessus comme la fin sur le monde.
Le soir, j’ai accompagné Gabriella à la fête de départ de Marine, une aupair française. J’avais l’itinéraire sur un papier, mais Marine a changé d’avis au dernier moment, et on devait la retrouver dans un restau français. On a mis une heure (pour de vrai) à trouver notre chemin, mais nous sommes arrivées “safe and sound” (version hamburgerienne de “sain et sauf”). Le restau avait ouvert la semaine passé, il appartenait à un ami à Marine. Ils avaient des tas de crêpes, dont une nutella-banane, mais j’avais déjà mangé, du coup j’ai pas pu essayer. L’endroit était sympa, et à part Gabriella, tout le monde était français. C’était bizarre de parler français comme ça, d’entendre de la musique française que tout le monde (moi y compris) chantait à tue-tête, mais j’ai parlé anglais la plupart du temps, par respect pour Gabriella. Du coup, à partir du moment où Gabriella était à portée d’oreilles, je ne parlais qu’en anglais aux Français, et ils me répondaient en anglais. Je traduisais également les paroles de chansons à Gabriella, ou les conversations que pouvaient avoir les autres.
A la fin, les amis de Marine lui ont offert un album photo, et comme j’avais mon appareil photo polaroïde sur moi, j’ai pris une photo de groupe que j’ai donné à Marine, pour qu’elle finisse son album photo avec cette fête de départ.
Après avoir raccompagné Gabriella chez elle, j’ai vu une magnifique lune, énorme, orange, splendide, et je me suis donc arrêtée sur le bord de la route avec mes warnings pour prendre une photo. Il était 1h30 passée, y’avait pas un chat. 2 secondes après que je me sois arrêtée, une voiture pointe le bout de son nez et s’arrête à mon niveau. Je regarde : une voiture de police ! Le policier me demande si j’ai besoin d’aide, je baragouine une excuse selon laquelle je cherche mon chemin. Il m’a regardé bizarrement (j’avais pas de carte :D ), puis a continué son chemin. C’était bien ma veine !

Dimanche, je comptais dormir, parce que je suis vraiment épuisée et que je m’étais couchée tard la veille, mais les Djokic en ont décidé autrement. Ils ne sont pas allés à la messe et m’ont réveillé à 10heures pour que je prenne le petit déj avec eux. C’est d’une humeur de chien que je suis arrivée en bas, of course. Du coup, comme j’étais réveillée, j’ai appelé Gabriella, et on est allé en ville, pour voir un festival d’art. On a commencé par manger vietnamien, puis Gabriella a voulu aller dans le Strip District, une rue marchande centrée sur l’amérique du sud, l’italie, l’espagne, etc… Elle a acheté un poncho fait à partir de serpillières (du moins, c’est l’impression que j’ai eu), puis m’a fait marcher 15 minutes jusqu’à un glacier. L’endroit était charmant, old-fashioned, et notre banana-split était délicieux (boules de glaces vanille/chocolat/fraise, crême chantilly chocolat/fraise/vanille, coulis de chocolat, ananas, coulis de fraise, et cerise sur le dessus, rien que ça)
On est également allées dans une boutique de chocolat où j’ai trouvé des chocolats Kinder à $2 la barre de Kinder Bueno, mais aussi du nutella, à presque $7 le petit pot de 400g. De la folie.

On s’est ensuite rendues à Point Park, et sur le chemin on est tombées sur un festival Gay Pride. C’est donc tout naturellement qu’on est allées y faire un tour. Il y avait un groupe façon Abba, des hommes déguisés, un mec qui portait superbement un tailleur ce qui m’a rendu jalouse, des tas de stands, des arc-en-ciels partout, ainsi qu’une aire de jeux gonflables pour les enfants.

Puis on a retrouvé Mandy, aupair allemande, et Rebecca, aupair suédoise, à Point Park. Y’avait un concert reggae, des tas de gens partout, un soleil radieux, c’était le pied. On est resté 2 petites heures, avant de se rendre à SouthSide pour voir un film. Comme ça commençait trop tard, on est allée manger à la Cheesecake Factory où les filles ont parlé de leur problèmes d’aupairs, surtout du fait qu’elles n’aient pas de voiture, et j’ai eu envie de leur dire que ces histoires de voiture, ça me gonfle, et de m’en aller. Mais j’ai appris à prendre sur moi pendant cette année, et c’est ce que j’ai fait encore une fois. Puis j’ai raccompagné tout ce beau monde chez soi. 1h30 plus tard, j’étais chez moi, complètement claquée. J’étais au lit avant 22H30, ce qui est tôt pour moi.

Lundi, on a passé une bonne journée avec les enfants. Je n’ai eu que Maksim le matin, les deux grands ayant des camps quasiment tous les matins. Puis on est allé chercher Mici et Pavle, on a mangé, et on est partis à la piscine. On est rentrés vers 18heures, je leur ai fait à manger, et quand Divna est rentrée, vers 19H30, je suis allée me coucher. Je pense que j’avais pris un coup de chaud, je me sentais vraiment mal, toute tremblante, les jambes faibles, etc…

Et aujourd’hui, la matinée avait bien commencé, on a dessiné à la craie dehors avec Maksim, j’ai dessiné les Etats-Unis afin de faire un jeu (quelqu’un dit un Etat, il faut le trouver avant les autres), Maksim a adoré, puis soudain il a commencé à être gronchon, ne voulait plus faire ce que je lui demandais, a pété un câble à Target, bref, m’a bien gonflé. Après avoir récupéré les enfants et mangé, on est retourné à la piscine, où il a encore été pénible, et Pavle aussi. Et là, c’est moi qui ai pété un câble après avoir entendu Maksim parler d’un de ses amis en l’appelant “Mini dark friend”. Son copain a la peau foncée et est assez petit pour son âge, mais j’ai vraiment pas apprécié que Maksim l’appelle comme ça. Il m’a alors dit que c’était une idée de Pavle, et celui-ci a rit quand je l’ai grondé. Je leur ai déjà expliqué que c’est mal de parler des gens comme ça, de se moquer des autres, et surtout d’accorder une importance à la couleur de peau. Du coup leur commentaire m’a mis en rogne pour le reste de l’aprem. Quand on est rentrés, Divna était là, et j’étais bien contente de me débarasser d’eux… Hier, je m’étais dit que l’été passerais vite, qu’on s’amuserait bien. Aujourd’hui, je me suis remise à compter les jours. 53…

300

J’ai voulu vous mettre la bande-annonce du film “300″, mais je me suis dit que ça faisait cliché. Pour fêter mes 300 jours sur la planète USA, j’ai décidé de faire un liste (encooooooore).

300 jours aux pays des merveilles, c’est :

Alors, oui, y’a une impression de déjà vu, mais bon :) Je pense n’avoir rien oublié, j’ai regardé mes photos et survolé le blog, je pense avoir tout mis.

En 300 jours, j’aurais vécu beaucoup de choses énormes, bien plus que pendant 19 ans en France. Et après on se demande pourquoi quitter les Etats-Unis, ça me réjouit pas… :)

Pittsburgh, centre du monde, ville de mon coeur.

Je pense qu’il y a de nombreuses raisons de vivre à Pittsburgh.

La première, c’est là que je suis en ce moment.

La deuxième, nous sommes les champions incontestés du Superbowl.

La troisième, on a les Penguins, cette équipe de Hockey que je kiffe, et qui sera le sujet d’un article prochain (à la vitesse où vont les choses, peut-être dans une autre vie…)

La quatrième, c’est là qu’est né Andy Warhol.

La cinquième, c’est là qu’à été tourné le film Flashdance.

La sixième, c’est la première ville au monde qui a été alimentée en électricité produite par l’énergie nucléaire.

La septième, il y a un dialecte local appelé le Pittsburghese, pour lequel il existe une réelle différence entre le “you” de “toi” et le “you” de “vous”. Le premier, c’est “you”, le deuxième c’est “younz”.

La huitième, c’est là que se situe la série Queer As Folk.

La neuxième, c’est de là que vient Anna Stern, de la série Newport Beach.

La dixième, “Piège en eaux troubles” a été tourné ici.

La onzième, ils sont surtout démocrates.

La douzième, les Jonas Brothers viennent ici en Juillet.

Et la treizième (ha flûte!), c’est que Pittsburgh accueillera le sommet du G20 en Septembre. La ville a été choisie par Mr. Obama pour sa renaissance après une période de vache maigre, et pour être devenue l’une des villes où il fait le mieux vivre. Pittsburgh représentera donc un exemple de ce qu’il faut faire.

Et avouez-le, c’est quand même par rien :-)


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